Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
instants philosophie

La vérité est relative à un être qui ne l'est pas

21 Septembre 2013, 13:01pm

Publié par pascal doyelle

La vérité est donc relative, mais, ce que l’on n’admet pas généralement, elle est relative à un « être » qui lui ne l’est pas.
C’est en ce sens que l’ontologique (la certitude de l’être cartésien du supposé sujet, tout à fait hypothétique et dont on ignore encore la nature) a dépassé le métaphysique et que le métaphysique qui était déjà une réflexivité (constitué par la vérité non comme vérités mais comme principe vide formel essentiellement positif et serein et engendrant des vérités et des connaissances) est lui-même conservé comme métaphysique mais porté cette fois par le libre pur (dont le métaphysique ou la « raison » ou l’universel n’ont jamais pu com-prendre la réalité) et se réalise comme réflexivité existentielle et ontologique.
Ce qui s’oppose à ce mouvement est l’idée de soi du moi, du moi-même, qui se prend pour identité (et en ceci pense immédiatement, synthétiquement ; d’admettre la réalité donnée limitée comme vraie alors qu’elle seulement « là » et pauvre, pas même universelle) et ne se sait pas comme processus, comme procédé ; il croit en son identité éternellement elle-même ; alors que tout moi n’est que pour et par (qu’il le sache ou non) un sujet (potentiel et non encore advenu).
Etant qu’il est « moi », il interprète le monde, le donné, le vécu à l’aune de sa logique propre, de son idée de soi (le fondement du moi est le libre, lequel est Idée, cartésiennement posée, de soi ; non pas idée notionnelle ou métaphysique mais idée comme rapport, lien reconnu ; l’infini, le doute-cogito-infini, est une Idée, le corps-esprit est une Idée, l’étendue est une Idée, l’infini ou la volonté pure est une Idée, profondément inscrites dans l’existentialité et l’ontologique cartésiens).
L’idée de soi du moi est son identité que l’on condamne à n’être que subjective ; variable et pliable ou composée et inerte ontologiquement (il n’y aurait d’ontologique que l’universalisation, la vérité -contenue ou la nature, la naturalité de notre être, communiste ou libéral peu importe).
Il ne voit pas que son devenir est un devenir sujet ; que son moi est l’effet de la structure active, de la forme pure.
Que par conséquent il existe pour un moi (et un libre donc) l’ouverture insensée de toutes les réflexivités ; des extases universelle et grecque ou chrétienne et de devenir conscience, comme de première conscience et ou de conscience première (cartésienne puis existentielle, y compris l’extase nietzschéenne d’affirmation de soi comme vide actif absolument).
Pour cela il faut prendre au sérieux le devenir qu’il y eut. Et admettre que grecs ou chrétiens ou Descartes ou Nietzsche non seulement nous en apprennent mais sont, littéralement Sont « ce qui est et ce qui doit être » et ce pour une raison absolue, impérative, en qu’ils sont « ce qui peut être ». Le devoir être est le même que le pouvoir être et notre être est exactement la Puissance pure (cad le potentiel de quoi que ce soit, de n’importe quel monde, donné ou vécu).

Commenter cet article