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instants philosophie

Notre être de découpage singulier

21 Juillet 2012, 13:36pm

Publié par zwardoz

Notre être est donc absolument hors de proportion vis à vis du monde, du donné, du vécu ; mais ça n’est pas de référer à une intériorité, bien plutôt à un pur vide sans visage, sans identité, sans unité puisque n’étant pas du tout composé (de quoi que ce soit). 

Cette totale extériorité existe cependant comme Une. Elle est absolument singulière et dessine dans le monde, le donné, le vécu un trajet radical, menant à la racine même. 

 

Le corps-même

Pareillement elle n’est pas le corps (elle est indépendante) mais elle a accès ou attend ou bien mieux complète, constamment, le corps en tant que « même ». le corps même est la perception pure, la perception non pas qui percevrait on ne sait quelle réalité telle quelle, dans une intuition illusoire ou magique, mais bien l’inverse ; que peut-on percevoir à partir de ce corps hyper perfectionné et recherchant la complexité (de ce qu’il reçoit « passivement » et de ce qu’il produit, crée activement) ? Non pas donc une contemplation d’un être déjà-là, mais un activisme qui va chercher ce qui peut être perçu, ressenti, imaginé, toutes les variations existantes connues et non connues encore. 

 

Purement vide mais absolument singulier 

Il ne veut pas se fondre dans un tout, se réunifier en on ne sait quoi, s’unir au Un, se coaguler comme une masse gélatineuse ; il est et ne veut que le un mais celui-là même qu’il est. Celui qui divise et découpe et sépare tout ce qu’il peut. Il est une hache qui coupe la masse et le croc qui creuse la matière. Toutes les calembredaines de réunification n’ont aucun sens sinon d’énormiser ce un, ce minuscule et infime un, qui se projette illusoirement et s’augmente inconsidérément. Dans cette inconsidération le petit un ( !) perd intégralement la lucidité qui seule le sauve ; et du reste s énormisant comme Un absolu, total, grandiloquent à quoi aboutit-il sinon à diviser énormément et massacrer ? 

 

Il n’est aucune réunification ici même, mais la certitude de découper ; découper en ce sens précis ; distinguer. 

Il est apparent que le sujet nait de la distinction. Les idées claires et distinctes ne sont pas des nuages idéalistes, mais des coups portés dans la réalité par lesquels le sujet s’aperçoit qu’il fait effets ici même. Et il use ce faisant de tout son être ; le sujet cartésien est dispositif complet, plus ou moins exhaustivement décrit par René, en tout cas selon une lucidité qui ne fut pas remplacée. La distinction ou le découpage est construction, et essentiellement activisme pur. 

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