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instants philosophie

L'intention d'exister

13 Juillet 2012, 20:20pm

Publié par zwardoz

Que notre être soit une structure, pure forme vide, ne signifie pas qu’il soit juste une fonctionnalité, fut-elle éminente. 

 

Mise en forme

Que fabrique une forme ? Elle met en forme. Mais on y est tant habitué qu’on ne l’aperçoit pas. 

Elle ex-siste dans les contenus (qui sans quoi non seulement n’existent pas mais surtout ( !) sont incompréhensibles, des traces sur le papier, une perception sans personne, etc). 

Sans doute aucun peut-on élaborer des archéologies de tous les contenus ; et ces contenus se distraient en d’innombrables sens, puisque leur fond, leur base, leur forme est en dehors ; elle renvoie indéfiniment. Parce qu’elle s’est construite indéfiniment. Au sens où tout horizon renvoie à d’autres (évidemment pas infiniment, mais notre limitation de remontée dans les contenus nous les rend ardus). 

 

Les horizons

Mais d’un autre point de vue, de l’Autre point de vue, tous les contenus sont des « là », inertes, morts, poids morts. Ce qui compte seul, c’est la fabrication des horizons. 

Et cela vaut tout autant pour tout un chacun ; le pire serait d’une personnalité enfermée dans un seul horizon méprisant. Une intentionnalité qui ne serait pas en expansion retranche cette intentionnalité dans un obsessionnel ; ce qui est encore une intentionnalité mais inversée, en tant que la Forme peut tout autant détruire (active ontologiquement) que produire (active ontologiquement tout autant). 

Et n’ayant pas de contenu, ce qui se détruit c’est la structuration des contenus ;pour l‘intentionnel comme forme tout est contenu quelconque, si pour l’intentionnel comme contenu, tout contenu a un Sens ; et l’on perçoit cet objet de Sens comme une réalité désirable. Le désir est ce qui déporte l’intentionnel dans un endroit du monde. Le structurel en lui-même ne désire rien sinon son propre exercice. 

Et c’est cela qui travaille toute personnalisation, étant entendu que la personnalisation est la pointe extrême de la réalité du structurel dans un monde humain (lorsqu’il est a minima humanisé, et donc sous couvert de l’universel abstrait, dont l’être-libre est l’être concret). Humanisation personnalisation et largage du sujet dans les mois. Le moi qui recule indéfiniment son horizon, l’animant d’objets, mais aucun qui ne fasse retour sur, puisque cette forme est son être même, dont il ne sait pas quoi faire. 

Et n’étant que simplement formelle, cette intentionnalité n’est pas un quelque chose qui s’appesantit sur un quelque chose ; n’est pas un moi qui sacrifie telle partie. Elle est cette partie. Etant formelle elle se coule dans telle partie du corps, telle image, telle identité. Elle ne s’oppose pas du tout à l’inconscient, ou quelque obsessionalité trainante. Il faut entendre donc que la forme est littéralement ce dont elle prend forme, elle s’y oublie totalement presque, puisqu’elle n’a pas une unification qui l’identifie. Sauf que d’une certaine manière se maintient un horizon fut-il rétréci : la forme qui n’a pas de contenu, certes se désespère d’être absolument sans visage aucun, mais de cela peut reprendre radicalement cette émergence (à partir de physiologies non lésées) partout. Son invisibilité est son émergence invincible, et douloureuse pour quiconque demeure un moi-même psychologique (ce qui est une nécessité dans la détermination, et il n’est que de la détermination).  

 

L’activité pure

Et l’opposé de cette clôture sur une partie (du corps, du signe, d’une signification quelconque) n’est pas lui-même quelque chose ; mais l’activité pure. L’activité pure de vouloir. Le détachement est le plus empire ; celui qui tente de poser au-devant non plus tel ou tel objet, telle partie, tel signe, mais qui veut dimensionner les intentionnalités elles-mêmes. Ce qui est impossible. 

Impossible sauf que le plan, la surface et le plan, le point de vue de la structure est non pas en tel contenu, (aucune intentionnalité n’a un contenu idéaliste, qui serait soit le concept, soit le « sens » phénoménologique), mais est le stratégique. 

Comment amener les intentionnalités (que l’on ne rompt pas) à se plier en telle orientation ? Sinon d’élaborer, par-dessus, des stratégies ? 

Les stratégies intentionnelles plongent dans l’impossibilité ; elles se bagarrent pour remonter tout au long de la sérieuse intentionnalité des contenus. C’est par exemple, l’idée de soi. 

Il convient parfaitement à un être-libre (cad au fondement de n’importe quel moi en tant que moi-même) de non pas s’afficher comme image mais comme idée, littéralement, bien que cette idée soit recouverte, puisqu’immergée dans la détermination et que le foyer de cette détermination est l’intentionnalité qui se veut inerte, dans l’immédiateté, confond son corps comme fondement incompréhensible mais point obscur qui lui facilite de non-être (puisque l’intentionnalité ne peut pas « être »). 

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