Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
instants philosophie

Des manques (psychologiques et politiques) abominables

3 Mars 2012, 12:58pm

Publié par zwardoz

L’universel fait rupture dans le monde, la mondanéïté humaine qui tendrait à se replier d’elle-même dans une auto compréhension, dans le langage en tant que système qui se réfère à soi, qui clôt le donné, n’introduit plus d’hétérogénéité, inclut sa propre systématicité, et qui donc se retrouve également en chacun en tant que chacun use du langage et demeure en communication directe avec la clôture systématique ; sauf que chacun existant par l’universel, le droit, l’Etat, et au fondement la Constitution, est brisé. Est ouvert sur le donné, le vécu, les autres, le texte et l’œuvre.

Or d’une manière générale, la rupture, la séparation de tous par l’universel qui encadre et dépose chacun dans son ici-même (soit donc la liberté), c’est ce qui travaille la réalité ; travail laborieux, torture continuelle. Mais si cela travaille, c’est que l’universel et la séparation œuvre. Produit, oui, mais aussi invente. Invente les réalités. Ce qui veut dire que le travail de chacun (sur ce qu’il rencontre, dans le vécu, le donné et le monde, soit donc le relationnel et le « psychologique », les sciences et les technologies, la politique et l’économisme, toutes tendances confondues), que le travail de chacun façonne, crée : il œuvre.

Inversement et oublieux de l’universel, le donné, le vécu, le monde retourne dans une synthèse passive ; le politique dégénère en mafia, en regroupement absolument aveugle hormis son flux intérieur immédiat (réduisant tout à ses petits intérêts et incapable de ne serait-ce que comprendre qu’il puisse exister de vrais en grands intérêts, qui en réalité contiennent eux-mêmes les petits intéressements et les augmentent moyennant quelques réductions de  l’égocentrisme de ces petits intérêts de groupe).

Mais aussi il est un gouffre individuel qui annule que chacun ait un encadrement universel (de citoyen, d’être en acculturation constante à destination universelle et non de repli ou de consommation basse, de salarié ayant activement intérêt à sa propre dimension non inféodée, et finalement, en tout, de sujet de son vécu). Abandonnant les finalités adéquates à sa structure (de sujet) l’individualité ne croit plus en sa destination universelle, qui pour lui ne signifie rien du tout, bien que, qu’il le veuille ou non, ça le travaille. Ça le travaille partout et en tous sens.

Il est pareillement un manque déplorable de réflexion … scientifique. Scientifique parce que l’on peut considérer qu’il n’existe réellement aucune prospective économique valable, valide, et si il est des sciences économiques, qui n’analysent pas plus loin que l’état de fait, l’état donné, là, du monde, il n’est pas de pensée qui s’en prenne à la quantité énorme de présupposés et aucune pensée qui remette sur le tapis les notions même de base ; or ce sont ces notions qui incluent l’ensemble de tous nos problèmes, injustices, désastres et absurdités. Et que dire des mélanges pharmacologiques … ? Que dire de l’impact marginal des instituts de surveillance des produits consommés (alors qu’ils devraient s’institutionnaliser et indépendamment de tout pouvoir) ? Que dire du peu d’indépendance et du peu de moyens de la recherche (alors que la recherche est plus que fondamentale et détient tout notre avenir possible, en comparaison de quoi les ressources, les investissements sont gaspillés en pure perte).  

Commenter cet article