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instants philosophie

Sauvé ou la vérité de l'être

21 Août 2011, 09:52am

Publié par zwardoz

Sauvé, puisque contrairement au désespoir constant et habituel sous nos siècles, il est probablement une salvation de l’être lui-même. Quand bien même nous n’y survivrions pas, l’être, s’il se formule, n’aura pas existé, pour nous, sans rien.

C’est quand même de l’essence de la vérité que d’accorder que l’on puisse absolument exister, même si c’est durant un quelque moment. Absolument exister signifie ; tout est accompli. Lors même que l’on ait à mourir.

Ce qui est fortement inacceptable.

Mais l’ordre de la vérité assure au moins nécessairement ceci ; l’accomplissement est toujours bel et bien effectif, réalisé, réel. Qu’on le sache ou non. L’embêtant est de l’ignorer, de passer au travers malgré soi, d’y trainer les pieds, et ce faisant de perdre le bénéfice de l’accomplissement bien conscient. Autrement dit, tout peut s’accomplir sans qu’on le sache.

Que l’on y soit avec conscience importe, pour-nous, infiniment. En soi, ça ne change rien. Quoi que…

L’accomplissement des choses contient aussi que l’on en prenne ou non conscience. Mais il n’est pas en cela de programmation. Il est seulement un appel auquel on se refuse ou auquel on s’accorde. Ça se nomme liberté de l’être, ou dans une autre version éternel retour, ou achèvement spinoziste ou le concept comme sujet.  Et il est manifeste que d’une part on en prend toujours tous et chacun la mesure, et ce à sa mesure même. Et que pourtant d’autre part, cette mesure augmente d’intensité lorsque l’on en est activement la plus totale possible emprise.

Que l’on en soit l’emprise parait contradictoire ou paradoxal ou pas très cohérent. Mais c’est la seule approche qu’on puisse en dire ; cela est et cela n’est pas. C’est à disposition, et même retranché, absent, ignoré, ça existe quand même.

Cette emprise est apparemment sans fin ; et d’autre part on ne peut pas affirmer « ceci est achevé ». L’accomplissement est un consentement dont l’absolu (l’absolument là) est si insaisissablement présent que l’effort devient rapidement exponentiel ; il progresse plus que la volonté qu’on en a, et recule indéfiniment et peut-être infiniment. On est un peu comme les élus qui ne savent pas du tout si ils le sont ou non, élus : ce qui est très amusant, au fond.

Mais cette description s’utilise. Elle s’utilise comme finalité explicitée de notre être ; c’est une manière de représenter ce qui dans tout le désordre de l’existence, doit être finalisé. Contrairement à la velléité ambiante, à la vacuité et l’égalité de toutes choses, dont le but est la démotivation répétée de chacun et des foules, ça montre du doigt que la vérité existe, et le « qu’on le sache ou pas », qu’il faut parfaire l'inquiétude.  

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