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instants philosophie

L'être-libre de tout moi-même

26 Août 2013, 15:07pm

Publié par pascal doyelle

L’humain est donc « ce qui est soumis » à la puissance même, à savoir l’être de conscience articulé au donné « là », lequel aussi faible et limité soit-il restructure autant qu’il le peut, ce que nous sommes.

Comme cet être spécifiquement est à l’extrême de lui-même, et poussant le bouchon bien loin à chaque fois, il occupe tout le possible et par conséquent se nomme le libre pur, au sens où il n’est rien d ‘autre en-deçà ; elle est le bout du bout de ce qui est (en tous cas pour nous, pour l’humain, et nous ne disposons pas d’expérience autre que la nôtre, bien qu’il soit admissible que cette puissance pure ne soit en comparaison du possible en cet univers ou en tout autre univers, ne soit que partiel et restreint et qu’il puisse exister une puissance plus étendue de quelque alien inconnu). Etant le bout du bout, quoi que nous fassions nous retomberons sur sa dimension qui est la plus étendue possible mais aussi celle qui s’immisce possiblement dans les moindres recoins de ce qui existe, de n’importe quel monde, capable de créer des langages de toutes pièces si nécessaire.

La révolution étendue

Ayant créé des mondes sous la formule synthétique (qui admet l’immédiat et le réfléchit dans une expression unique), la conscience produit, se produit elle-même en réflexion ; si cette révolution interne n’était que de raison, on ne comprendrait pas vraiment qu’elle soit également et tout autant la révolte chrétienne envers le donné, le « là » et envers notre être inerte que le christianisme transforme en être actif en visant la dernière conscience possible indéfiniment réelle (dieu via le christ et le saint esprit), qui libère les consciences de leurs consciences prises et libère les êtres de leur dispersion dans le monde (via des intérêts immédiats), afin de les réunir non pas en une seule conscience (ce qui n’aurait pas grand sens) mais par une seule conscience qui les maintient toutes, chaque conscience une par une, en tant que conscience « qui se sait comme conscience » et non pas qui se connaitrait comme telle détermination ou telle autre (le corps, la sociétalité particulière, les groupes ou n’importe quelle identité du monde).

La rupture des freins

Ainsi douée de l’universel et de la dernière conscience indéfiniment remise, sommes-nous entrés en la dimension unique (il n’en est qu’une seule), qui n’étant écrite nulle part et n’étant pas elle-même la « vérité » mais la condition de toute vérité.

Laquelle ayant épuisé les possibilités de se concevoir (la métaphysique grecque et chrétienne), de se réfléchir comme vérité seulement, se découvre comme étant le libre pur et simple ; « ce qui, par soi, se saisit de soi ».

De sorte que l’idée même de l’Etre grec fait figure d’exercice de saisie de soi ; le moyen de contrôler, de comprendre et de manipuler « ce que nous sommes ». Il ne s’agit pas d’abord d’énoncer une vérité mais de comprendre que la vérité est le principe ; qui se définit par « l’homme ne peut pas être absent de ce qui est énoncé ». Tout élément énoncé doit être identifié et clairement exprimé, un par un.

De même tous sont séparés de par dieu, mais réunis en sa dernière conscience indéfiniment réelle.

Le franchissement du moi

On ne mesure pas la dimension qui s’est ouverte puisque pour nous ce qui empêche notre accès se résume à cette unification immédiate qu’est le moi, lequel est lui-même le fruit de la personnalisation, laquelle est la concrétisation de l’humanisation. En sa version communiste ou libérale, le moi est l’effet de ces idéologies, comme être naturel donné « là », ayant parait-il sa propre identité intégrale. Cette pression exercée nous condamne à une sorte de prison dorée.

En réalité le moi est et est en toute validité, mais en tant que porte ouverte possible afin que tout moi puisse accéder à sa structure réelle ; laquelle seule renoue avec les réflexivités antérieures.

Selon la voie de l’universel, tout moi devenant sujet peut exiger et commencer de penser que l’universel soit en un Etat démocratique actif et non pas simple constitution inerte. Selon la voie du devenir conscience, chaque moi s’établit comme sujet et peut de par soi admettre, accepter le libre et son possible, son devenir réel et en plus de ce vécu, limitatif. Se connaitre donc de par les deux extases réflexivité qui se saisit de son être

La formulation du moi s’écoule dans la multiplicité de la détermination, mais il peut rejoindre l’indéfinitude du sujet ; en récupérant l’intégralité de ses devenirs puisque de ce qui est réflexif rien ne se perd.

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