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instants philosophie

La conscience et le dépassement de tout-ce-qui-est (sans reste aucun)

16 Mai 2013, 18:04pm

Publié par zwardoz

Qu’est-ce que l’être ; tel qu’il puisse supporter un être spécifique si résolument, si essentiellement libre et qui ne correspond à rien qui soit, aucun monde, aucune détermination, et qui n’existe, cet être spécifique, que structurellement ; forme vide, sans rien ?

 

L’anti monade (incompréhensible)

Il est absurde de se demander comment la conscience qui serait une et monadique, solipsiste, isolée, pourrait avoir une certitude quant au monde, aux autres, aux choses, et à toute extériorité, (et une certitude non seulement au sens de croire en la réalité de, mais au sens de certitude sur laquelle élaborer son orientation ou donc son action ; c’est en cela que « certitude » signifie). C’est absurde parce que la conscience étant purement formelle, est-déjà pleine de tout ce qui est extérieur, elle est déjà perception et même physiologies, et signes et mots et autrui et cultures diverses ou acculturations et y compris universalités. 


Conclusive (de ce qui arrive)

C’est par le haut et en tant que conclusive, et conclusive en ceci ; qu’elle revient toujours instantanément et revient purement vide et uniquement structurelle, et quel que soit le contenu, l’identité, le donné ou l’état du monde, et quelle que soit la personne ou la personnalisation ; le libre, l’être-libre est ce qui revient absolument identique à soi, puisque ce soi n’est pas composé et que formellement un il réenclenche à nouveau et au fur et à mesure travaille n’importe quel donné ; la conscience œuvre la réalité et est la technologie absolue qui remodèle et suit son propre plan, puisque formelle, ce plan, cette programmation est sa structure même (et non pas une « planification ordonnée ou préordonnée). 


Hyper activisme instantané

Si la conscience est cette forme, elle est activité ; et c’est Descartes qui produit, manifeste cet hyper activisme ; mais c’est aussi cet hyper activisme qui crée l’universalisation (extraire du donné immédiat des différences, entre les choses, et en élaborer les séries, ou idées ; universalité qui augmente considérablement notre être, et permet alors de reconnaitre dans le même monde d »autres et indéfiniment d’autres différences, d’autres perceptions ; c’est donc une technologie assurée depuis lors). 


L’actualité qui creuse et tranche

Si elle est activité, alors la conscience est l’actuel pur et simple ; il n’existe aucune conscience qui serait hors des présents. Elle est la forge interne au temps comme elle conquiert l’espace et les choses ; elle est purement éthérée et littéralement « rien » mais cette forme surgit instantanément dans la cervelle ; elle est un réflexe absolument identique à soi, qui contient donc son programme propre, et creuse incessamment tout ce qui lui tombe sous la main ou les yeux. 


La sinuosité impérieuse

Elle peut reprendre mille fois la même transformation sur les choses, les signes, et ce qu’elle conquiert est enregistré (par le cerveau ou par le langage ou par les cultures ou par l’acculturation et les universalisations qui suivirent). Elle reprend tout identiquement telle synthèse culturelle particulière d’une tribu in vivo, comme telle développement des mathématiques échevelées. 


L’horizon bien au-delà

Il est ainsi inutile de se demander comment la conscience purement vide fait-elle pour actualiser une quantité de réalisations humaines si elle n’est pas elle-même ces contenus, ces cultures entières ou ces universalisations élaborées ; elle absorbe, nue et vide, ce qui apparait et le connait tel quel. 

Et elle le connait tel quel (tel qu’il se présente dans sa complexité) parce qu’elle est, la conscience, en tant que forme pure, le simple rapport. N’étant rien, elle est activité et activité de relation, de rapport ; elle rapporte tel ceci à tel cela et l’ensemble à un Horizon indéfini. 


De sorte qu’elle n’est en aucun contenu particulier ni universel, ni en aucun Sens (qui supposerait qu’elle contienne une programmation complexe et immuable, préordonnée) ; elle n’est pas en cette personnalisation mais en ce que cette personnalisation se rapporte dans son horizon ; elle n’est pas en telle objectivité (une science par ex ou une législation) mais en l’horizon vers quoi se porte cette objectivité. Elle est la technologie absolument et parfaitement adaptée à un monde, à quelque monde que ce soit, s’étend du particulier à l’universel, de ses contenus à toutes ces propres consciences, et tisse incessamment, reprenant mille fois les rapports divergents, vers un horizon qui est celui de son hyper activisme en quelque donné-monde-vécu que ce soit. 

Mais qu’elle n’y soit pas, signifie qu’elle pousse à être et porte au-delà de tout donné ; aussi cela pose-t-il la question de l’être ; quel être désigne-t-elle qui n’est nulle part en quelque monde ou réalité que ce soit ? 

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