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instants philosophie

L'en-avant de soi

1 Novembre 2015, 17:06pm

Publié par pascal doyelle

On a pensé depuis le début que le contenu de conscience nous reviendrait et qu’il nous livrerait le monde, le donné, le vécu, le corps ; l’énoncé équivalait au désigné.

Depuis la philosophie, qui acte que l’absolu devait se signifié comme étant le Un, il faut prendre la réalité à l’envers ; c’est la forme qui prédispose au monde. Soit donc pour nous la conscience qui fait être (en tant que la conscience est l’exister qui s’ »ajoute constamment à l’être) et pour la réalité c’est le présent qui attire le donné, la détermination.

On a dit déjà que le présent est ce qui se rencontre partout ; évidemment partout où il y a le présent… Autrement dit les autres présents, qui ne sont plus là, ne sont plus du tout ; tous ont disparu parce qu’en somme de présent il n’y en a qu’un. Un seul présent ; de sorte que chaque point (de réalité) est (pour lui-même) le point Réel (et qu’il est impossible de rejoindre un autre point dans l’espace sans « avancer avec son propre point » ; ou donc « ça met du temps »). On considère ainsi que la pointe absolue de toute réalité est à chaque fois la pointe où l’on existe.

Sur cette pointe, au lieu de considérer qu’il est possible de supposer un Point absolu, hors de tous les points, qui serait comme le contenant de tous les points qui furent, seront, qui existent actuellement, la pensée oblige d’admettre que c’est seulement ici et maintenant qu’il existe un Point.

Comme ce Point est instantanément perçu, ressenti, éprouvé, compris, comme le-Point, on tend à l’hypostasier comme absolu, éternel, totalisant, un au sens d’unifiant tout le donné, etc.

En fait le point ici-même est juste et rien que le point qu’il est (sans épaisseur à proprement parler), mais il est vrai que si le présent est le seul réel, le dit présent est originellement la source de tout ce qui est. Avançant que le présent est le seul réel, il faut donc en conclure qu’il est la source de tout le reste ; qu’aussi innombrables soient les réalités, les mondes, les univers, les déterminations, il n’est à proprement parler que le seul Présent absolument existant.

Absolument parce que seul il est formellement ; il est impossible de caractériser le présent ou le point ; il est la forme en laquelle tout est. Autrement dit il y a l’être, tout le donné, les réalités, et d’autre part l’exister et rien que.

On obtient le même résultat si l’on se demande ce qu’est la « conscience » ; conscience est ce qui désigne cet-être, (qui est « ce qui a rapport à (soi), le soi étant le rapport lui-même et non un contenu) et qui formule la base même au-delà de laquelle on ne peut pas remonter. Et cela, cette limite, ne signifie pas qu’il est quelque chose d’antérieur à cette limite ; il n’y a rien antérieurement à l’exister et à la conscience en acte.

Ceci expliquant pourquoi il y a un présent (un réel) et pourquoi il y a des « consciences » (des rapports à (soi)) ; c’est parce que tout le donné est prospectif et en-avant de lui-même ; le réel est « ce qui est en-avant de soi ».

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