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instants philosophie

La réalité comme forme(s) pure(s)

7 Octobre 2011, 18:16pm

Publié par zwardoz

Parole et langage

Parole et échange immédiat, en présence, et partagé, dans un groupe qui veut s’assurer de sa pérennité, de la durabilité de ses découpages du monde particulier, lequel est immédiatement considéré comme entièrement là,

Ou langage qui nomme les choses et les êtres, crée une totalité de différenciations mêlant certes les signifiants, mais aussi les significations, en un tout, forcément puisque tout élément du langage doit être repris et explicité par les autres (sinon l’inarticulé dans un tout brise cette totalité),

Mais issu de ces deux-là, l’universel qui augmente le monde particulier en un monde unique et qui se veut dès le début comme totalité horizontale, recouvrant tout et par delà les groupes humains, l’universel ne tend plus à résoudre en un groupe la transmission du langage (qui sacrifie à la vérité et souvent à la réalité elle-même aux lois de transmission impérative), mais impose que tout un chacun soit capable d’accéder à la maintenue de la vérité sur la réalité, en tant que cette actualisation de la connaissance ne peut se formuler qu’en un être idéalement de savoir.

L’universel concret

L’universel qui devait réunir tout ce qu’il séparait (et notamment que cessent les mondes particuliers en un seul monde unique réel transmis en vérité à tout être humain générique), réussit partiellement ; et pas comme il l’escomptait, pas selon sa destination a priori.

L’universel aboutit à l’inverse à un monde unique mais totalement séparé en tout et en tous. Toutes les choses existent selon leurs ordres propres intégralement objectifs, de même les êtres sont infiniment séparés de tout, de toutes les choses (qui deviennent des « objets ») et les uns des autres. Or cependant l’universel réussit en partie parce qu’au-delà d’un savoir ou de connaissances qui réunissent tout et tous, il s’avère qu’il existe possiblement une forme, des formules constantes.

L’universel réel ou formel

Peu importe ce que l’on pense, veut, désire, possède, réalise, pourvu que l’on considère chacun en tant que libre. Le libre condense toute l’infrastructure nécessaire qui puisse unifier. Pareillement, peu importe les vérités dont on s’alimente si l’on reconnait que toute formulation doit au moins admettre la vérité comme seule juge, au fin fond et toute compte fait, pleinement active de ce que l’on énonce ; peu importe les vérités dont on se représente, si l’on s’impose que la vérité est en cours et qu’elle n’appartient à aucun.

Tout ceci revenant à cela ; la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Ce qui n’est pas stopper nette toute décision ou toute action, mais ce qui autorise tout ce qui n’est pas contraire à la liberté de chacun ; ce qui élève la possibilité d’action et de décision et ce qui force à imaginer, désirer, vouloir tout le possible.

L’universel comme possible

Au lieu que dans une société traditionnelle ou tribale, seul ce qui est permis et codifié, est autorisé ; les groupes et les individus ne se lient pas, n’échangent pas, ne parlent pas selon le possible (que seule limite la liberté) mais selon un monde particulier, qui cherche à se préserver tel quel.

L’universel s’est donc acquis en tant que séparant tout, certes, mais réunissant tout selon une ordonnance autre ; non plus en tel contenus, telle vérité, mais maintenant, tenant ferme la forme de vérité ou de liberté, indépendamment des contenus. Liberté ou vérité constituent formellement l’architecture même de ce qui est.

Ce qui donne historiquement d’une part la vérité constitutionnelle (de toute réalité humaine, étant compris que le constitutionnel est dans son essence la recherche, l’élaboration du démocratique), et d’autre part le moi-même.

Le moi-même

En tant que, hormis dans un monde de mois, séparés, il n’est pas d’humanisation étendue, globale et positive ; les pouvoirs, les puissances cherchant continuellement à intégrer, cad désintégrer, le monde comme étant celui des moi-mêmes, à refuser par exemple que la constitutionnalité des Etats soit la préservation et même la poursuite d’une création individuée, l’Etat lui-même se transformant évidemment souvent en un identique objectivisme, aidé de l’objectivisme des technologies ou des puissances économiques. Si tout moi-même est dépouillé par les objectivismes (et par les arriérismes fanatiques ou délirants, qui veulent annuler l’universel et le démocratisme, et ce non pas seulement les arriérismes forcenés et violent physiquement, mais autrement et selon leur registre, les arriérismes mous des mass médiatisations, entre autres). 

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