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instants philosophie

L'être de l'homme (le levier)

7 Septembre 2008, 20:25pm

Publié par zward

La philosophie offre l’entrée multiple qui définit l’être de l’homme dans sa plus constante réalisation et expression.

A condition que soit posé l’être de l’homme, ce qui est plus complexe qu’il y parait et moins évident que notre personnalisation active nous le présuppose. L’être de l’homme n’est pas le moi. Le moi est une variante, la dernière, de l’être de l’homme qui a connu un devenir pluriel et essentiellement culturel ; de représentation poursuivie avec acharnement, de représentation via et pour et par les signes ; de la faculté de raison à l’humanisme ; avant d’aboutir littéralement à cette concrétisation qu’est le moi, doué de la lecture et de l’écriture développé quasi universellement (ce qui suppose un Etat et un système de droits et devoirs qui statue d’un sujet humain strict).

Plus complexe parce que pour qu’il y ait l’être de l’homme, posé, là, il faut qu’il y ait l’être en général, tout ce qui est, posé en face. Face à face : l’être, achevé, qui est notre objet, l’objet de l’être de l’homme. Il n’est donc pas de prolongement entre l’être de l’homme et l’être général. Quelque part et d’une manière ou d’une autre nous cessons d’y être ; nous ne sommes pas, de fait, de même manière, de même logique que le monde est.

Or pourtant nous sommes, nous existons ; il existe donc une solution de continuité mais il parait que cette solution, puisque nous nous permettons de penser tout ce qui est, tout « cela » qui est, signifie que Cela, qui est, nous sommes possiblement capables de le saisir avant qu’il ne soit ; nous remontons la matière, la détermination, les réalités jusqu’à les connaitre antérieurement.

Nous sommes dans un lieu qui est à la racine de toutes les réalités (autant que nous puissions connaitre ces réalités, cad que notre antériorité dépend des avancées de nos savoirs, et il n’est pas de raison a priori de penser que notre capacité puisse trouver des limites ; de toute manière supposer de telles limites, ce serait comme si nous connaissions, avant même, ce qui est au-delà de notre capacité ; ce qui ne se peut). Si nous pouvons reprendre le donné, Cela qui est, dans une recompilation des réalités, transformées en connaissances et ayant une finalité (agir selon et sur ces réalités), c’est que nous nous situons antérieurement à elles toutes.

C’est ainsi que nous nous posons (positionnons) dans une zone à partir de laquelle il est possible d’agir comme levier sur n’importe quelle réalité donnée (qui apparait ainsi comme « là », « donnée » de par ce dispositif même de « poser », volontairement et en conscience quelque chose, mais qui auparavant était considérée comme « naturellement »  là ).

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