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instants philosophie

Les trois extases (l'universel, dieu, le libre pur)

1 Juin 2013, 07:56am

Publié par zwardoz

Que peut-on vouloir, désirer, décider ?

La question de la décision est la plus problématique qui soit ; en un sens on ne peut rien décider. Notre être de conscience, formel, a déjà pris ou choisi ou plutôt inventé les décisions ; l’influence de ce que l’on peut sur ce que l’on est déjà n’est pas tranchée du tout ; qu’est-ce que le désir admettre notre conscience comme sujet change à cet être formel absolument intouchable ?

Or cela change le monde, le monde, le donné et le vécu.

Si on définit notre être comme formel, cela implique qu’il est-déjà dans et par le donné-vécu-monde ; il est réflexivité mais qui ne propose pas autre chose que le même monde. Formel signifie ; qui est dans un rapport instantané au donné, à la détermination ; autrement dit de prendre conscience de ceci ou cela accélère radicalement (à la racine) l’accès au monde même ; au monde en tant que détermination, en tant que règne de la détermination.

Soit donc sous deux substances ; la matérialité et le corps.

La vérité est que toute les humanisations mais aussi pour nous ce qui se substitue et remplace les humanisations (collectives) ; soit donc la personnalisation (qui est rassurée par ailleurs selon l’acculturation et l’universalité ; la culture, y compris mass médiatique, et l’Etat, etc) ; selon l’humanisation et la personnalisation notre accès au donné est, n’existe qu’irréellement.

Puisque la forme « conscience » est vide, elle ne contient aucun programme qui lui accorde la réalité, et ‘autre part aussi gigantesque soient-elles l’universalité ou l’acculturation ne recouvrent pas la réalité ; (bien que l’une comme l’autre ait pu y accroire). La réalité est bien plus vaste que les découpes universalisantes ou acculturelles (cad ayant pour principe le devenir personnalisant renvoyé vers la conscience dernière indéfinie, dieu). Et cependant universalité et acculturation sont effectivement performant ; deux technologies immanquables (contrairement à ce que le libre formulé comme moi peut en penser dans ses révoltes et refus de s’y soumettre en tant que libre).


 

Mais la réalité est ce qui excède toute découpe forcément limitée ; et c’est pourtant en cette réalité, cette épaisseur que la conscience déjà-réflexive est immergée.

Autrement dit ; la conscience de chacun est-déjà dans la décision vers ce qui est déterminé et comment cela est déterminé ; l’accélération provoquée par l’accord de soi et de son devenir formel ne consiste pas à plaquer dans le vécu une extériorité, mais de reprendre identiquement ce qui se veut, se désire, se décide, se parle et s’entend, se sait, en un mot, dans la conscience cachée.

Toute conscience formelle est cachée ; elle est cachée parce qu’elle ne peut pas être représentée, n’a pas de détermination, mais est ce qui joue, navigue, devient à l’intérieur de ce que l’on est-déjà, soi, personnellement, est ce qui travaille, œuvre la personnalisation.

Sans doute aucun la conscience existe formellement, mais puisque vide elle est intégralement mise en œuvre ; elle a déjà parcouru une partie du donné, du monde et pour nos personnalisations du vécu, du corps, de la perception.


 

Le moi aimerait se trouver une résolution qui soit simple ; son être-libre il le conçoit comme un et massif. Or le Un n’est pas selon la détermination, mais selon la forme, et la forme est de part en part réflexive ; comme réflexe instantané de la cervelle ou comme réflexivité arc boutée sur les universalités ou articulée vers la conscience dernière ou encore comme la conscience première cartésienne.

Le lent apprentissage de notre être formel engage ontologiquement : or le moi se visualise dans et par l’immédiateté supposée du corps ; son identité est calquée sur le corps, sur cette unité à part qu’il forme, sur l’image et étayée sur la pensée des autres, et monnayant une idée collective qui parvient à peine à admettre par exemple le démocratique acquis (il en est d’autres possibles).

La vérité est que l’idée collective générale n’est pas même capable de se percevoir selon l’ancien universel d’une part ni comme l’ancien devenir de dernière conscience d’autre part. Ceci n’est pas même acquis ; le libre s’est imposé seul et sans rien, sans s’apercevoir que l’originel du libre est la réflexivité. Que notre être-libre contient et doit agir selon l’universel et la dernière conscience, au moins, au minimum, et que par ailleurs il a à charge d’inventer sa propre résolution.


Les trois extases

Il est sans doute plus général que l’on ne croit que chacun soit frappé par une extase d’existence.

C’est que si il est un éclair absolu qui s’impose de l’universel grec et frappe l’esprit (puisque par l’universel on passe d’une expérience limitée individuelle immédiate à l’augmentation considérable que provoque l’universalisation ; de quelques différences perçues, vécues, on universalise ces différences en séries, idées, et de cette universalisation produit de nouvelles et autres différenciations). Si il est une conversion vers, dans, par la conscience dernière chrétienne (qui subsume l’impensable ; à savoir les consciences prises, immergées dans les vécus et qui comprend, prend avec elle les différentes consciences isolées réunies en esprit, en dieu).

 

Il est aussi une extase de la conscience non plus dernière mais première ; soit de la conscience dite cartésienne (par illustration, puisque formulant au plus proche son être indescriptible, mais il en est d’autres). C’est le surgissement, le rugissement de cette conscience première qui fonde toutes les autres qui se poursuivront jusqu’aux existentiels ; que soudainement l’être-libre apparaisse, et s’apparaisse à lui-même comme « existant pur et simple » incompréhensible. 

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