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instants philosophie

Une théorie de l'avenir

10 Septembre 2013, 09:50am

Publié par pascal doyelle

Le point singulier

Il parait assez inutile de valider ce qui est individuellement.

Pour la raison que si il y eut au moins une révolution, elle fut et est encore unique. Il n’y en eut qu’une seule.

Et ceci pour une raison assez simple d’apparence ; tout être individuel est posé à même la réalité. Tout un chacun est donc habilité à juger. Et il n’est donc aucun autre point de vue qui puisse supplanter l’unique point de vue seul réel.

Et il est seul réel non pas de connaitre cet horizon réel unique, mais justement de l’ignorer.

Remplacer cet horizon ignoré par une prévision universaliste, n’est pas certes pas impossible, mais à condition que cette prévision soit adéquate et comprise par les libres. C’est justement le challenge de produire une universalisation qui ne soit pas seulement générique et ourdie par une idéologie, qui constitue notre à venir. Le point de vue seul réel n’annule pas l’universalisation (de même que le libre n’annule pas la vérité, alors que la vérité soit ignore le libre, comme des grecs, ou l’écrase si elle se croit en son discours ; or aucun discours n’est plus grand ou égal au réel monde), mais doit librement produire les universalisations.

L'horizon et son expression potentielle

Du reste que serait à vrai dire une universalité qui se priverait de l’accès au réel ignoré, qui est ignorance ? Les idéologies étaient précisément une approximation tentée de réguler en conscience (soit libérale et naturaliste, soit communiste et universalisante) le donné, l’humain, la nature. De même les mass médias sont, en ce qu’ils tentent de représenter, de re-présenter, le donné et de le soumettre au jugement, à l’intelligence. Et enfin la démocratie (dans son essence réalisée ou non encore dévoilée) est l’Idée réelle première qui commandite et au libéralisme et au communisme (essence Idée par laquelle et en laquelle le communisme et le libéralisme seront réalisés, à la fois, ou ce que deviendront le libéralisme et le communisme, en leurs variantes adaptatives).

Le devenir monde

Pareillement le devenir monde de la conscience (ce qui veut dire de la réflexivité) n’est pas seulement la territorialisation libérale et/ou communiste (les deux idéologies eurent cet effet là, de propulser la planète en une fois), mais tout autant de la forme Etat. Or l’Etat n’est pas en soi une finalité ; mais le moyen. Et ce moyen est afin de réaliser, rendre réelle la démocratie. La démocratie est l’essence de l’Etat.

Simplification, complexification

Les idéologies ou utopies eurent la soif d’en finir avec l’Etat, ou avec l’individualité, ou avec la seule révolution réalisée, c’est qu’elles pensaient court-circuiter la réalité ; autrement dit la simplifier. Or on ne peut pas ne pas médiatiser, institutionnaliser ou complexifier. De même, on ne peut pas penser absolument hégéliennement l’Etat comme existant en soi ; c’est bien de la pensée qui garde en vue l’universel seul et ne sait trop comment penser le libre (et sa proximité absolue à la réalité donnée vécue, là) que d’abstraire, alors que tout le mouvement (suite à l’universel, autrement dit il est vraiment et bel et bien réalisé, il n’est pas annulé ni négligé ou négligeable) est vers le concret.

La gestion évidemment mais aussi l’invention dans le donné, des choses et des objets, des êtres et des libertés, des corps et des désirs, des projets et du conflictuel (qui est réellement nécessaire), mais aussi le concret en ceci ; que l’on perçoive réellement ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, que l’on connaisse les réalisations elles-mêmes, que l’on sache ce qu’est et ce que doit être l’économie, non en tant que donné « là » naturaliste, ce qu’elle n’est pas et que l’on voudrait non en convaincre, comme si l’économie était une science d’un donné là, alors qu’elle est de fait auto prédictive et décide des absurdités sous couvert de flux naturels. Mais tout autant de s’interroger sur ce qu’est la démocratie et en quoi elle n’est pas limitée ; si la démocratie n’est pas l’Etat seulement (mais elle contient impérativement l’Etat et son communisme natif), elle est surtout le libre pur et simple, qui comprend la vérité comme principe et les vérités comme contenus.

Or le libre est indéfini et essentiellement on ne peut pas penser à sa place ; ce qui ne signifie pas qu’il n’emploie pas de théories, à sa disposition. On ne peut pas plus le penser via l’Etat seul, qu’il n’est acceptable que quelques libres décident (technologiquement, économiquement, financièrement, etc) pour tous et engagent par leur seule décision privative de la Richesse créée par les libertés (la Richesse appartient d’abord à tous et ensuite accumulée raisonnablement par quelques uns, à condition d’investissements judicieux et non pas délirants ou mafieux ou privatifs exclusivement).

Devant toute la complexité du monde, on ne peut pas attendre ou espérer ou entonner une grand messe de réconciliation, parce qu’il est évident que rien n’est résolvable par simplification, mais que toute manière nous sommes poussés par une plus grande complexité, à moins de redescendre ou de disparaitre.

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