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instants philosophie

Vu de plus haut, le Un qui pousse à être

21 Septembre 2014, 09:56am

Publié par pascal doyelle

Il est bine évident que la forme de notre être est le Un, mais comme dit en tant que vide, ce qui ne signifie pas « rien », mais structure (réelle et en elle-même un Réel) agissante, activiste. Que cela forme Un est très bizarre, puisque le Un se forme de deux, conscience-de (soi). Or il est tout aussi clair, quoi qu’incompréhensible, que ce deux s’efface instantanément dans le Un ; du deux il ne reste rien du tout ; le Un est donc ce qui ne répugne pas à son origine, et reçoit la plénitude étrange. Laquelle plénitude est régulièrement interprétée comme un néant, un manque, un désir, un sens, etc ; ce qui est absurde.

Si l’on prend cela de plus haut, on dira que le Un prédomine, mais pas n’importe quel Un. Le un n’est pas le tout, le Un est sans aucune totalité ; il se suffit à lui-même mais ici aussi en un sens spécifique ; le Un existe, comme structure.

De même la conscience e-de peut bien entreprendre quantité de systèmes, elle revient toujours identique à elle-même, et absolument identique à elle-même. Elle nait de la cervelle telle quelle. Elle ne se tient d’aucun contenu, mais ceci au niveau ontologique (il est une description ontologique qui est seule à rendre compte de ses propres objets, de même que la métaphysique des grecs élaborait ce que seule elle était en mesure de percevoir, de même que seul Descartes dit ce que c’est que notre être ; ça n’apparait nulle par ailleurs, en aucune autre discipline, la philosophie décrivant notre-être tel qu’il apparait dans ce monde, (ça pourrait être un autre) et qui le décrit en tant que structure séparée et existant en soi. Ce qui signifie qu’il n’existera jamais aucune vérité qui contiendra cet être, et que donc toute vérité est relative à cet être, mais lui, cet être, ne l’est pas, relatif, et c’est cet être qui préexiste antérieurement à tout monde humain de même qu’à toute personnalisation, ou donc préexiste à tout contenu.

La pensée nommément classique déploie certes que ce contenu soit un quelque chose, et qu’il vaille par lui-même ; il formerait hypothétiquement le sens de la réalité, de la vie, ou pour les grecs l‘idée de tout ce qui est, ou le concept qui agrège tous les contenus de conscience négative hégélien. Mais aussi la conscience absolue qui détient tous les contenus, mais également toutes les consciences ; dieu, ce qui est bien différent et autrement ardu, ce qui réclame non pas seulement de penser mais de réfléchir, radicalement, ce qui est en jeu et ce sans laquelle articulation tout n’est pas complètement exposé ; par dieu, c’est la même dimension que celle des grecs mais portée à partir d’un centre obscur, caché, aveuglant, attirant. Encore une fois on ne se situe pas dans la croyance ou non, c’est tout autre chose ; dieu manifeste (effectivement ou seulement intentionnellement) le un porté plus loin. Dieu est l’articulation absolue (et donc trop, beaucoup trop unifiant, mais qui montre réellement et effectivement une structure par-dessus n’importe quel monde, personnalité, conscience, l’hyper conscience attirante ; soit donc la structure montrée.

Plus loin, mais en même temps on ne peut pas se satisfaire de seulement considérer que cela soit une explication de notre être (puisque cela l’exporte ailleurs et autrement, or c’est ici et maintenant que cela doit se débrouiller). Aussi toute la pensée ayant acquis la métaphysique, ayant réussi à penser métaphysiquement intégralement tout le pensable, se déporte la réflexion sur notre être même ; celui qui existe originellement antérieurement à n’importe quelle pensée. Descartes.

Ce faisant il est clair que l’on conserve la pensée et l’universel, puisque c’est la même cohérence à partir de la même articulation de conscience-de. Ou donc le système de cohérence outrepasse ce que l’on nome la raison (soit disant grecque, réduite à son minimum moderne dont Kant tente péniblement de soutirer une réflexivité accrue, transcendantale, dont Hegel enfle la disproportionnalité, en montrant la production du contenu par la forme, dite faussement négative, et de fait on assiste à la photo négative de l’activisme de conscience), en ce que les conditions de vérité (comme principe formel) s’étendent au-delà de la seule pensée rationnelle, en exposant « ce qu’il faut être pour penser », et que Descartes est la réelle propédeutique de « ce qu’il faut être comme sujet ». De même qu’ensuite les grands sujets se donneront (littéralement) en exemple de « ce qu’il faut assumer pour outrepasser sa propre conscience-de » ; chose impossible à réaliser, et « littéralement » en ceci que cet être de conscience-de est absolument la racine, la racine non attachée, déracinée, suspendue, hors terre et notre être même, qui ne tient à rien.

C’est donc la fine structure qui crée ses points d’attirance en élaborant de considérables intentionnalisations (des machines intentionnalisatrices), qui nous a sorti des mondes particuliers. C’est cette fine structure qui constitue le Un.

Le Un ne contient aucun contenu puisque son être est une structure, qui s’ajoute à tout le donné, qui se déverse en reprenant, relançant, remodelant, réorientant tout ce qui lui tombe sous la main, sous les yeux ; il ne s’efface donc pas dans les systèmes (cervelle, langage, sociétés humaines ou systèmes, etc) et ne les refuse pas dut out ; il n’est pas un Un qui s’imposerait de je ne sais où, en son hyper contenu (de sens, de raison, d’esprit, etc, il n’y a pas d’hyper contenu, de Vérité, de Sens, mais il Est une structure réelle agissante, qui pour le coup est la vérité même en tant que réel, en tant qu’elle est le Réel ; on ne supprime pas la vérité mais la Vérité, et on la remplace par la structure réelle agissante, qui à son tour peut créer des tas de vérités), il est un Un formel qui retisse à nouveau plus loin tous les systèmes qu’il rencontre.

Et ce en se fondant exclusivement sur son actualité conclusive. Le plus petit est le plus grand, le plus fonctionnel et limité est ce qui supporte tout le reste.

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