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instants philosophie

Vision de l’histoire de la pensée

22 Septembre 2016, 08:23am

Publié par pascal doyelle

Notre expérimentation n'est pas celle de la représentation ; une "conscience" (cad cette structure formelle vide) est articulée au réel ; c'est l'expérimentation du réel même, tel quel ; c’est en ceci que la psychanalyse a raison ; Lacan (il faut toujours tenir pour vrai les dernières positions ; Lacan est vrai absolument ; le corps pense et la conscience n’est pas le conscient, elle re-vient sur le corps et crée uen surface nouvelle) montre que l’articulation de conscience avance en interne vers le réel ; de même que Sartre explorait tous les rapports externes (la chose, le monde, les autres, l’historicité, etc) ou Heidegger le « lieu » en lequel nous existons (l’Etre) ; c’est la description de tout le réel qui nous entoure, qui entoure ontologiquement notre structure ; c’est en ceci que les descriptions (depuis Descartes) ne peuvent pas se comprendre dans la métaphysique (antérieure à Descartes) ;

la réflexivité ayant développé toute la pensée (tous les systèmes, grecs et chrétiens, métaphysique du discours que tient dieu en créant le monde), la réflexivité fait retour sur une plus grande amplitude ; la présence au monde (de là que Descartes décrive le monde comme étendue et découvre la structure qui origine la pensée, ou que Kant dresse le tableau transcendantal, l’architecture de notre activité ou Hegel le devenir de la structure épuisant les systèmes, cad les positions de pensée) ; expérimentation veut donc dire « exploration de notre être situé sur le réel » ; toutes descriptions qui s’ajoutent au déploiement de systèmes qui se réalisèrent, qui tentèrent de se saisir du monde lorsque l'arc de conscience grec se lance au travers du donné ; l’ontologie de la structure de conscience (origine de toute pensée) s’ajoute à la métaphysique (tous les systèmes antérieurs) ; l’ontologie de la structure de l’arc de conscience dure depuis Descartes jusque Lacan. C’est en ceci que la pensée s’est transformée en réflexivité brute (sur cet-être posé là sur le sol réel).

Aussi existe-t-il un accès immédiat au donné là ; mais il n’est pas qualifié, pas déterminé ; il est l’intuitionnel pur et brut (il n’est qu’une seule intuition ; celle de la position du réel) ; il se définit comme structure et non comme contenu, conscient, pensée, représentation ; c’est la description de la structure à laquelle on assiste depuis Descartes (ce qui évidemment entraine aussi une description métaphysique de l’être, puisque, comme on a vu, les grecs posent le donné là et le « là » du donné, le monde et l’être (comme formule abstraite vide et formelle, de même que Descartes pose le sujet, vide et formel) ; structure en elle-même (interne) et structure posée là sur le sol réel (externe) ; et lorsque descartes évoque l'in-fini, dieu, ça n'est pas seulemnt pour valider la pensée qu'il a, mais afin de modifier ce que par dieu on entend.

L’accès au donné là est aussi et même considérablement plus accès au « là » du donné ; soit donc le « là » antérieur à tous les mondes humains et, en pariant, le « là » antérieur à tous les mondes même naturels. Ce qui est on ne peut plus logique ; le « là » de toutes les réalités est nécessairement présent et actif partout ; et qu’est-ce qui est le dénominateur commun à toute réalité sinon le présent ?

Ce qui évidemment restreint, apparemment, le champ du réel ; mais n’est réel que ce qui existe et ce qui existe est le présent. Si l’on y réfléchit un peu il est quand même curieux que le présent soit considéré comme un effet, un résultat, presque négligeable. Alors que le présent est cela seul qui soit constant et réel. Et si le présent est, alors de par sa structure même il est « cela seul qui existe » ; tout le reste est effets du présent ; l’être est donc second, il est dépôt et mémorisations du présent ayant avancé et engendré tous les mondes. Ou ; si l’on considère le présent comme réel, tout le reste est second, mais comme il est le réel présent, il a exposé, si l'on prend rétrospectivement, toutes les réalités telles quelles.

Mais de ce fait, encore, si le réel est le présent, le réel ne sait pas « où » il va ; il est en cours. Si l’on suppose que dans l’ensemble des choses réelles, il n’en est aucune qui possède un rapport à soi, on peut admettre que seul ce qui est nommé « conscience » définit précisément une « chose » qui se suspendrait, d’être une telle structure ; « conscience » se dit donc comme « ce qui a rapport à soi », mais si ce rapport est précisément un rapport, il n’est rien d’autre ; ou si l’on préfère ; évidement ce rapport peut faire défiler dans sa relation tel ou tel déterminité, mais aucune déterminité ne peut se substituer au rapport lui-même ; il existe-pour lui-même ; or ce qui existe tel ( en tant que « pour lui-même ») n’est rien d‘autre que ce rapport ; le rapport se définit comme rapport à (soi) en tant que le dit « soi » est le rapport lui-même ; le moi par ex est un contenu dans ce rapport, mais le rapport n’est pas un « moi ».

Cependant bien qu’il ne soit pas un moi, le dit rapport n’est pas l’universel ou quelque abstraction du genre ; le rapport est un et singulier ; si ça n’est pas une individualité c’est un individué ; il n’existe aucun rapport abstrait et universel, l’universel est bien plutôt une possibilité de ce rapport (un effet).

D’une manière tout à fait générale ; la philosophie est réflexivité sur la réflexivité ; elle fait retour sur cet-être, et notre être est lui-même réflexivité ; et si la philosophie était seulement réflexion sur la réflexivité de cet être, elle établirait un discours tout étal et objectif, mais comme en se penchant sur notre être, la philosophie modifie cet être, elle engrange elle-même et démultiplie ou l' accélère ; notre être était destiné à (se) réfléchir ; jusqu’alors il faisait défiler les mondes humains particuliers (les tribus, les mayas, les égyptiens, etc) ; ils assumaient de parler le monde immédiatement dans un groupe (qui faisait office de vérité) ; ces mondes étant extrêmement dans leur réflexivité propre, leur propre synthèse ; mais l’acquisition devient évidemment de réfléchir non plus les réalités mais la question de la vérité, (ou de la liberté ou de l'altérité du donné là) par quoi la vérité devient une question et non plus une réponse ; question qui de fait remet en cause tout groupe tel quel (et impose la politique, l’éthique, l'esthétique dégagé de tout rituel, l'idéel et la connaissance, puis ensuite lorsque l'universel est acquis, par l'Etat, l'acculturation, etc, impose au gourpe l'individualité et dessous l'individué pointe ) ; mais que l’on ne s’y trompe pas ; on ne peut pas penser notre être comme un objet mais comme une structure (pensée de la pensée, sujet, altérité) et donc ne peut pas sans modifier cet être ;

soit l’être donné « là », grec, qui consiste à positionner notre-être/dans l’être ; une formule abstraite et opérative (ce qui veut dire ; ayant des effets) et qui retourne intégralement tout le donné là (par le « là » du donné, le monde par l'être comme idée opérative) ;

outre le retournement du monde (à partir de zéro, de rien), il y eut le renouvellement de notre acte de conscience ; soit le christique et qui situe notre regard hors-de ; hors de tout le donné, et engage donc le renouvellement de notre attention à partir de rien ;

soit comme réflexivité sur cet-être, originant la pensée dans une structure, celle du dit « sujet » (lequel est donc désigné comme impossible ; Descartes lui-même, réfère le sujet à dieu, à une non possibilité dans le monde, un hors-du-monde, et cela continuera jusqu’à Lacan) et ce re-tour de Descartes et du sujet sur la structure qu’il est, commence donc de décrire notre être situé « là » sur le monde, par quoi on passe de la métaphysique (le super discours qui pense l’origine du monde donné et qui pense le « là ») à l’ontologie qui réfléchit notre être comme structure-autre, et comme ainsi renouvellement ; Descartes opère un re-tour, un nouveau tour, absolument réel.

Mais ce re-tour ne le cède en rien sur son objectivité (son hyper objectivité, en comparaison de celle de la science, et du droit) ; les grecs pensaient notre-être/dans l’être, ayant comme rapport exclusif la pensée (cad la distinction d’intentionnalisations, les idées, qui montrent, exposent les différenciations, dans la réalité, le monde, et le réel, l’être, le Un, la Formule) ; Descartes objective là au-devant notre-être en le transformant en cet-être ; se pose entre autre la question ; de où regarde-t-on notre être ? Quel est ce regard qui est visiblement Autre ? C’est la piste qui sera suivie ; comment se structure le regard externe ? On remarquera donc que dès Descartes on se situe dans l’externe ; mais les grecs aussi qui pour prendre conscience de la vérité ou de l’être, se positionnent de fait en-dehors (à partir du point zéro) ; et le christique pareillement (nous sommes hors de notre naissance-mort).

Qu’il y ait un regard externe, qui expose là-au-devant jusqu’à même cet-être, dont se demande alors « où » ce regard se tient, découvre fondamentalement qu’il est l’interne de l’externe ; dans l’externe intégral du donné là, il existe cet-être qui est en-dehors ; qui est lui-même un externe au-dedans de l’externe et c’est cela qui lui confère l’exister interne ; dont le moi, la pensée, l’humain, qui se prêtent comme contenu, intériorité, essence, sont évidemment au contraire exposés au-dehors. Décrire cette structure d’une part et élaborer cette structure d’autre part. Puisque lorsque ce regard va s’observer ça ne sera pas sans lui-même ; comment cela se pourrait-il ? Et donc c’est la fine feuille de conscience qui va se tisser. Étant autre, qu’elle-même, elle est autre que tout, puisque cet autre-que-soi est une distinction formelle. Ou donc ; la structure de conscience est l’altérité elle-même, l’altérité adéquate à l’altérité réelle, qu’est le présent.

Tout est venu, ainsi, à s'exposer sous l'attention portée par l'occidentalisation, en créant d'abord une poche métaphysique qui a élaboré les intetionnalisaitons possibles, et puis faisant retour sur soi, mais ce faisant accomplissant un nouveau tour de réel ; passant de l'universel au sujet puis du sujet à l'altérité et enfin par sartre et lacan, à l'individué.

L’occidentalisation élabore donc l’acte de conscience (comme pensée, sujet, altérité, les trois manifestant la pure Altérité, la distinctivité, la différenciation la plus poussée, outrée, impossible et ce à partir de l’acte qui est un arc, une tension, une structure qui se crée en architecture), s’introduisant entre le monde et l’être, la réalité et le réel, le contenu et le sujet, en retournant le monde, renouvelant le sujet et abondant vers l’altérité, elle accélère la structure, l’intensifie et la rend absolument étrange ; l’occidentalisation s’introduit dans l’antériorité ; la dimension antérieure à tout monde, toute réalité, toute chose, mais aussi tout vécu et tout corps ; s’y introduisant elle accélère et élabore l’architecture et comme il s’agit du Bord du monde, elle engendre le monde, la réalité, les contenus (démultipliés et devenus signifiants d’un signifié de structure, et non d’essence, d’humanité ou de moi).

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