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instants philosophie

Les grecs, le christ et leurs réalisations

5 Septembre 2013, 19:32pm

Publié par pascal doyelle

Ce qui est arrivé, arriva. Autrement dit, il y eut après les synthèses immédiates (qui acceptent le donné tel qu’il se présente et le parle entre soi dans une culture synthétique qui croit , ce qui n’est pas sot, que « ce qui se donne » est vrai et peut effectivement être parlé et donc échangé tel quel), le bondissement de la réflexivité ; par quoi on refuse de se laisser prendre par le groupe, le langage et le monde donné là immédiatement .
Il y eut parallèlement (en quoi il est sans aucun doute une logique très réelle) un rebondissement absolu qui a effectivement libéré les consciences de leurs propres devenirs faibles, voir faiblards, en déliant ces consciences de leur vécu limité, de leurs consciences prises dans leurs actions et activités mondaines, et emprisonnées dans leur corps « là », et qui se nomma lui-même ce rebondissement le Seigneur, cad le libérateur.


Caricaturer cette libération dite spirituelle (alors qu’elle est plutôt intensément réflexive) comme surcroît moral ou fixation à on ne sait quelle psychologie limitative, est une absurdité ; le christianisme a effectivement manifesté la liberté structurelle en affirmant l’existence d’une dernière conscience indéfiniment réelle qui annule toutes les consciences prises dans leurs vécus individuels et respectifs ; le monde ne nous enchaîne plus et ne nous sépare plus (par ses intérêts divergents et ses différences indéfinies), le libérateur, dieu nous réunit comme le christ exhume de sa gangue du corps notre conscience. L'effecteur « conscience morale » est une petitesse en comparaison de la liberté et de cette élévation réflexive.
Les deux réflexivités mises en marche, impératives, ont produit ce que l’on peut nommer une acculturation fondamentale ; en quelques siècles tout l’humain est converti en l’universel grec et en la libération indéfinie de la conscience. Il est clair que ces réflexivités en tiennent pas exclusivement ni aux grecs ni aux chrétiens et que quantité de réalisations humaines sont ouvertes alors ; puisque le réflexif qui ne tient à aucun monde particulier, et qui les épuise tous, comme il épuise les personnalisations, est impérieusement l’impératif ; il domine, seigneur, tout le potentiel imaginable et inimaginable (il apprend ce qu’il ne connait pas mais qu’il Sait ; différence entre connaissance précise et savoir structurel, cela même que la philosophie représente ou tente : réflexivité dite telle dès son début).


Littéralement on ne connait pas ce que « conscience » veut dire et ce qu’elle peut être … Il est clair qu’il ne suffit pas d’énoncer « la conscience est » pour comprendre ce qu’elle porte. On l’ignore. Elle en est l’intuition imprécise et même aveugle ; mais elle Est cette intuition, qu’elle ne peut pas représenter, exprimer, son regard domine toujours bien au-delà de tout nomination.
Aussi quand aux religions et quant aux théories ou pensées, toutes sont admissibles ; à condition et on le reconnaîtra avec conviction, que l’on accepte que ce soit le fait d’une conscience, qu’elle soit libre et qu’aucune croyance ne peut en aucun cas passer outre le libre lui-même. On ne comprend plus même alors qu’une pensée ou une religion puisse négliger cela même qui est à sa source indéfinissable en soi, le libre pur et élevé de chaque conscience de soi (comme conscience, et non pas d’un tel ou un tel, homme générique ou identité culturelle ou psychologique, qui sont des farfadets relatifs en comparaison).

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