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instants philosophie

Le Rapport dans le Présent

16 Juillet 2016, 16:03pm

Publié par pascal doyelle

Si la réalité est signifiée par le Un, il est impératif d’en prendre forme. De prendre la forme du Un.

On remarquera que c’est déjà et depuis toujours effectivement le cas. La suprématie du Un sur le tout ou sur la vison du Un comme Tout, consiste évidemment de ce que pour se réaliser, se rendre réel, le Un ne nécessité nullement le Tout.

Conséquemment il faut remarquer aussi que si le Un est ce qui est, il n’existe pas de Tout ; il existe des totalités, des touts réels, mais non pas un « ensemble général ».

Si le Un est, il est l’origine et la fin, et c’est la même. La même butée.

On identifie, ici, le Un au présent ; étant entendu que le présent est cela seul qui demeure, tout le reste passe. Ou donc les réalités sont les effets du présent, et l’arc de conscience (qui se distingue de se positionner sur le réel, le réel connu comme tel, « là », au-devant) est (et n’est que) l’articulation au fait d’exister, lequel, pour nous, est cela seul qui existe, le présent. Ensuite on peut supposer que cet exister soit ceci ou cela (une cervelle et sa neurologie ou une âme) c’est un problème de croyance en lequel on ne rentre pas ; sinon de ce qu’effectivement toute conscience, comme arc de conscience, est un décalage ; on n’est pas ce dont on a la conscience ; l’être de conscience n’est pas un « être », déterminé, mais un acte, et donc un rapport et que hors ce rapport, une conscience se définit elle-même par tel ou tel contenu, identité, représentation, mais n’est aucun de ces contenus.

Dire que l’arc de conscience est une chose neurologique, par ex, est absurde ; on peut, très largement décrire toutes les composantes de la cervelle, (et il le faut), mais on en peut de ces dispositions déduire l’arc de conscience puisque celui-ci se crée précisément d’engager un rapport au réel ; si il entame un rapport au réel, le dit rapport existe de fait, est un rapport et c’est en ce rapport que, par ex, on façonne une science neurologique, ou linguistique ; tout comme par ailleurs une idée ou image telle que l’âme. Le rapport est ce sur quoi paraissent les autres rapports ; ce Rapport d’un arc de conscience est celui dans lequel, dans le pli duquel naissent et disparaissent des quantités de rapports ; comme il est, en sa nature, en sa structure, purement et rien que rapport il est, de même, dans sa nature de produire des rapports.

Ou donc ; on construit des objets ; ou des images ou des représentations ; mais aucun objet ne remplace l’articulation qui construit ces objets ; ce qui ne nie pas du tout qu’il y ait effectivement (des tas) d’objets ou de représentations, mais seulement que tous sont relatifs à une articulation, qui elle n’est pas relative ; ce qui se réalise ce sont autant de contenus (ou de vécus ou de mondes humains ou de cultures) et de réalisations que l’on voudra et il en est des myriades, mais en tant que signes du rapport ; il est dix mille langages mais une seule sorte d’arc de conscience qui les utilise.

Et une seule sorte d’arc sur le sol d’un seul monde donné « là ». C’est à dire que cet arc posé sur el monde est dans le rapport au monde (c’est ainsi que la psychanalyse à parfaitement situé le réel de notre corps ; la pensée existe et elle veut des quantités d’intentionnalisations, mais il est un rapport natif celui au corps ; toute pensée aboutit au corps, est en quelque sorte une disposition du corps, une manière de se tenir comme corps, une orientation ou désorientation, une constellation sur la peau qui réfléchit, qui se tourne et se re-tourne ;nous ne disposons pas d’un corps « normal », mais d’un corps travaillé (également torturé) et œuvré, distordu certes en autant d’intégrités qui puissent se produire, mais ces intériorités sont une disputions à exister, au présent et ce présent serait-il indéfiniment recouvert par des mémoires et des temporalités, réelles ou rêvées.

Nous existons donc par ce-corps, disposé sur le sol du monde, et en état instable ou plutôt comme non stable (de sorte que l’on peut glisser de fait et structurellement dans l’instabilité) ; ce qui revient à dire que nous ne sommes pas tel ou tel contenu, telle identité, mais le rapport qui tisse en lui-même des plis et replis d’identités, qui se donnent pour réelles et concrètes (et qui le sont effectivement sauf que le réel ne se limite pas aux totalisations localisées, rien ne forme un Tout qui ne serait pas rompu et disloqué par l’arc de conscience ou le présent ; pour la raison que l’arc ou le présent sont originels et que rien de ce qui est produit dans ou par le présent ou dans et par le faisceau intentionnalisateur de l’arc ne remonte et qu’aucun ne s’impose par dessus l’originel ; l’originel est la source qui ne peut pas se recouvrir (de quoi que ce soit).

Relevons cette illustration ; le christique est un rapport ; du dehors on peut bien croire que les zozos qui croient en un corps ressuscité, etc, se figent en une identité, mais du dedans (que l’on y croit ou pas ne pas comprendre cela c’est ne rein comprendre du tout, et laissé le christique mais aussi toutes les religions, les pensées diverses, les intuitions et révélations comme lettres mortes ; chacun fait ce qu’il veut mais se priver de ces expérimentations, de cette richesse et diversités est absurde), du dedans le christique a créé dans le monde un rapport radical (à la racine et activiste à la fois), absolument neuf et littéralement Autre ; chacun est de fait exporté hors de lui-même à partir de on ne sait où (on ne sait pas le point externe qui expose là au-devant tout vécu comme naissance et déjà-mort ; ce que l’on est effectivement ; on sait que l’on va mourir).

Le dit rapport est l’altérité pure et dure ; il exporte hors-de. Si on veut le définir ou recouvrir de telle détermination, on se trompe (y compris les déterminations objectivistes, qui paraissent dans le champ du rapport et même expliquant ses compostions, neurologiques, linguistiques, etc, ne peuvent pas, ces objectivités, exposer le rapport qui précisément les crée comme sciences, ou comme religions ou comme idéologies ou comme psychologies, etc) ; on se trompe et on trompe les autres, parce que souvent le but est quand même que les autres soient pensés par telle ou telle identité … au lieu que la philosophie doit être comprise par celui qui l’emploie ; la philosophie crée que chacun soit en mesure de se saisir de ce qu’il aligne mentalement (sinon elle n’existe tout simplement pas, elle est rendue impossible d’être seulement apprise par cœur, ce qui n’aurait aucun sens du tout ; la différence entre tel ou tel corpus et celui philosophique, qui existe effectivement, tient à ce qu’il faut philosophiquement reconnaitre que « non ça n’est pas ça » ; la représentation y est mesurée à une intuition, impression, révélation absconse ou absurde, douleur d’exister ou impossibilité, illumination qui veut à tout prix passer dans le monde, mais n’y parvient pas ; de sorte que bien qu’effectivement réelle et ici et maintenant et ici même, et non pas « ailleurs » (auquel cas il manquerait des éléments et que l’on basculerait dans l’au-delà supposition, le donné « là » n’est pas représentable, ce qui engage chacun à se le re-présenter ; d’en obtenir l’expérience, ce qui est inséparable de la présence du corps : grec, christique, du rêve cartésien, nietzschéen, lacanien).

Si le réel est le rapport c’est tout aussi bien celui de l’arc vers lui-même (qu’il ne referme jamais, sinon il cesse, de là qu’il soit impossible), de l’arc au réel (arc étiré vers le réel là devant qui ne re-vient jamais le même, sauf qu’il re-nait constamment identique à sa forme indépendamment des contenus ; on est toujours conscience de (soi), cad conscience du rapport comme rapport, cad vide mais formel, structure effective sans rien), mais aussi du réel à lui-même ; le présent relance constamment le même réel, qui ne l’est jamais, le même; le présent est ce qui relance la détermination ; il n’est pas l’effet du donné- monde mais ce en quoi le donné monde est pris.

L’étrange forme du présent en lequel s’articule, se rapporte, non stable, non fermée, notre arc de conscience, est ainsi la manifestation ; « ça » se manifeste comme monde parce que le présent a engendré (ontologiquement et non comme étant lui-même une « matérialité » ou un donné quelconque) a engendré les effets ; le présent évidemment ne nous quitte pas … il ne quitte rien qui soit.

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