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instants philosophie

Le libre contient la vérité

17 Août 2013, 08:38am

Publié par pascal doyelle

Il apparaît donc que le ressort de tout ce que nous sommes, en tant qu’humanisations ou en tant que personnalisations, est donc ce petit mécanisme exigu qui ne contient rien mais soulève cela qu’il touche, et le transforme.
Les deux basculements, l’universel grec et le devenir conscience chrétien, aboutissent à un monde, unique, qui contient tout et qui ouvre sur toutes les explorations à partir de ces « sujets » : le sujet étant pour le moment inscrit comme être-libre et en quête de son propre devenir.
Il ne fait aucun doute que le « sujet » est ce qui doit se réaliser (trouver sa représentation et sa présentation), et ce à partir du moi.
Or nous sommes en une telle conjoncture générale qu’il est fort à craindre que nous passions à coté dans la mesure où seule un déploiement strictement universelle, de et par des mesures objectives, d’Etat ou de sciences, puissent parvenir à réguler l’énorme amplification du libre pur qui épris de lui-même à produit un monde humain catastrophique. Pour réguler les libertés déchaînées, il faudra un universel fort.


Mais cependant c’est uniquement dans le devenir-moi que la réflexivité doit aboutir à autre chose que ce moi. Ça n’est pas l’universel mais le devenir-librement un sujet, qui compte. De ceci ; que le sujet est cela seul qui permet un dépassement de l’universel, et qu’en tant que sujet il ne peut s’y admettre que de par soi. Penser appliquer de l’extérieur, d’une objectivité ou d’une idéologie quelconque la puissance de la conscience est une impossibilité ; parce que ce qui compte ça n’est pas que les individus soient contraints de, mais qu’ils comprennent que. L’action qui découle d’une contrainte ne contient pas le même effet que l’action qui naît d’une intention, d’autant que l’organisation qui commanditerait une contrainte n’est pas l’organisationnel qui présiderait à une compréhension ; ce sont deux mondes humains opposés.


Autrement dit c’est la mise en ordre qui soit une mise en forme (intentionnelle) contre un ordre pseudo objectif (d’Etat, d’idéologie ou de technocratie ou d’économique manipulation) qui ne peut prétendre à un être formel et qui proposera en cet ordre faux des finalités compossibles dans son monde pauvre ; des finalités qui ne résoudront pas les équations intentionnelles.
Cela revient au même que de croire que la vérité puisse n’être pas la liberté. Ce serait revenir à l’universel tout crû, ou au devenir de la dernière conscience ; alors que la première conscience cartésienne annonce que cela, la puissance (au sens de potentiel) commence ici et maintenant.
Croire que l’actualité soit non pas le libre pur mais la « vérité », c’est comprendre la vérité comme un contenu et imposer ce contenu comme un conscient sur, par-dessus, hors de la conscience mais la conscience n’est pas le conscient.

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