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instants philosophie

L’architecture du possible

5 Octobre 2024, 20:33pm

Publié par pascal doyelle

On tente de se saisir ou de saisir quelque réalité entre nos mains (ou par notre esprit), mais comme notre être est un rapport (au choix l’arc de conscience, le signifiant, le mouvement qui emporte toutes choses et tous les êtres et la réalité même), en conclusion de quoi on ne saisit rien. 

pareillement lors du tomber-amoureux on se perçoit soudain à l’autre bout du rapport ; dans la conscience de l’autre, et lorsque ce mouvement s'évapore on ne sait plus de où l’on ressent, imagine, pense et plus encore on ne sait plus de quel point l’on perçoit. De là que le tomber amoureux est une totalité qui n’est pas une totalité mais c’est un point et c’est évidemment le point seul réel, qui se tient ou se détient de l’autre bout du rapport. On est volatilisé ; de même lorsque l’on saisit que l’autre n’en a rien à faire, l’unité, supposée, s’effondre, et l’unité qui s’efface en une fois ça n’est pas telle ou telle partie de soi ou de la réalité ou d’autrui, c’est tout entièrement parce que c’est la racine, le ressort, à savoir la conscience-de, la conscience-de quoi que ce soit, qui s’annule. 

Ou donc, dit autrement, est supprimée la possibilité de tout. 

Outre la possibilité de tout, le rapport a deux bouts.

on croit toujours que l’on saisit l’un ou l’autre bout ; le contenu promis ou l’intention de départ, par exemple, ou on dissimule la construction (artificielle) du désir dans un objet qui précéderait le désir, qui causerait le désir (mais que tout soit construit, si cela annule l’objet, en vérité cela manifeste la création du sens, cad la création du possible, du possible à sa racine, dans l'actualité, dans l'actualisation du possible) ;

Et donc, et le début et le terme s’absentent, et on y croit seulement tant que l’on est pris dans le mouvement. c’est évidemment par ce biais, cad cette séparation, cette division, qu’a pu s’introduire la folie ou le coincage ou enfin, et il vaut mieux, le désir, le désir allant se renouvelant ; parce que sinon on s’installe dans un quelconque coiçage, qui répéte le pseudo même désir (le rendant insupportable), ou la folie qui est pleine de toute l’angoisse de la proximité de la satisfaction hallucinatoire (la jouissance folle et destructrice, que l’on ne peut pas annuler, et qui reviendrait en ce cas encore plus terrible, et que seuls les plaisirs peuvent tenir à distance, plaisirs que inversement le coinçage fige, rendant un peu trop proche la jouissance (ou l’angoisse) ; autrement dit, al folie est angoisse pure, le coinçage mise à distance mais trop proche, et le désir dispense de relatives satisfactions, mais balisent et refoulent l’horreur. 

Dans tous les cas, il s’agit de l'écart, entre soi et soi, ce qui rend désemparé le moi (qui voudrait se saisir là où il est, en tel contenu, en tel objet, en tel image, de soi, d’autrui, du monde, exemplairement exposé par Sartre au plus proche du “moi”, dont l’invention se déploie toute entière au 20éme ; de même que Freud, Sartre n’est pas là par hasard ; ils disent “ce qui se passe”, l’ontos qui nait, qui arrive, qui devient et se tire lui-même du possible, du futur qui sera bientôt tout intégralement et depuis les années soixante bat son plein) ; lors même qu’il n’est nulle part une réalité qui tiendrait de l’être” ; voir Heidegger, par ex ou Sartre puisque le pour-soi/en-soi, qui clôt l'être et le néant, qui formule “dieu”, est impossible, tout comme la jouissance qui est et n’est que hallucinatoire, et profondément enfoui, au point qu’elle est la distance de lui-même à lui-même du corps, qui n’est plus vivant mais terrorisé et paranoïaque, fondement psychologique d’une coupure absolument insupportable pour tout vivant, à savoir qu’il soit autre que lui-même ; un animal est lui-même, point et c’est tout, et il est au “milieu” de son monde, de sorte que “monde” n’est pas formulé, ni formulable ; pour qu’il soit formulable, il est requis un signifiant et un signifiant n’est pas sans la coupure. 

De ce rapport qui se meut, puisqu’il est tiré du futur, non pas tant l’avenir réalisé, mais le Possible qui réclame l’entièreté du devenir (puisque seul le possible, ce concept là, rend manifeste la raison, la cause de l’à-venir, et ce qui advient c’est le possible lui-même ; des je susceptibles de porter la capacité du possible (puisqu’aussi bien la seule finalité de la liberté, ou de l’égalité, est le grand réel, le plus grand réel possible, dont on a dit qu’il devait être plus grand que lui-même ; ce que par ex le christique signe comme étant l’amour, qui n’est pas le béni-oui-oui, mais le plus grand et certain rapport possible ; et ce par quoi se définit la trinité, le père, le fils et l’esprit saint, celui qu’il nous laisse en et par chacun et tous, en une fois indéfiniment et infiniment propulsé, en tant qu’historicité ; ce qui eut lieu ; par la fin’amor ou la table ronde (et le vrai-faux messie qu’est Arthur, qui ne pouvait pas, à lui seul, instaurer la réalisation humaine du réel), ou la formule liberté, égalité, fraternité ; soit donc le sens même de la possiblité, du rapport, en tant qu’il prend lui-meme en charge la réalité ; il est le réel de la réalité, et par quoi, par qui la réalité se réalise vraiment (comme le dit Hegel, ou Kant) ; si un contenu (un groupe et ses pauvres finalités) vient se substituer à la formulation de la révolution, certes il y a encore société humaine, mais elle déchoit. 

Pareillement, ce qui en va pour l’historicité, en va pour le moi ; si le moi croit “qui il est”, il s’affaisse et ne tient plus la haute possibilité. or chacun sait bien qu’il tombe, vers le bas ; il lui faut re-percevoir, encore et à nouveau, la renaissance, le renouvellement ou donc ressaisir que le réel est non seulement re-commencement, mais Commencement. De but en blanc. 

Puisque ça n’est pas le passé qui produit le futur (auquel cas il n’y aurait pas de futur et pas de passé de ce fait) mais l’à-venir qui crée la réalité ; la cause est en-avant ; c’est l’Architecture du Possible brut qui se tisse par ces êtres, qui ne sont pas des êtres, mais des raports qui vont en avant ; ce qui n’est pas encore, déjà appelle et re-nouvelle tout ce qui est là.

 

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Architecture innombrable

25 Septembre 2024, 10:02am

Publié par pascal doyelle

Ça n’est pas pour rien que Kant délimite une zone “encore plus réelle” qu’il nomme le nouménal ; le nouménal du sujet ou des choses ; la chose en soi, le sujet en lui-même. C’est que tout le reste apparaît, apparaît dans et en tant que monde, en tant que phénoménalité ; en tant que ce qui peut être signifié. Le nouménal, non. 

Le nouménal peut sembler étrange ou une élucubration. Mais on a vu que décidément la forme de conscience ne peut pas entrer dans les contenus de conscience ; quels qu’ils soient. Or, on a cru durant des lustres qu’il existait un contenu tout-à-fait adéquat à la conscience, à savoir la connaissance, ou la “pensée” ou la raison, et que celle-ci s’offrait comme consistante, en soi, par soi, ou de quelque sens que l’on voudra, tout comme par ex on admet si volontiers que les mathématiques préexistaient à toute réalité, ou existeraient en-soi ; où ? On ne sait pas. 

(On a vu que les maths, cad le nombre se produit du rapport ; toute unité, quelle qu’elle soit, étant à elle-même son rapport, ou son auto rapport, et signifié comme “une”, cette réalité. dès lors s’ensuit les défilés des opérations diverses et variées. On cherchera en vain à fonder la logique ou le calcul, puisque ce qui seul fonde tout le reste, à savoir le “rapport” (dans son étrange toute puissance), ne peut pas être déduit ou penser ou emprisonné dans quoi ce soit, étant entendu que c’est lui qui instaure toute réalité (et tout réel pour nous, ici) ; toute réalité étant instanciée du “possible” comme seule notion adéquate à l’idée, au principe, au fait, à l’ampleur de “une réalité il y a” (toute autre notion réduirait la dite réalité, et donc rendrait très vite impossible qu’une réalité il y ait). 

Alors Hegel ne trouve pas ça du tout satisfaisant et, somme toute, si ça ne peut pas être signifié, c’est que ça n’est pas ; si c’est non visible, ça n’a pas d‘existence : tout est entièrement réalisé, il n’y a pas de surplus. Ne restera du nouménal que le mouvement. Le penser pense, et c’est là son apparaître et son être. Le mouvement est caché dans l'apparaître ; ou inversement il s’y révèle. (On y est presque. On n’en est pas trop loin du temps inversé ; en quoi l’à-venir cause le passé (puisque de toute façon le passé disparait, il n’en reste rien). 

Le penser est l’esprit (il n’est que le mouvement), et l’esprit est négativité ; ainsi apparaissent les systèmes. Le sens est d’apparaitre ; tout ce qui “est”, apparaît (sortant de l’être vers le là, la manifestation, et l’être en lui-même, le nouménal, n’a pour finalité que de se manifester ; aboutissant somme toute à un état de fait, général, global). Le penser engendre les systèmes (de toute sorte, des philosophiques aux mondes de chaque peuple, esthétiques ou de la connaissance), et les systèmes sur lesquels on ironise habituellement, s'enclenchent les uns les autres et manifestent toute la logique de l’esprit ; lequel n’est pas du tout une abstraction mais le concret lui-même (le concret pour Hegel en tout cas). Soit donc ; ce qui réellement eut lieu et dont on a gardé toutes les inscriptions, toutes les traces. N’existe que le concret, sauf le mouvement qui meut tout l'apparaître.

 Or il s’est agi depuis lors de circonvenir ce mouvement. De là que Husserl sort de Hegel et s’attache à décrire le dit mouvement, soit la phénoménologie ; et cette fois en sens inverse, en analysant ce mouvement, cette tension, cette capacité de produire des contenus ; ou plus exactement, reprenant la perspective kantienne, en exposant le processus, le procédé qui ouvre aux contenus ; Husserl reste certes focus sur les signifiés ; une conscience, aussi structurée soit-elle, fait sens, au pluriel, des sens, des significations diverses et variées (dont on espère alors une sorte de cartographie, qui aboutit à quantité de domaines divers et variés, de fait). 

C’est à la suite de Husserl que l’on continuer de creuser cet “être” étrange, et d’en tenter la structure ; Heidegger et Sartre ; Sartre qui réduit absolument tout à une simple formule pour-soi (conscience néantisante) et en-soi (massivité du là donné) ; bien loin des complications heideggeriennes (qui ne sont pas toutes égarées, loin s’en faut).Mais au moins par Sartre, l’arc de conscience se tient du corps et du regard ; cherche le concret, le réel tel qu’accessible et compréhensible. Lacan reprendra l’articulation, par exemple ; la jouissance (la terrible jouissance hallucinée qui veut recoudre le corps coupé en deux par le signifiant) est une version du désir du pour-soi (de la conscience) qui voudrait unir l’en-soi et le pour-soi ; le sans distance, la fusion (alors que pour Sartre ou pour Lacan, le réel est depuis la conscience ou le signifiant irrémédiablement divisé, absolument, cad formellement). 

C’est qu’il n’y a pas d’unité des contenus. Des idées, des systèmes, des champs phénoménologiques, qui s’explosent dans toutes les directions. De même que l’unité pour Hegel était au préalable et au terminal, l’esprit, le penser, la négativité qui crée, et le système est le système des systèmes, de leur historicité d’une part et de leur logique (qui sont deux phénoménologies, l’historicité et la pensée telles qu’apparues pour nous).

Mais alors il revient quand même à Kant d’avoir proposé à l'attention qu’est présupposé constamment au monde donné là, aux choses et aux êtres, la forme de ces choses, de ces êtres et de ce monde ; on a vu que le présent est la forme, constante, de présentation de tout ce qui est. Et que de plus le présent peut être déplié ; il y a un présent afin qu’arrive “du réel”; et évidemment du réel en plus. 

Il restait que la conscience n’est pas seulement conscience de, par, pour la pensée. Elle est même à 95% orientée dans tous les sens possibles et tous les champs, bien en dehors et au-delà de la raison ; et ceux qui n’existent pas, elle les invente. L’universel, la pensée grecque, la raison s’établissaient comme copiés-collés, d’un ordre en soi, d’un ordre préalable et peut-être pré-pensé. La beauté même relevait d’une imitation de. Or c’est tout autrement ; le vrai, le bien, le beau sont créés. C’est bien pour cela qu’il en existe des quantités et qu’au fil de l'historicité, du temps, de l'expérimentation on en a pu inventer dans tous les sens ; puisque la capacité signifiante investit les réalités mais aussi les capacités, humaines, communautaires et puis individuelles. 

Revient donc que depuis Kant, l’être, l’ontos, le réel est coupé ; d’un côté ce qui apparaît, de l’autre ce qui n'apparaît pas ; il suffisait de Lacan pour que notre être soit immédiatement séparé de haut en bas, sans reste, et pourtant l’arc de conscience ainsi imposé à ce corps vivant (qui n’y comprend rien, de ceci sa terreur panique et de cela sa paranoïa généralisée, qui crée du sens, à tort ou à raison). Et qu’ainsi puisse être compris que l’arc de conscience est le fait structurel premier qui rend possible tout le reste (toutes les “facultés” et toutes les humanisations et toutes les personnalisations ensuite et que chacun soit à lui-même son signifiant, lequel, pourtant, n’atteint sa potentialité (son être étant selon le possible, cet être est de “potentialité”, son être est le possible-même). Fait structurel qui rend tous les autres réalisables, puisqu’il est, lui, l’arc, le rapport même ; le rapport même en tant que le rapport dit “je”, cad ce “sujet” qui est son propre sujet et comme il est, ainsi, formel (puisque ce sujet n’est rien du tout, sinon le mouvement) il se substitue à tout ; et ce d’autant plus que l’on a vu que toute réalité est déjà en elle-même toujours mouvement et non pas repos ; rien n’est repos et dieu, si il existe, n’est pas repus de lui-même, de sa création, et donc si il existe et qu’il sera un jour une réalisation intégrale de tout le possible (de tout le possible qui vaut la peine, ce qui veut dire qui permettra, ce possible réalisé, encore plus de possible, et ce in-finiment, ce qui est la définition même ou l’approche la plus étendue et la plus éloignée, de dieu), alors si le réel est le sujet, et donc le rapport, il y aura un réel encore plus réalisé qui sera intégralement tout le possible, ou qui cherchera toujours-encore (qui reprend le déjà-toujours de tout ce qui est) encore plus de possible à réaliser. 

Ce que Kant disait ; on survivra puisque notre être n’est pas terminé ni terminable ; il ne s’épuise nullement dans ce monde, dans cet apparaître. La séparation, que nous sommes, que nous existons véritablement, est invincible et ce au point que l’on dit, ici, que le sens du réel, et non seulement le sens du réel mais le réel lui-même est cette séparation, cette distance (et c’est parce qu’il y a distance, division, distinction, qu’il y a une réalité) ;et que la finalité est de cultiver, cad élaborer cette distance, sans se disperser, sans se perdre ou s’égarer, élaborer cette architecture du mouvement (puisque la distance et la distinction présuppose que la structure, l’agir du réel est le mouvement, le rapport). 

L’architecture est innombrable, parce qu’il faut absolument remarquer que si le réel est suivant la logique du possible, ou donc si la structure est le rapport, cela signifie qu’il ne peut pas, ce rapport, se manifester tel quel dans quelque donné, quelque manifestation, quelque apparaître, détermination, réalisation, que ce soit ; le rapport ne peut pas apparaître. En vérité il n'apparaît, si l’on peut dire, que signifié, et signifié par, pour et par un “sujet ; la définition, l’approche du sujet est de celui-là qui peut signifier le rapport-même, parce que lui seul est le rapport qui-se-sait ; la conscience est la rapport à (soi) dans lequel rapport le “soi” est le rapport lui-même (qui pourra ainsi se substituer indéfiniment à, en n’importe quel signifiant, par illustration). Architecture innombrable, mais unique ; la déduction cartésienne (je pense, je suis, qui signale une distinction ; où est le je? où est la pensée ou le moi ? revoir Lacan qui réinterroge), le nouménal kantien, la négativité hégélienne, la structure phénoménologique, l’être-le-là de Heidegger, le pour-soi sartrien, le signifiant lacanienne creuse la même structure ; celle de la séparation, division, distance (soit donc le mouvement, qui est une rupture).

 

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Faiblesse de la volonté

15 Septembre 2024, 17:18pm

Publié par pascal doyelle

Certes nous percevons via les signifiants, les signes ; mais on a vu ou dit qu’il était impensable que les signifiants (typiquement l'explication de notre être qui serait produit par le langage) impensable qu’ils puissent créer “la conscience” ; et que ce serait donc l’inverse ; c’est parce qu’il s’impose le fait absolument majeur, cad formel tout aussi bien, d’une “conscience” que les langages sont possibles. 

Et à l’autre bout, si il y a conscience et qu’elle peut être considérée comme un invariable absolu, c’est qu’elle manifeste très évidemment que le possible règne. Et qu’il n’est rien, que l’on sache, qui exprime, porte si bien le possible que le dit “sujet” qui se tient à la fois et toujours au début et/ou à la fin ; on ne sait pas où se tient la “conscience” ( de tel ou tel contenu), laissant impeccablement qu’il puisse exister un “inconscient” ; puisque de toute énonciation on ne voit pas, au moins, l’un des bouts. ce qui se dit autrement que l’on a conscience de tel objet ou telle perception ou signe que l’on se donne (ou qui nous arrive) mais non pas de l’horizon de ce signe ou contenu ; parce que si l’on avait conscience de l'horizon, il ne serait plus un horizon, mais un objet (sous un autre horizon) ; on maîtrise, mais tout à fait relativement (ce qui ne nie pas le peu de maîtrise, mais la conforte ; sans horizon il n’y aurait pas d’objet, pas de signes, et pas le plus petit début de volonté ; la faiblesse de la volonté c’est sa souplesse, sa plasticité ; un conscient hyper fort, assuré, ce serait la calcification de notre être, et la cohorte des obsessions, phobies, dépressions, névroses, et angoisses ; de là que Lacan précise que plus la science progresse et s’impose, plus l’angoisse déborde).

le renforcement du moi, la psychologie, commune non psychanalytique, cause un surcroît d’angoisse, annulant la plasticité (bien qu’il s’agisse là d’une position théorique, ne rendant pas compte des bienfaits et soulagements de la psychologie, et de son corollaire la pharmacologie ; et ce, tout ceci, sans oublier que l’excès de conscient crée le mal. 

Mais on peut étendre ; non seulement le conscient mais le principe de la naturalité ; si notre être est et n’est que naturel, alors tout est donné, à tout le moins accessible, et chacun ayant à “réussir” de par des désirs (l’idéal du désir serait que convenablement géré, géré, il apporterait satisfaction ; déjà tout pétri de monde, il retournerait au monde, en cette fusion supposée, ce qui veut dire imaginée, de là que la “jouissance”, cette horrible hallucination, psychanalytique, et lacanienne, soit précisément le cauchemar dont on ne se relève jamais, sauf à accrocher l’arc de conscience ailleurs et autrement).

Rappelons qu’il n’est pas de désir “naturel”. des pulsions animales, qui seront satisfaites, oui. Mais “désir” requiert une élaboration que seul l’arc, l’activité de conscience, de signifiants, de re-présentations, peut conférer.

Et donc un monde humain qui nous condamne (réf, Sartre) à être tout entièrement réalisé (la concrétisation de l’humanisation puis de la personnalisation, au 20éme), cette pression est insupportable ; on a inventé dieu ou dieu est venu à notre secours, parce que le donné ne doit pas être absolument réalisé, réalisable, de même que dieu ou l’universel (la révolution par ex), ou le sujet ou l’œuvre (poétique etc) nous sauve des autres, d’autrui, du regard ; il s’agit dans tous les cas d’une récupération (pour-soi-même) du regard. 

Évidemment le fou est intégralement pris dans le regard (de son cauchemar) et on ne peut pas s’auto justifier (Réf. Sartre encore) ; aussi l’arc de conscience n’est pas, n’est jamais une immédiateté ; il s'articule ; il opère la plus grand des élaborations possibles, au mieux (et dans tous les cas, cad en chaque “moi”, il est déjà articulation non immédiate, comme on le sait, chacun, au moins, au minimum, du tomber-amoureux ; en ce cas l’autre est ce point articulé qui déloge notre propre conscience). 

Ce qui ne sera pas réalisé dans les faits, envahira le champ de perception, d’imagination et d’affect par les images ( et les objets, etc, mais également la représentation, l’image de ces objets, l’image fonctionnant comme signe distinctif et replacé constamment dans le groupe et la hiérarchie du groupe ; on désire ce qui est désiré, croyant pourtant en être la cause, on en est l’effet).Dans tous les cas nous sommes dans le régime de la totale concrétisation de tout, de toutes les intentions et intentionnalités humaines et puis personnelles ; si tout est là, que reste-t-il ? Rien, le moi est constamment épuisé, asséché. Que tout soit réalisé, est une bonne chose, mais non pas que chacun soit acculé, réduit à rien, absorbé par la machine de production industrielle de réalités, de réal-isations. ceci favorisant la formulation et plus loin, la formation et même la concrétion fantasmatique (morte née et dangereuse, menaçante, terrifiante)  de notre être, tel qu’il s’y croit ; or l’arc de conscience est justement hors du fantasme ; hors de l’immédiateté ; signant la passion, certes, mais du signifiant, du signifiant en plus (et non du signifiant qui, sempiternellement, se répète).

Ce qui est déjà indiqué par Saint Paul ; la Loi pousse, produit la transgression ; puisqu’il ne convient pas ce que existe de par la liberté soit contraint, même par le bien ; le bien on n’y a accès que si on en est saisi (ou que dieu nous en saisisse, par la grâce) ; et ceci dans un état non de force et de maîtrise, mais de faiblesse de la volonté (sinon elle est dès l’abord gâchée, gâtée, pourrie). Aussi est-ce avec stupéfaction (pourquoi ne pas l’avouer) que l’on reste sans voix de cette annonciation christique qui veut que le plus petit, le plus méprisé, le plus trahi, le plus répudié soit la seule représentation, présentation qui ait un sens ; l’arc de conscience est si peu, très peu, il se tient tel le bord du corps ; de même que le présent est le Bord du monde (qui n’en possède aucun autre).

L’arc de conscience oriente et réoriente ; et pour chaque moi désoriente toute organisation spontanée du corps vivant, le signifiant coupant en deux le dit vivant, annulant sa “ vie vivante”, et la transformant en existence ; ce que le christique, et le monothéisme, nommait le Vivant est renommé ici Existant. l’ensemble de toutes les variations (de conscience et donc de notre être en tant que cet être est constitué substantiellement du Possible) c’est l'ensemble de tous les cheminements créés par toutes les consciences ; c’est bien en ceci que notre culture, notre gigantesque acculturation continuée et continuelle, est mémorisée et mémorisée constamment. 

Sans cette remémorisation, il n’est plus d’actualisation ; or on a vu que l'arc de conscience, qui n’est nullement abstrait (il n'est pas une idée, une pensée, une connaissance, mais le réel de tout cela, cad l’activité même), que l’arc de conscience est en et par cette actualisation ; il n’est de rapport que vivant, existant. 

Un rapport non vivant n’existe pas. Aussi le rapport est-il en lui-même la Vie elle-même, ou donc l’Existant.

C’est bien pour cela que Kant suppose que le dit rapport, qu’est un sujet, est in-fini. dès lors on s’est avancé dans le creux de tout réel ; puisque dans son activité même ; laquelle fut transformée, élaborée en activisme et activisme que sont les mises en forme dieu, l’universel, le sujet (christique et cartésien), le réel (et la révolution et la réal-isation de toute humanisation et de toute personnalisation).   

Or de toute immédiateté, et ce rapport qu’est l’arc de conscience, ayant pris conscience de sa propre activité, ou qui lui fut révélé, activité qui se nomme dieu (à partir de rien étant l’intention première), la pensée (l’élaboration des intentionnalisations, hors du groupe et d’universelle formulation, puisque le rapport étant l’essence, la structure même de la pensée, il ne peut pas se perdre en cours de route), le sujet (christique d’égalité ou cartésien de liberté) , le réel (comme envahissement complet de toute la réal-isation concrétisée de toutes nos intentions, dans l’historicité même) et y compris la personnalisation qui s’avance jusqu’au plus extrême Bout de chaque existence, de toute l’immédiateté donc il s’est créé une dimension intellective, imaginaire, affective de notre être de structure, dûment noté et commenté, au travers des temps, en ces horizons sus-nommés et obéissant seulement à sa propre autonomie, comme disait kant, qui voyait bien que la “conscience” est cet être (qui n’est pas un être du coup) disposant d’un espace-temps en propre, étant lui-même le rapport qu’il existe. 

Pré-supposé ; l’arc de conscience est un fait structurel absolu (de même que l’exister comme tel) et ne peut être abordé, autant que l’on sache, que par l’idée, principe de “rapport”, puisque la conscience existe, constamment, avant d’exister ; elle se précède et quelles que soient ses modalités (un vivant, un cosmos, une réalité, une société humaine, un langage, un inconscient, etc)ce rapport, qui n’existe qu'actuellement, dans son actualité (et donc tout à fait faible et relatif, mais c’est sa condition même, qu’il soit perméable, poreux, accessible en tous en tous et partout), alors ce rapport devient, s’impose, s’avance absolument ; sa forme est antérieure, antérieure à quoi ? 

à tout

 

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De la révélation

8 Septembre 2024, 13:27pm

Publié par pascal doyelle

Pour résumer, l’empire, qu’il soit d’église ou de pouvoir, veut convaincre de la honte accusatoire ou de la satisfaction assurée (comme une assurance sur les risques) ;  en quoi l’empire se trompe (et c’est pour cela aussi que les deux s’allient, si naturellement, d’un même intérêt, un intérêt de ce monde, tandis que dieu, la pensée, le sujet ou le réel ne sont pas du monde, mais de ce qui précède le monde. 

Ce qui revient à juger l’individu selon le monde, à enferrer les consciences dans leurs déterminations, qu’elles soient naturalistes (biologiques ou psychologiques ou économico-historiques), à identifier “conscience” aux contenus de conscience ; or si la conscience était identifiable par son contenu, elle serait ce contenu et prisonnière ; et il se trouve qu’il existe bel et bien de tels contenus, mais ils sont structurels ; dieu, la pensée, le sujet ou le réel ; cad le regard externe à tout, la vérité comme principe et non comme doctrine, le rapport à soi, comme libre et à autrui comme égalité (considération d’autrui en tant qu’il est, pour lui-même, un tel rapport en lequel on ne peut pas, sans perdre autrui, intervenir sans rompre, annuler ou écraser le rapport qu’autrui est ou ex-siste, puisqu’en tant que tel le rapport qu’est autrui échappe, il est sans doute aucun ceci ou cela (des quantités de ceci et cela), comme nous-même, mais il est en plus et activement le rapport à (soi) dans lequel rapport le “soi” est le rapport lui-même (cad le je, prétendument abstrait, alors qu’il est le purement concret).

Ce qui ne se révèle qu’aux sujets.
En eux, seuls, s’avance la lumière qui voit. 

Puisque le focus est double, qui ne se tient pas du tout dans ce qui est vu, mais dans la perception même. Laquelle est de fait et structurellement universalisable, non au sens de généralisation (en quoi consiste la pensée), mais en tant que signifiance ; le signe déporte la réalité et l’introduit dans le rapport, lequel ne cesse porter toujours plus loin ; ainsi même l’universel (grec, la pensée, la raison, les maths, etc) obtient toujours plus la vision d’une réalité encore plus achevée, réalisée, perfectibilisée, puisque le rapport est déjà bien avant et vient de l’à-venir, cad du possible ; le possible est ce qui règle toute réalité (il devient même inconcevable qu’il existe une “réalité” qui ne se détienne pas du possible brut, et donc qui ne naisse du possible à-venir, de la réalisation intégrale de toute la possibilité).

Seuls les sujets, les consciences sont capables d’assigner “je” à un je réel, mais aussi d’être saisi de dieu, de tourner la réalité selon l’universel, et de sup-poser un “réel tel que là” . Parce que seuls, de tout ce que l’on connaît, ils se signifient chacun, un par un et comprenne, non pas en ont la connaissance (objective, développée, et raisonnante, voire raisonneuse), mais comprenne le se-savoir ; si tel n’était pas le cas (si il fallait se connaître pour exister) on n’obtiendrait par là aucune liberté ; or il n’y a pas à connaître pour se-savoir libre ; le se-savoir est en soi-même cet autrement non déterminé, non objectivable ; du reste une connaissance peut libérer de ceci ou cela (de ce dont elle est la connaissance), mais ne peut pas produire “qu’il y ait liberté” ; la liberté ne s’inaugure que d’elle-même ; pareillement aucun contenu de conscience ne fabrique “la conscience” ; c’est l’inverse ; c’est parce qu’existe l’arc de conscience qu’il est des contenus, et des connaissances. Et musique l’on peut dès lors étendre l’activité de conscience à tout rapport créé, c’est l’arc qui rend possible tout signifiant, tout signe, et bien sûr c’est par là que chacun (se) signifie soi ; puisque le signifiant (soi) est à la fois et n’est pas ; il est un mouvement, il existe en tant que mouvement, et étant purement formel (ce qui veut dire qu’il réalise ce stupéfiant, exorbitant, incommensurable illumination quant à soi, à autrui, à tout ce qui est ; puisque tout alors entre dans le rapport et est connu, perçu, imaginé, ressenti, et aussi bien lorsque l’unité d’organisation est collective, communautaire (avant) ou individuelle, singulière (lorsque l'individualisation augmente soudainement le commun, ou lorsque le commun rend possible l'individualisation, sous-entendant que ce collectif-là doit être capable de porter, de supporter, d’admettre, d’instruire l'individu, ou donc qu’il se constitue, lui, en rapport autonome, ce qu'évidemment un “collectif” n’aménage que très difficilement et n’envisage que très relativement ; son rapport, au collectif, entrant en concurrence d’avec l’individuel rapport, par quoi seulement il existe une individualisation). 

C’est ainsi également que l’on saisit bien comme la “conscience de soi” n’est pas une connaissance qui se transborderait, comme un paquet, en l’un ou en l’autre, mais que la “conscience” est véritablement une unité générée et auto générée (sinon ce serait un contenu ou un ceci ou cela qui produirait la conscience, le rapport à soi, que l’on est ; ce qui anéantit qu’il y ait “conscience”). c’est évidemment le centre infini et infiniment vivant ou existant qui se puisse concevoir, imaginer, désirer ; puisque le dit rapport échappe à tout, se dé-place instantanément toujours hors de tout, n’est pas tel ou tel contenu, et ne peut pas même se saisir lui-même (sinon il serait prisonnier de tel envisagement, et donc non-libre ; de même il envisage le “réel”, cad le “là” de ce qui est, le “là qui existe”, puisqu’étant déjà autre que soi (il est rapport et donc non-là) il peut absolument situer, poser, installer le “là” tout à fait autre qui lui permet de désigner le réel comme autre. ou autrui, étant entendu que le rapport à (soi) que l’on est, suppose instantanément autrui (il saisit autrui comme rapport à lui-même). 

L’arc de conscience est ainsi la merveille des merveilles et cela même qui s’impose comme absolument unique et exclusif et un, purement, et saisi hors de lui-même toujours, saisi de la totale transparence qui excède toute expérience ; il est, le rapport de conscience, l’expérience même de toute réalité et de tout réel et de toute position-autre (dieu, l’universel, le sujet comme autrui ou comme je, le réel tel que là).

 

 

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Certitude de la détresse

1 Septembre 2024, 09:49am

Publié par pascal doyelle

Bref. A contrario, le possible constant se situe sur et par le Bord de tout ce qui est (selon l’être) et lequel Bord est non pas l’être, mais l’exister (soit le présent) ; l’illustration que l’on peut donner de ce Bord, c’est le Bout. le Bout de la vie, soit donc le christique (qui nous perçoit à partir du bout du Bout, pour ainsi dire, par-dessus la mort puisqu’il est l’intention qui perçoit, qui perçoit tout (il est le verbe par qui tout a été fait, sur l’ordre, l’intention pure et brute, du père) et qui perçoit chacun, chaque un ; de sorte non pas qu’il nous juge mais que par lui, par son regard (qui nous voit) nous nous jugeons ; et là la complexité absolue est tout à fait extraordinaire ; faut-il se pardonner à soi ? Mais alors comment ? Sinon on se percevant du point autre, que le christique incarne, instruit, informe ; soit donc en quelle humilité ? De là également que le christique déplace absolument la limite ; puisque la norme de chacun est … autrui. ce qui est rigoureusement impossible, et c’est cette impossible là qui est l’exigence. Transposons alors que le jugement sur soi, en passe par précisément par la perspective d’altérité jetée sur soi-même. en quiou donc le “rapport” qui est notre être (cad pas un être) découvre de but en  blanc qu’il est ce rapport ; qu’il se tient dans et pas l’écart, la distance, l’altérité absolument active (par laquelle il existe et sans laquelle il n’existerait pas, n’existerait pas du tout). 

c’est le choix, posé, entre l’empire et la vérité. L’empire soutient qu’il existe une perfection du monde, césar est un dieu (et la cohorte des notables). Mais également la lourdeur invincible de la Loi, juive, qui vous imposera la culpabilité. Et toujours la honte. Ce que la version ou les versions contraignantes du christianisme intégrera à nouveau ; de même que la christianisme made in Usa. c’est le prix des empires. c’est ainsi la détresse qui contamine absolument toute conscience. sauf le christique, qui, explicitement vient remplacer le mal (puisque le mal est la contamination par la détresse, par quoi le monde lui appartient) par l’intention ; quels que soient les résultats, vous serez jugé ou vous vous jugerez selon votre intention ; dixit ; “je ne suis pas venu pour juger, mais pour sauver”. 

Or ceci est repris dans la littérature courtoise (qui initie donc une nouvelle humanité, une ré-humanisation qui veut instaurer le Règne ici bas, et évidemment échoue, puisque seul le messie, le vrai, sauve non selon le monde, Arthur, mais selon “l’esprit”) ; de la dépression d’Arthur (qui dégrade l'entièreté du royaume), la folie amoureuse infinie de Lancelot, l’égarement et l’errance de Cligès, les larmes de Perceval ; empire, sous l’empire de la détresse ; la résolution de la détresse est toujours en puissance deux, en seconde vue, en dédoublement et sous condition, évidemment, admettre la détresse. de même que la salvation, par le christ, n’existe, n’est accessible qu’à la suite de la trahison, souffrance et mort. Ainsi l’église fut tenté de forcer sur le dolorisme, sur la faute, sur la honte ; empire oblige. Ou la révolution sur le sacrifice obligatoire. et somme toute l'ensemble des récits accomplit une salvation, réconciliation, rédemption. 

C’est que la nature même de notre être se constitue non du rapport-à (ceci ou cela, ceci ou cela prenant toute la force du rapport, en l’incarnant mais en l’agglomérant faussement) mais du rapport seul ; lequel ne peut pas apparaître lui-même, sinon en tant que dieu, pensée universelle, sujet ou réel ;; de la conscience en tant que celle-ci est le rapport même (autant qu’on en sache ou on y a accès) ; aucun contenu de rapport ne vaut le rapport et le rapport est toujours bien plus grand, bien plus vivant, bien plus actif et pourtant on ne cesse de croire en tel contenu ou tel autre. Mais aucun contenu de conscience n’atteint à la perfection du rapport de conscience ; qui est toujours instantanément (cad hors temps et espace) le même en sa différence même (rien n’est plus différent de lui-même que le rapport, puisque ce décalage le crée comme rapport) ; la perfection de la conscience est non une définition quelle qu’elle soit, 

mais est la perfectibilité ; comme on a vu que dieu ou le rapport tel quel ou le possible-même se construisent en tant que perfectibilité et que celle-ci est la seule perfection admissible (les autres versions étant caricaturales ou quelconques en comparaison ; c’est pour cela que l’on ne trouve jamais aucune illustration (ou satisfaction) ; le possible est à lui-même la finalité ; ce que nous apprend le réel tel quel, l’exister, l’arc de conscience, le sujet (ou dieu, la pensée et l’universel, et tous les domaines), c’est qu’au cœur des ténèbres (soit donc dans les effets tous dégradés et dégradants de la cause, parce que tous composés), le possible se tient, se maintient, et prend appui sur le réalisé pour effectuer une encore plus grande possibilité ; pour l’instant on peut se fixer aux quatre grandes apparitions du possible (tel qu’il se tient de son propre ressort) ; dieu (l’intention), la pensée (l'universalisation des internationalisations), le sujet (christique et cartésien), le réel (et toute la réalisation humanisée et personnalisée). mais on a vu qu’ontologiquement le présent, l’exister, le possible et le rapport articule l'organisation interne du réel. 

c’est bien en ceci que le christique manifeste, dans l’historicité et donc immédiatement applicable, la survivance invincible du rapport sur quelque contenu, quelque péché (cad quelque égarement, faute morale ou acte criminel ou meurtrier, folie, imbécilité, connerie comme disait Lacan ; on déconne, on ne fait que ça). puisque si le monde refuse la lumière (il ne l’a pas reconnu), c’est que les hommes préfèrent l’obscurité, qui recouvre leurs dégradations. Et ça n’est pas tant le rapport au regard du christique que le regard que l’on porte sur soi.

Dieu, la pensée universelle (cad les contenus universalisables, comme dit Kant, qui poursuit aussi loin qu’il lui est possible la capacité d’universalité de la liberté et de la pensée), le sujet et le réel rendent possible. Rendent possible le possible. le sujet de liberté et d’égalité, ayant à être bien compris ; en tant que liberté et égalité et non comme simplement liberté, livrée tôt ou tard à la rivalité ou à l’immédiateté, n'ayant plus de possibilité structurelle, sinon son libre jeu indéfini, et l’égalité étant la seule formule structurelle adéquate et qui élève la structure libre en la soumettant, soumettant, à la formation universelle de l’égalité, créant donc une civilisation, et non un empire, de pouvoir, de puissance, qui atteint certes l’espace, la spatialité (à savoir en l'occurrence le monde) mais non pas le temps, la temporalité). En quoi, donc, l’acquis des structures signifie qu'une structure dans le monde (livré aux ténèbres, à la honte, et à la détresse), qu’une structure outrepasse en tous sens cette obscurité ; tout ce qui est du monde sort de la règle du Possible, mais se réalisant le monde tombe ; sauf d’être relevé. Et donc élevé ; en quoi il est dans le monde (qui est entièrement du composé), un incomposé, un indéterminé et un seul ; à savoir la règle qui précède le monde ; le signifiant avant les signifiant et qui les rend tous possibles (puisque le signifiant premier (se) signifie lui-même, en tant qu’il est le rapport initial, et autorise qu’il puisse se substituer constamment (sans jamais s’étouffer, se perdre, se coaguler dans tel ou tel signifiant doté d’un signifié)

Ou encore pour la psychanalyse, le signifiant-même est ou désigne le-corps, lequel n’est pas composé de signifiants-signifiés, mais est cette masse obscure, sartrienne en quelque sorte, dans laquelle Lacan sût avancer ; puisque dans le moi, le champ s’ouvre et se clôt sur le signifiant qui coupe le-corps de haut en bas, sans reste, sauf celui qu’il faut bien assigner à cette masse elle-même). c’est comme si la conscience qui nait du (ou plus exactement qui crée) le signifiant, cherchait à recoudre le signifiant “corps” à “ce-corps”, ce qui est impossible (sinon le rapport de conscience disparaitrait dans la masse du corps, on n ‘aurait plus de corps, plus de vie, plus de conscience, puisque sans distance), et qu’elle imaginerait cette fusion comme “jouissance”, satisfaction ou sentiment océanique, etc. Mais il n’y en aura pas, de fusion, de réconciliation, aussi le monde, la vie vécue, l’immédiateté s’écroulent dans la détresse. Sauf à re-naître, re-commencer (en s'apercevant qu’ne vérité il s’agit toujours non pas de recommencer, mais de Commencer).

 

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La création du champ (par lui-même)

25 Août 2024, 14:23pm

Publié par pascal doyelle

On peut bien chercher l’origine humaine de telle ou telle disposition, naturelle ou culturelle ou langagière donc (plus généralement de l'utilisation de signes, qui se retrouvent effectivement un peu chez telle ou telle espèce), mais rien qui puisse nous permettre de comprendre l'effet absolu d’un décalage complet, tel qu’il s’impose en et par l’humanisation. Aucune espèce ne risque de détruire la planète, aucune n’est pas capable de s’adapter à n'importe quel environnement (en de certaines limites évidemment). 

Lors même qu’il s’agirait d’un processus, procédé physico-chimique, peu importe ; peu importe (et c’est ce qu’il faut absolument prendre en considération), aucun processus physico-chimique ne peut rendre compte de ce que par “conscience” on peut entendre. ici de deux choses l’une ; soit “conscience” signifie “pensée”, soit “conscience” signifie “conscience”. 

Ce qui n’est pas rien, comme distinction. Et qui fut acquise de haute lutte ; suite à Hegel, de fait, repris par Husserl et Sartre, mais qui commence de poindre avec Descartes qui découpe “la pensée” de la “pensée” ; cad la conscience du sujet de ses contenus (l’être de l’homme  représente, pense, imagine, mais aussi ressent, perçoit, etc bref est un dispositif, que Descartes ne désigne pas mais qui n’est, littéralement, rien de tous ces effets, pensée, imagination, perception, ressenti, ce que systèmatisera Kant, en décrivant l'ensemble des champs). Mais dans tous ces cas notre être n’est plus “la pensée” ; et même dieu n’est plus lui-même “pensée” mais, par ex, volonté (pour Descartes). 

et donc, peu importe le processus physico-chimique, puisque cet “être” si étrange se délimite en tant qu’il existe pour-lui-même ; il se représente et son être de re-présentation est ainsi modifiable et de plus, puisqu’il est pour lui-même, il sait qu’il peut se modifier (qu’il explique ou présente cela comme dieu, l’universel, le sujet ou le réel) ; il ne peut pas à la fois se modifier, à vue donc, et ne pas savoir qu’il se transforme ; en un sens dieu, la pensée, le sujet (christique ou cartésien), le réel formulent, signifient cette capacité (alors qu’auparavant il s’agissait de mondes humains qui croyaient en l’immédiateté et coïncidence du langage et du monde, de cette humanité là et de sa représentation parlée, échangée, et dont le sacré appartenait au monde, se réservant quelques lieux ou temporalités, tandis que dieu, le divin, est séparé et autre que le monde et tout ce qui s’y trouve, il est l'intention en-dehors).

peu importe le physico-chimique (on y vient) puisque le rapport, à soi (du rapport lui-même, par quoi il est déjà toujours universel et plus grand que l’universel) , ce rapport crée, produit, cause, invente son propre champ ; sinon il ne serait pas “rapport”. Qu’il soit rapport veut dire qu’il est son propre repère et comme il n’est “rien”, n’est aucun des contenus déterminés, il peut se tenir, lui-même ou tout contenu, toute perception, hors de lui-même ; réfléchissons bien, si il n’était pas le rapport-même, le rapport en soi, il lui serait impossible de produire quelque signe ou quelque distance que ce soit ; pour créer une telle distance, il est immédiatement et instantanément autre-que-soi, cad vide ou formel ; et ainsi tout ce qui est réel re-commence. Re-commence comme si cela commençait. 

Rappelons qu’il existe un être tel qu’il est un rapport, cad une conscience, parce que la règle du réel est le possible ; ainsi le rapport, qui est formel et vide, peut seul reprendre le réel en tant que possible, et donc en tant que possible encore plus universel que le réel ; le réel jusqu’alors était une réalité (un univers) et donc toujours quelque chose de déterminé ; si cet être, qui n’est pas un être mais un rapport, assume le possible c’est parce qu’il est à la fois en avant et en arrière, de lui-même, de tout contenu ; sinon il se confondrait avec les contenus ce qui n’a aucun sens ; dont son être, sa nature spécifique est de “n’y être pas” ; en somme la nature, le donné naturel, la détermination de toutes les choses, est parvenue à détourner la détermination en installant une détermination telle (le signifiant, qui se distingue de tous les autres et n’existe que dans la relation, de tous les autres) une détermination telle qu’elle n’est pas ce qu’elle est ; puisqu’elle est un signe pour un je, lequel est un je (et cette simple forme, pour ainsi dire) parce qu’il se substitue à, en n’importe quel signifiant et se prenant soi dans son mouvement (en se désignant, en se signifiant) il se rend compte qu’il crée le champ par des signes ;

le dieu sans nom (et de tous les noms et qui se désigne lui-même et en tant qu’énoncé et non en tant que nom), 
la pensée universelle (qui n’est aucune vérité mais toutes et donc le principe de vérité en soi, et qui impose ce principe au travers de tous les systèmes),
le sujet christique (au-dessus de tous les noms, dixit Saint Paul) 
et évidemment le cartésien qui dit “je” et qui n’est pas le signifiant “je” mais celui, le rapport qui prononce ce “je” et ainsi se prouve dans le fait de son actualité (ce qui est absolument souligné).
et enfin le réel qui est au-delà du je, de tout signifiant, et de la pensée, et peut être désigné (le réel est “là”) mais dont le signifié est absenté ; de là l’existence des existentialistes, le “là”. 

le rapport, cad la conscience, est profondément heurtée par le fait qu’il ne peut pas se résoudre, se confondre, s’identifier avec aucun de ses, ces contenus ; il ne peut pas former un cercle, une plénitude, une consistance, un parfait ; parce qu’il est un rapport et que le rapport n’a véritablement affaire qu’au rapport ; c’est en tant que mouvement qu’il doit se saisir (et donc en être saisi, sinon il dégrade le mouvement en statique) ; l’inconnu cartésien de ce qu’est notre être, par ex, est absolument crucial ; au point que Kant nommera “nouménal” cette absence ; ce qui maintient (que ce soit dieu, la pensée, le christ, el sujet ou le réel) ce qui maintient le rapport en sa nature réelle, d’être mouvement, est précisément l’exigence que manifeste dieu, la pensée, le sujet et le réel, et ceci dans tous les cas. 

ceci veut dire, implique, que la réflexivité (le retour sur notre être) ne se constitue pas seulement autour et par la “raison”, la “pensée”, tel qu’on a pu le supposer, notre être, le comprendre depuis les grecs, mais précisément en et par un tel retour-sur-(soi) ; de là qu’à partir de Descartes, Kant, Hegel, Husserl, ou Sartre mais aussi Marx ou Nietzsche ou Heidegger ou Lacan, recherchent l’articulation, si étrange, qui a lieu, qui est active, qui rend possible ; qui rend possible toutes les facultés, comme dit Kant, perception, imagination, raison, mais aussi langage et relation humaine et affects, musique sont décuplés les  “affects”, ressentis, les sentiments, les émotions (qui sont déjà présents en un vivant) décuplés lorsqu’ils sont amplifiés par le rapport à (soi) tel qu’il se met en jeu (et passage du vivant corps au conscient “moi”, lacanien, qui précisément explore ce décalage (qui terrorise ce-corps-vivant) et pour cette raison l’extension de la réflexivité, attaché soudainement au décalage qu’est cette articulation, qui n’est plus ce qu’elle pense, n’est plus ce qu’elle croit “être”) conduit via  Kant et ses facultés, la psychanalyse ; tandis que l'humanisation ou la personnalisation ont étendu la dite réflexivité et exposé, manifesté, exprimé ces possibilités acquises en plus, hors et bien au-delà non seulement de l’universel penser grec, mais aussi au-delà du christique (la fin’amor ajoutant au christ et le règne d’Arthur, comme nouvel idéal humain, et nouvelle littérature, poésie et renouvellement de l’humanisation ; ou encore l’ajout de la liberté à l’égalité christique et le je en plus d’autrui ; l’équivalence de la formule liberté-et-égalité qui révolutionne tout, y compris la liberté et y compris l’égalité).. 

 

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L'attirance (le temps réel)

17 Août 2024, 17:08pm

Publié par pascal doyelle

Il n’est aucun moyen d'expliquer la réalité, sinon de partir du futur, de “ce qui sera”. Et “ce qui sera” est lui-même explicité par “ce qui est possible”. Étant entendu que le “possible” n’est pas simple imagination (qui ne fait que reconstituer certains datas) mais est en tant que “possible” la catégorie qu’elle soit “le plus grand possible possible” ou ce qui s'explicite comme “le possible qui rend encore plus possible”. Encore plus possible que le réel soit. 

Il y a un réel afin que le réel permette, ouvre, admette, s’organise, s’ordonne, se structure de par sa propre activité, son activisme, souvent forcené, ouvre et rend possible qu’il y ait un réel toujours plus précis et pointu et singulier, étant entendu, cette fois, que le dit singulier soit absolument universel ; ce qui veut dire (explicitation) qu’il valide le caractère absolument requis (pour qu’il y ait une réalité, un réel, un possible) d’être un rapport. Le rapport seul rend équivalent le réel et le possible. Il n’y a pas d'ordre qui préside au devenir ; le devenir est l’ordre lui-même, et tel que chacun des rapports puisse se pousser, lui-même, de par son activité propre, aussi loin qu’il le peut. 

Il dépend donc des rapports eux-mêmes de s'organiser de telle sorte que non seulement ils parviennent à réaliser leur plus grand possible, mais qui plus est de telle sorte que leur performance soit la capacité prochaine, qui viendra, de telle manière que sans cesse le possible devienne de plus en plus, ou donc que le réel soit plus grand que lui-même. 

Il n’est aucune autre finalité digne de cette “proposition” qu’un réel il y a. Il est impossible qu’il ne soit pas un devenir et étant un devenir qu’il ne soit pas dépendant de sa propre activité ; soit donc qu’il soit l'ensemble des rapports se rendant accessibles à tous les autres qui furent et ceux qui suivront. Dit autrement ; le réel ne peut pas cesser ; puisque le possible contient en lui-même l’impératif de sa toujours entière capacité. 

Mais si le possible est la règle du réel, alors ça n’est pas le passé qui commandite la réalité (cad la réalisation du réel), mais le possible, ou donc le futur ; le “ce qui sera”. Il se tient tout au bout de tout le possible, la réalisation intégrale de tout ce qui l’est, possible, et ce non pas au sens de la réalité parfaitement réalisée, mais au sens du réel de l’intégrale possibilité ; celle qui rend accessible le réel à lui-même.Au sens où, par exemple, le réel absolument possible prévoit la totalité de tous les passés (pour lui) et commence de tout pré-voir, donnant à chacun des rapports la vision ; la vision du possible mais également qu’il y ait une vision, une perception, un champ de perception, un univers. 

Si la réalité se tenait seulement du passé, il n’y aurait pas de réalité. Mais la réalité se tient du réel, cad de la structure présente, du présent comme structure, lequel a sa racine non dans le passé, mais dans le devenir, dans ce qui va venir. c’est  ce qui va venir qui détient le possible et tire à lui le plus élevé.  

De même que le “possible” n’est pas l’imaginé, pareillement le plus “élevé” n’est pas selon le monde, mais le monde, la réalité sont les moyens de la plus grande élévation ; c’est précisément tout l’enjeu, pour un rapport, de rechercher ce que par “le plus élevé possible” il faut, il peut, il est en mesure d’entendre, ce que par “le plus grand possible” ce dont il s’est rendu disposé à recevoir (du futur, seul réel). 

C’est en cette limite, en ce Bord du possible même de l’élévation que résident toutes les étrangetés que l’on dé-couvre dans les religions, les pensées, les esthétiques et poétiques, les révolutions. ces zones extrêmes que l’on atteint difficilement et en lesquelles on ne peut qu'exceptionnellement séjourner ; cela même qui fonde ce que l’on a nommé civilisation (laquelle sort de tous les mondes particuliers, pour rechercher la réalisation très exacte, dont on explore le Bord. Autant dire qu’il n’existe, évidemment, qu’un seul arc de conscience (chaque fois singulier et ce absolument puisque sa singularité ne tient pas du tout en une composition, d’éléments divers et multiples, mais de sa forme “une” de conscience, cad de rapport à (soi) et qu’il n’existe qu’un seul exister, un seul présent, un seul réel, ou un seul rapport qui crée au sens d’attirer depuis la perfectibilité infinie tous les rapports, y compris bien sûr le rapport à (soi), en quoi consiste une “conscience” ; rapport à (soi) en lequel tout contenu est doté d’un avant et d’un après, ou d’un après et d’un avant, puisque le rapport se prend en deux orientations ; il n’est aucun des contenus et peut ainsi en jouer (de la sorte se créent els langages ; puisque l’arc de conscience est le rapport à (soi) dans lequel rapport le “soi” est le rapport lui-même, et non quelque identité, et peut alors se substituer comme signifiant à tout autre, créant la possibilité de contenus, discernés par les signifiants).

 

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Le bord du mouvement

10 Août 2024, 09:24am

Publié par pascal doyelle

Si la vérité était constituée d’idées, de computations pour ainsi dire, il suffirait d'agencer les notions, en des systèmes. Mais ce qui est en jeu c’est la position du sujet. Là où il est. 

Or ceci ne peut s’accomplir, ne peut s’accomplir si le sujet est déjà défini, par quelque qualité ou mieux quelque qualification ; ainsi de le présenter comme raison, pensée, logos, et variantes (ou qu’il soit un être du monde donné, physico-chimique ou sémiologique ou de quelque identité que ce soit, ou un être imaginaire). Mais le sujet n’est rien de tout cela ; c’est bien parce qu’il n’est rien, sinon la pure forme du rapport, qu’il engendre pensée, perception ou imaginaire (langages et mondes diversifiés et qu’il s’engendre lui-même dans la formulation d’une communauté (anciennement), d’une société et de ses lois, voire État (faisant suite aux communautés-mondes), d’une personnalisation et d’un moi, qui viennent à peupler cet Etat, qui sinon resterait roide. Le sujet n’est rien et comme Pascal le révélait le “moi” est insituable, sauf évidemment que Descartes n’engageait pas en un moi mais en un “je”, et ce qui est approché (par Descartes et suivants) c’est le mouvement antérieur à tout moi (ou pour la philosophie, la nature du rapport, de la pensée, Spinoza, Leibniz, Hegel).  

Par suite Kant continuant l'approche, caractérise le nouménal de ce qui ne peut pas se manifester, n’est pas phénoménal. Ou Hegel que la “pensée” et dès lors bien plus que la pensée, la représentation humaine en général s’ourdit d’une négativité, dont on ne saura le fin mot que découvert, dé-couvert par Husserl comme intentionnalité ; la conscience se manifeste par l’intentionnalité (ou la volonté cartésienne, seul sceau de dieu en nous, ou dieu lui-même, intention préexistant avant tout ce qui est et si à son image sont fûmes faits, c’est en tant que “rapport indifférent”, qui ne comporte aucune différence en lui, mais génère toutes les autres. 

C’est ainsi que les nombres sont infinis, puisque l’on peut toujours ajouter un rapport aux rapports et que seule la forme “rapport” existe ; ou si l’on veut il n’existe que le “un”, cad le rapport à soi de quelque chose ou être que ce soit. Dans le même genre on a dit qu’il n’existe qu’un seul présent, et ce présent là peut “durer” indéfiniment, puisqu’il n’est, en lui-même, rien de déterminé et donc prélude et termine tout aussi bien toute la détermination ; l’unique rpésent  (qui déroule tous les “présent”) est purement formel ; à charge ensuite de décider, chacun pour soi, si il est fonctionnel (le présent déroule toute la réalité, en une seule longueur et puis tout disparaît, retourne au néant, ou ce présent existe comme dimension, et là commence la compréhension de ce qui se trame, se rend réel, se continue, se déploie comme présent ; on adit ici qu’il s’agit du possible ; il y a un présent qui est un rapport infini, et qui déroule quantité (infinie) de rapports, qui sont des choses et des êtres, et qui se tiennent, choses et êtres, de leur propre activité ; ainsi le réel se réalise en s’ajoutant à lui-même, et si le principe est le possible, alors le futur, cad le possible, appelle, attelle, attire tous els rapports dans la réalisation intégrale de tout le possible possible. 

Bien sûr, il ne s’agit de “tout le possible imaginé”, mais du possible ayant qualité ; ce qui est l’objet même de déterminer cela qui a qualité. Sous-entendu ; l’ensemble de toutes les expressions (du possible humain puis personnalisé) a pour fin de définir ce que l’arc de conscience, la compréhension, l’arc réflexe qui “se-voit” (ou est Vu de dieu ou du christ ou de Descartes, qui lui-même “se-voit”, se nomme, tel Montaigne ou Sartre, et tous les autres, dans tous les domaines, les esthétiques consistent au “se-voir” de l’être, de la manifestation, de l’élévation de la détermination à ses universaux ; c’est bien parce qu’ils agissent non seulement comme révélant la réalité donnée mais explorant le possible universel, que les œuvres, de toutes les sortes, restent en elles-mêmes scellées et en instance de révélation (en et par un je qui puisse les lire), cachées, difficiles à saisir ; dieu, le christ, Mozart ou Rimbaud on ne les circoncit pas ; ce sont eux qui nous voient, on ne les saisit pas, on en est saisi, ou pas selon son propre possible, celui qui n’est pas (encore) là, qui n’est pas encore présent). 

Le sujet étant le rapport lui-même, en ceci qu’il est le rapport à (soi) dans lequel rapport le “soi” est le rapport (cad sa capacité, la capacité du rapport, son étendue d’application et sa précision, sa capacité de transmission et de pénétration dans la masse de la perception, esthétique ou littérature, sciences ou Droit opèrent des distinctions, mais aussi ils les créent ; depuis toute acculturation humaine puis personnalisée, la perception est démultipliée mais également et plus encore créée, nouvelle, portant au plus loin possible le possible, cad l’universel, l’universalisation, le tissage de rapports qui se voient, se comprennent, s’entendent). 

Ce qui ne signifie nullement que le “soi” (le moi par ex) soit indifférent et sans qualité, mais au contraire que le moi doit être en mesure de porter le je, le sujet, ou le rapport. AInsi peut-on dire que telle communauté, ou telle littérature ou telle pensée portent plus loin le rapport.

Inversement le dit (soi), ça n’est pas parce qu’il désigne le rapport, qu’il est et qu’universel, cad général ; mais bien qu’il est sujet, singulier ; ou dit autrement le réel est absolument le singulier, puisque le singulier, alors, est le rapport et qu’un rapport existe par, pour et vers lui-même ; et comme il est rapport (et non identité qui ne serait qu’imaginée ou fantasmée) il n’est pas répétition du même, mais distinction absolue, cad formelle, d’abord ; raison pour laquelle il se transmet en et par tout signifiant, puisqu’il est Déjà autre que soi ; le véritable soi est le rapport cad la distance. Ainsi Rimbaud est si absolument lui-même un et singulier, et ce à tel point qu’il ne se voit même plus et se perd de vue ; il est intégralement le signifiant qui devient (le jeu absolu et formel de tous les signifiants ; le raisonné dérèglement de tous les sens (de toutes les significations). 

On ne sait plus de “où” l'on voit, puisque si on le savait on serait dedans ce que l’on dit, ce qui est impossible ; on n’est pas dans le monde, mais sur le Bord du monde (ou du corps, ce qui terrorise ce corps , ce vivant qui n’y comprend physiquement ou émotionnellement rien) ; les signifiants, qui sont des relations, des mouvements, des rapports, glisse le long du corps, le long du bord du corps, ce qui nous propulse au Bord du monde (cad hors temps proprement dit), et au Bout de notre vie ; en notre existence ;  on “dit” parce que l’on est au-dehors du dire (de même il y a des signifiants, des langages, parce que la conscience est un rapport et donc un rapport vide, sans contenu, qui peut ainsi créer les signifiants en lesquels il se substitue ; si le rapport était quelque chose il n’y aurait pas de signifiants, mais des déterminations, des molécules ou de l’adn). 

Que “le réel” soit défini comme rapport, instruit la nature ontologique de ce qui existe.  

 

 

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La perte et le possible

3 Août 2024, 09:24am

Publié par pascal doyelle

Puisqu'il fut désormais possible que chacun ait un “moi” (Descartes invente, crée, mais surtout évidemment expose le je, le sujet, le sujet que quantité d’autres expérimentaient déjà mais que lui dénomme, pointe du doigt, en disant “le voici”, “voici l’homme”, à la suite quoi, de qui Pascal Blaise put qualifier le je de René en tant que “moi”, première mention en philosophie de cette bizarrerie, haïssable, inqualifiable, introuvable, etc), alors on en vint à ne plus mesurer le possible que via les acronymes de la “réalité”, du naturalisme, du matérialisme, du réalisme, des sciences, etc. 

Et ce d’autant plus qu’ayant acquis le sujet il devint possible pour tous mais aussi pour chacun de commencer de réaliser, de rendre réelles, d’inventer ou de produire les intentionnalisations humaines (puis aux années soixante, d’accéder aux réalisations individuelles, personnalisantes, de soi-même) ; la révolution (qui eut lieu partout) décentre la possibilité du réel, de la réalisation, de la concrétisation du réel en chacun, à divers degré, du citoyen à l’entreprise, aux sciences et à l’expression (de soi) ; et le moi  aussi, profondément bouleversé de comprendre qu’il s’agissait dès lors non plus de consacrer l'idéal ou l’image, mais de rendre concrètement ce que l’on veut, on a repousser l'invisible totalement et nous nous sommes adonnés aux réalisations universelles ou personnelles ; à partir de la révolution, il s’agit non plus de dieu, de la pensée ou ni même du sujet mais du réel, du réel seul dans toute l’ampleur de ses concrétisations ; tout ce qu’il n’était pas possible de concrétiser passait aux oubliettes ; et le moi, ou l’humain, s'enorgueillissait, à juste titre semble-t-il. puisqu’effectivement il était, au minimum, question de bonheur (santé et prospérité, bien qu’une certaine partie fut “privatisée”, sauf en France).

Or donc on a perdu qu’il y ait esprit, âme, dieu, être, le un ou les idées. Pour la raison que l’on tant aimé la réalité, qu’il était inconcevable que le réel soit autrement que matière, détermination, perception, qualités, sensible, phénoménalité. N’est ou ne serait consistant que les choses déterminées. Tandis que par ailleurs il appert que toute matière est un sens du mouvement et dépourvue de solidité.

Et donc nous voilà bien d’avancer que notre être est un mouvement, et par conséquent n’est pas dans le monde, mais hors du monde, hors du corps, sur le Bord du monde, sur le bord du corps. Et que même, bien plus que la réalité rencontre constamment sa propre limite, en quoi consiste le présent, seul “Bord” qui soit si absolument évident. Puisque le présent, c’est cette forme, qui n’apparait nulle part, qui déroule la totalité de la réalité, ou plutôt devrait-on dire qu’il déroule les réalités (sans doute en nombre infini), et dont le présent seul constitue l’unité ; l’unité de toutes les réalités c’est le présent, la forme qui incorpore la réalisation de tout. Et qui prédomine. 

Puisqu’ici on tient le présent, cet invisible, comme l'opérateur absolu qui crée tout le possible (et il est un présent afin que le possible crée sa propre voie, sinon il ne serait que le copier coller dans “ordre” ; et donc le présent est cet ordre même en tant qu’il, activement, s'ordonne ; raison pour laquelle les choses et les êtres ne sont ni des choses ni des êtres, pas des consistances, mais des mouvements, ce qui veut dire des rapports qui, dès lors, entrent en coopérations, se cherchent et tentent de tenir, contre la dissolution). 

Il faut ainsi comprendre que l’on cherche, depuis toujours, de puis tous les temps, à mettre en ordre, à ordonner, à organiser non pas telle ou telle réalité, telle identité (ce moi ou cette essence humaine), mais à organiser le possible, en nous, en chacun, à organiser la perception et l’affect, l'imagination et la pensée, la liberté de chaque un et l'égalité et son investissement des conditions d’existence, les conditions somme toute de l’historicité même; celle qui eut lieu et dont les mois, si préoccupés de leur réalisation, ont tout à fait oublié. 

Tissage de nouveaux rapports qui tentent et réussissent la synthèse et le renouvellement et la reCréation du christique et de la littérature, nouvelle ; ainsi Chrétien de Troyes recherche-t-il la fin amor et les chevalier leurs dames, et la cour le roi Arthur, et Perceval le graal ; et cette recherche met en ordre, organise à partir des plus hautes et des plus exigeantes épreuves et des plus grandes possibilités (, l’Aventure et le chevalier errant), et c’est dans l’activisme de ses êtres excessifs que naissent tous les mondes qui suivront. 

Puisque si le christique, tout comme la pensée, universelle, et dieu l’intention formelle (qui n’est que cette intention dès lors incomparable et donc non déterminée), ouvrent la possibilité, c’est de la possibilité de rapports, et de rapports alors forcément toujours actifs et actifs donc créateurs. On ne peut plus répéter les mêmes mondes humains.

Ou donc ; il est clair que le présent, l’arc de conscience, le réel, le mouvement ou le rapport ne se voient pas. Et donc le moi n’y croit pas, et ne comprend pas même qu’il soit question de réels qui n’offrent aucune consistance, aucune solidité, aucune détermination. mais impriment le mouvement par quoi il est cette semi consistance des choses, cette lourde solidité du moi, cette composition des choses et des êtres. Et c’est le mouvement qui se travaille, qui s’élabore, et qui, sur un corps, s’architexture ; autre surface du corps tissé de signes, signes sans lesquels nous n’aurions pas de corps (il n'apparaîtrait pas, nous serions identiques immédiatement). Pour peu que l’on soit encore capable de mener non quelques tactiques, maladroites, mais de fidèles stratégies. 

Or donc on dira que l'impossibilité pour les mois, engagés comme ils sont dans la concrétisation la plus déterminée qui soit (et qui fut jamais), de discerner le mouvement, c’est qu’ils ne voient pas que les objets, les représentations, les finalités,  n’existent que de leurs rapports respectifs ; le désir, la pensée et l’intention. Et si la réalité est redoutablement conditionnée par sa structure, à savoir le réel ou le présent ou l’exister (dont l’être en termes d’essences, les choses et les êtres dérivent), alors la question fondamentale est e quoi consiste le mouvement ? Pourquoi existe-t-il en tant que mouvement et en tant que rapport et donc en tant que possible ? ça ne sera pas pour réaliser un chose, toujours composée et donc en état de décomposition, déjà, mais afin qu’il y ait, toujours, un plus grand possible, un plus étendu et plus précis et plus détaillé rapport. Étant entendu que le rapport dépend de sa propre volonté, de sa propre ambition à ex-sister; à sortir de lui-même.

 

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Prisonnier du désir

24 Juillet 2024, 08:56am

Publié par pascal doyelle

Il est pris dans le désir, le pauvre moi. C’est sa structure même. Il ne peut pas y échapper. Aussi, le système généralisé de l’industrialisation s’en fait les choux gras. Puisque des objets de désir l'industrie est faite pour en produire en quantité astronomique. Et il n’y a pas moyen d’y échapper. Le moi se noue à, en et pour son objet de désir. Son identité n’en est pas une, puisque son unité est dynamique. L’objet (dit objet petit a, pour Lacan) noue le réel, le symbolique et l’imaginaire ; et si l’objet a s’effondre, alors les trois s’étiolent et le pauvre moi tombe en dépression ; sans pression, il s’écroule et les trois tendent à se dénouer (le fou, psychotique n’a pas lié les trois cercles, réel, imaginaire, symbolique  l'hallucination est la jouissance impossible imaginée qui surgit dans le réel en suivant les signifiants incontrôlables ; ainsi aucun désir ne peut plus être repéré dans le vécu, la perception, les signifiant n’opèrent plus de distinction, le corps ne se sépare plus de lui-même et se prend pour le réel) ; l’angoisse s’impose, l’angoisse qui est l’absence de désir, l'impossibilité de désir (en général), le vide et la structure qui affleure et rend inaccessible toute détermination (puisque notre être de structure n’est pas de ce monde) tout comme la névrose est  l'impossibilité de désirs (au pluriel et se substituant les uns aux autres, ce qui permet une relative liberté, tandis que la névrose est tenue à la répétition du même, le but étant la reprise du tissage des signifiants et non leur blocage, reprise des signifiants ce qui veut dire l’inauguration de nouvelles chaînes de signifiants, de nouveaux désirs). 

Notre être, de structure, n’est pas de ce monde, puisqu’il se tient de la forme du monde ; à savoir initialement le présent, soit donc le possible (quelque réel se réal-ise, réal-isera) et, à tout le moins (si l’on n’accorde pas de dimension ontologique à notre structure), se tient de la forme de champ intentionnel qu’est notre être, notre réel, notre mouvement ; raison pour laquelle il n’y a pas d’identité mais une structure formelle (tout aussi bien maya qu’africain ou européen et rendant possible toutes les langues mais aussi tous les langages effectivement réalisés, et tous les autres non inventés ; ou pareillement quantité de langages de signes, esthétiques, poétiques, etc). Notre être, qui n’est donc pas un être, est une forme ; autrement il serait incompréhensible qu’il existe tant de langages, et une seule conscience en tant que structure intentionnelle. 

Le moi est ainsi structuré par et dans son désir ; mais cette définition psychologique ou psychique du moi ne recouvre pas toutes les possibilités de la conscience ; la conscience est bien plus vaste, intense et précise ; elle est précise de ceci que dans le donné du vivant une conscience s’utilise afin d’élaborer une mémoire immédiate (qui s’éloigne de l’adn du vivant) et qui permet une mémorisation, cad une perception d’abord et avant tout, de “ce qui arrive” à tel moment, dans telle situation et permet en outre une coordination, avec les autres consciences ; impliquant une communication (entre tous) et une transmission (entre générations). évidemment cette performativité, cette capacité se perfectionne et commence de se repérer elle-même ; en tant que groupe (qui conserve le (même) langage, durant des millénaires, puisque ce langage est le trésor des trésors, qui permet de survivre en tant qu'organisation et réponse au milieu naturel et les uns aux autres et entre générations), et puis ensuite du groupe lorsqu’il devient possible de développer chacun, chaque un, en tant qu’unité active (le groupe ne pense plus collectivement) et ce via deux options formelles fondamentales ; le monde (les grecs découvrent le donné “là”, l’être, le monde universel en dessous de tous les mondes humains seconds) et le corps, cad l'individu qui ne dispose que de son propre corps ; christique ; et de sa vie vécue, parmi et avec et par et pour les autres ; il faut évidemment que cette invention, cette nouveauté, cette création absolument originale se représente elle-même afin qu’elle puisse commencer de s’organiser et se communiquer et transmettre. Elle se poursuivra par, entre autres, la littérature (du Moyen Âge et suite) ; mais la science elle-même développe des théories à partir du donné là perçu par les individus et non pas en fonction d’un groupe (lors même qu’il y ait une influence évidemment du second sur l’individu, le donné là fera office de preuve). 

Il n’est à vrai dire aucune résolution ; le moi tient définitivement en et par ses objets. Il n’est de solution qu’au niveau du sujet ; soit le sujet universel (celui dont l’identité se constitue de l’universalité de la pensée, et qui cesse d’être un “je” et s’impose ainsi comme “hontologie”, puisqu’il prend son contenu pour une identité stable ; cad un mensonge) ; soit le sujet singulier, mais alors là ça se complique, notamment en ceci que l’on considère alors que le “sujet” est la structure antérieure à la pensée et bien plus réelle ; or donc le sujet singulier est le je qui élabore intégralement son mouvement. 

Ou donc ; dont l’identité est une non-identité ; le sujet en tant que je est un mouvement, et comporte en lui-même l'ensemble de tous les arcs qui ont été découverts, révélés, inventés, créés ; tous les arcs qui appellent soudainement le je à paraître (le christ, la poésie, la pensée, la révolution, l’éthique, etc, ou le tomber amoureux du moi par ex) tous les arcs créent, soudainement, cad hors du temps, le réel véritablement actif, lequel n’existe que si votre propre activisme est engagé ; et “hors du temps” puisque l’arc de conscience, le sujet “sujet” est la plus explicite articulation du “rapport” que l’on connaisse, expérimente, perçoit selon le mouvement interne ; le rapport qui se tient à la fois au début et à la fin de lui-même. 

C’est évidemment ce qui se montre, s'expose, s’oriente, au sens d'orientation du faisceau de conscience, via ces grands arcs ; dont les pivots sont dieu, la pensée, le sujet, le réel. Remarquons, en passant, que les esthétiques ou les poétiques, la littérature, et ainsi de suite se donnent, littéralement, dans le réel, depuis le début, depuis toujours ; l’objet absolu (étant entendu qu’un objet “absolu” n’est plus un simple objet) qu’est l’œuvre s’installe dans le réel et se réalise formellement (c’est pour cela qu’il est impossible d’en épuiser les déterminations, on n’en fait pas le tour, c’est elle, cette œuvre, qui fait le tour de votre conscience ; elle entraîne celle-ci dans le jeu du rapport qui est début constamment, qui re-commence continuellement ; si tant est que le créateur, de cette œuvre, a su, a pu inscrire dans les signes (de perceptions ou de signifiants ou de signes ou de pensées, etc) a pu inscrire l’activité qu’est le rapport (toujours actif) qu’est notre être. 

Or un rapport ne peut pas être déterminé ; il est et restera absolu mystère ; il s’incarne comme ceci ou comme cela (une infinité de possibilités puisqu’il crée le possible même), mais lui-même ne se voit pas lui-même ; il se signifie et comme il est celui-là ou “cela” qui se montre, en énonçant “je” ou “moi” ou “nation” ou “dieu” ou “idée universelle”, il saisit ce qu’il énonce ; il en a l’intuitionnel bel et bien effectif (lorsque Descartes dit “je pense” tout le monde le prononce, à la lecture même, et cela fut dit une fois, et c’est suffisant, de même il y eut une seule incarnation (croyant ou pas), ou un seul dieu unique (il est unique parce que formel, et donc n’offrant aucune composition qui pourrait doubler, dédoubler son “être”). Etc. La forme est ainsi ce qui s’ajoutera au moi ; le moi coincé dans ses désirs, n’y stagne que parce qu’il le veut bien ; libre à lui d’activer les autres rapports, tous les autres rapports et notre historicité déborde de possibilités ; aucune n’est passée ni oubliée (le monde maya est oublié, mais dieu ou Platon ou la révolution ne le sont absolument pas). 

Mais ça n’est pas du tout facile ni accessible de désirer cet infini, ce rapport non-fini, puisque si on connaît le contenu (de l’arc de conscience) on ne sait pas ce que porte cet arc lui-même ; parce qu’on sait n’y attendre pas vraiment une satisfaction ; la satisfaction qui nous étreint, lorsqu’attaché à la structure même (dieu, la pensée, le sujet, le réel, la révolution, la poésie, l'éthique, etc) est celle de l’activisme ; cela même que touche du doigt Nietzsche… ou Kant ; on n’attend pas la récompense, la récompense est l’agir lui-même, et non ses, ces effets. Cette insatisfaction est un jeu interne au champ intentionnel individuel qui s’y est décidé, qui doit sans cesse, chaque jour, s'y décider. L’arc de conscience qui ne dépend pas de ses contenus, doit être pris en et par chaque actualité ; l'actualisation c’est cela qui décide du possible, c’est par le présent que vient vers nous le futur, ou donc le possible ; le possible (ce qui sera) oriente seul la réalité (naturelle) et la réalisation (humaine), soit donc les rapports organisés (le désordre tombant dans l’immédiat et au final tout le déterminé est voué à la disparition, sauf si le rapport, cad la forme, prédomine, comme Dimension de l’actualisation intégrale de tout le possible cohérent).

Or pourtant le moi, la concrétisation de l'humanisation, entendait bien réaliser la belle humanité. Hegel voulut remplacer ou plutôt situer l’arc de structure en l’autre conscience ; le désir est le désir de l’autre désir, de l’autre conscience. Sartre a pu indiquer que la conscience, le pour-soi, désirait investir l’en-soi comme si il était un pour-soi, ou le pour-soi en tant qu’en-soi, une consistance donc que la forme intentionnelle ne peut pas atteindre. Les mass et micro médias renvoient sans cesse, continuellement l’image de l’insaisissable, alimentant l’illusion que ce serait atteignable, réalisable. 

Mais les structurels, dieu, la pensée, le sujet, le réel, l'œuvre ou la révolution, nourrissent, eux, le mouvement et ne sont accessibles que par le mouvement.  

 

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