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instants philosophie

Le ressort dans la cervelle

3 Juin 2014, 15:40pm

Publié par pascal doyelle

Notre être se limite donc à l’acte de conscience, lequel est si peu existant qu’il est libre. Enfin c’est cela que l’on nomme le libre pur, quand bien même cela réfèrerait à autre chose autrement.

Le ressort se constitue de trois mouvements ; lorsque je perçois ou parle ou gesticule, l’acte de conscience se fascine ou se réalise en cet acte et ces mots et ces gestes ; qui occupent toute l’attention. Mais le fond de cette action est neutre et sans rien et est pour ainsi dire un pur départ de. La conscience se lance dans l’objet ; cette conscience du fond est non encore emplie, de quoi que ce soit, et ne le sera jamais, mais pourtant c’est l’objet visé qui va revenir occuper cette conscience de fond. Autrement dit la conscience va s’informer de ce qu’elle perçoit, agit, parle et cela qui est autre va revenir pour combler son "vide" (qui n'est pas vide du tout, étant structure pure et simple) ; la forme que la conscience est, va se prendre pour le contenu.

Le ressort consiste donc à passer outre le temps et à revenir sur son être, de telle sorte que cet être même peut modifier sa propre réalité ; il est ainsi possible de se reprogrammer. Puisque tout aussi bien, même si la conscience de fond, la conscience qui se lance, prend le contenu comme si il était la forme que cette conscience est, cette conscience de fond demeure neutre et sans rien ; elle ne fait que jaillir vers. Elle reste indéterminée et simule seulement ce qui lui revient en retour comme étant « son être » (ce qui est faux en réalité, mais vrai dans l’activité même).

Pour simplifier le ressort du dessous se détend, il agrippe telle détermination, et revient informer le ressort du dessous.

Qui n'appartient à rien

On peut cependant poser qu’il n’est qu’une seule conscience, un seul acte ; le ressort du dessous reprend toujours sa propre forme ; aucun contenu ne le détermine (sinon il serait dans l’impossibilité d’agripper quoi que ce soit). Et avancer donc que n’étant pas déterminé, cette conscience du dessous n’appartient pas à l’esprit, la pensée, l’identité, ou quelque dénomination ; elle est juste et simplement produite, comme conscience de départ, ressort du dessous, par la cervelle. Purement et simplement. Telle quelle ; vide mais formelle et s’activant (il n’est aucune conscience sans une activité).

Quels que soient les contenus ramenés qui informent la conscience de base, aucun ne lui correspond en quoi que ce soit. Elle repart de plus belle, intacte et sans rien.

La double détente qui n'est qu'une

Autrement dit encore elle cumule d’être à la fois n’importe quel « quelque chose » tout en demeurant absolument elle-même (cad formellement, puisque la forme n’est pas composée et que donc seule elle est parfaitement ce que elle est, cette structure pure et simple, elle est simple absolument puisque formelle et donc Une, d'une manière tout à fait spécifique et étrange).

Il faut donc avancer que la conscience est ce que le donné (le monde, le vivant, la nature, ce que l’on voudra mais peut-être autre chose encore) a inventé pour renverser totalement n’importe quelle et toute la détermination, le donné ou le vécu (nous concernant). Et cette invention n’est pas une « pensée » (la pensée est effet de cette structure) puisqu’alors elle se perdrait constamment et n’obtiendrait plus de son être même cette sorte de certitude non pas idéelle ou « mentale » ou psychologique, mais n’obtiendrait plus cette certitude de s’activer telle quelle, ne parviendrait plus à son activisme même.

Ainsi en va-t-il de se croire ce que l’on n’est pas. On est un ressort, purement tel quel, sans rien, absolument performant et qui sautille partout (fournissant un grand et gros désordre un peu en tous sens). On n’est pas une identité ou une détermination, ou un ensemble de détermination, (un agrégat psychologique, un animal langage ou raisonnable, etc). A titre d’exemple ; on n'est pas un moi, on n'est pas le moi que pourtant l'on est.

La cervelle et le corps

Et de plus on est un corps spécial ou peut-être même spécifique ; au sens où spécial il porte ce ressort, mais spécifique il est lui-même entièrement ou quasi ce ressort lui-même…

Ce qui ne ramène pas la conscience au corps, mais le corps à la conscience ; c’est un corps spécifiquement « de conscience pure et simple » activée par et de la cervelle (qui comporte ou emporte tout le reste).

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