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instants philosophie

L'animal, la cervelle, la conscience-de

8 Février 2014, 11:03am

Publié par pascal doyelle

Si notre être de conscience n’est pas du tout une forteresse repliée sur ses atouts mais ouverte de fait et structurellement au donné « là », cela revient à dire que la conscience est et n’est que perception.
Le monde dedans
Que cette perception soit « pour-elle-même » est l’effet instantané de ce retour ; autrement dit qu’il y ait une mémorisation étendue, intensive, qui produit un « monde interne », ou donc qui soit une cervelle. La cervelle est ce qui produit un monde du dedans ; lequel est par report plaqué sur le donné là, et de cette production d’un monde interne, il se produit une conscience ou plutôt sans doute, elle s’y ajoute ; il est clair qu’il est nécessaire que ce soit d’un être vivant.
L’animal corps
Autrement dit tout animal (pour peu qu’il puisse établir plus ou moins en gradation un rapport entre son déplacement et le monde) est une telle « conscience ». Il n’y a pas une surnaturelle distinction, mais la conflagration d’un monde interne au monde externe, un monde interne qui selon qu’il est plus ou moins complexe et imposant ; de là qu’il y ait une progressivité dans l’animalité elle-même ; du plus ou moins de monde in-conscient interne, qui amène à plus ou moins de conscience du donné « là ».
Le vivant
Le bien et le mal s’inaugure d’un vivant ; et les notions de bien et de mal s’étayent de la douleur et de la satisfaction (ou donc de l’insatisfaction et du plaisir). Qu’il s’y ajoute un étage de plus est tout à fait clair, mais ça ne peut laisser ignorer que la conscience de l’interne à l’externe est la même capacité.
Cervelle et langage
Si la cervelle est un milieu interne (un rêve, un inconscient, une mémorisation énorme plus ou moins), la développement de cette cervelle qui contient plus ou moins, commandite qu’il s’installe un rapport vers le donné plus ou moins médiatisé ; il apparait donc que le langage est un marquage de la cervelle, qui permet de scinder la masse des mémoires, de la découper et donc de l’amplifier par distinctivités, subtilités. Le langage est donc mémorisé lui-même dans la cervelle, dans le rêve (sans rien du tout en supprimer mais au contraire en gonflant cette cervelle de distinctivités), et cela ne tient au fond que d’être vivant ; la vie, le corps est ce vers quoi s’écoule l’ensemble des étages ajoutés (de langage, de conscience vers le monde externe, etc) et bien que ceux-ci s’imaginent nécessairement exister en soi, le corps est ce vers quoi ou en quoi cela aboutit.
Devenir gradué
Ça s’imagine donc sortir du corps, mais c’est uniquement en vue de construire une identité dans le langage (qui marque la cervelle, qui se produit comme monde interne, qui donc est in-conscient, et le marquage et le rêve de la cervelle), et si il n’est aucune raison de remettre en cause cette séparation du conscient de la cervelle, il serait absurde de nier qu’il y ait là une unilatéralité (complexe, coupée, séparée, scindée, étagée, étayée, etc) qui d’un corps existant vivant.
La bizarrerie
Elle tient à ce que de la cervelle entremêlée et distinguée de langage, produit de toute évidence une conscience ; ou donc plus précisément d’une conscience-de (la conscience n’étant pas un être « en soi » (qui serait un contenu) est un rapport-à). Que cette conscience de ou conscience retour, (qui compare donc, pour faire vite, un contenu à un donné ou un contenu retenu à un contenu exposé là, écrit par ex ou parlé à l’origine ; puisque je m’entends dans l’oreille de l’autre) soit un se-sachant.
Ce se-sachant existe de et par soi (parce qu’il se-sait ; de fait il est à disposition, peu ou prou, et de fait très limitativement compte tenu de tout ce qui précède et le précède), on n’en peut rien conclure qui soit extrapolé, (cela relève de la croyance ou de l’imaginaire), mais il faut bien constater que chacun existe pour soi-même… ou plutôt que cette conscience existe pour elle-même (ce qui n’est pas vraiment exactement exister comme un moi, une identité, un conscient, un parlé). Une conscience ça n’est pas un moi, c’est un rapport ; on pourrait même dire qu’une conscience est plutôt l’advenue du corps. Ce rapport là. Puisque l’externe, le monde extérieur, le donné « là » est prédominant sur la cervelle (même si en intériorité, la cervelle est pour elle-même tout ce qui est, elle se rêve).

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