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instants philosophie

L'être du corps

22 Septembre 2008, 19:54pm

Publié par zward

La seule loi ; il suffit de le dire pour que cela arrive.

Pour que cela arrive, il est nécessaire et il suffit que ceci ou cela soit écrit comme corps. Dès que l’on écrit comme corps, c’est que celui-ci a disparu comme étant le mien, et qu’il existe d’une autre énergie.

Cad d’une autre motivation.

Le sujet est dans le moi enfermé, bien qu’il ne puisse être que libre (quel que soit le moi dont vous disposiez). Mais le sujet n’est pas une solidité ; il est l’intentionnel même, la forme donc. Le purement formel.

Il se tient à la pointe d’un discours cohérent, à la périphérie d’un système de signes, à la surface du corps formel. Il peut aussi déglinguer le moi entièrement, mais en ce cas, c’est qu’il n’a pas pu prendre la main sur la prononciation. Ce qui « prononce », c’est le corps, et, en ce cas donc, le moi n’a même plus de corps au sens social, humanisant, psychologique ; mais il peut de cela en tirer une unité ; pourvu qu’il reprenne pied sur une surface extérieure.

C’est la surface extérieure qui compte (l’être). C’est elle qui porte tout ; aussi le sujet n’est rien d’autre que cette mise en unité (en désunité). Il n’existe pas sans ce lien extérieur, mais ce lien extérieur est tiré du sujet, il est de par son être libre. Et donc signe-t-il sa disparition, en tant que moi, pour parfaitement retrouver son être formel absolu, dont l’absoluité est l’explosion continuelle de ses systèmes. Les systèmes du sujet sont proposés afin d’être brisés, étendus, multipliés, relancés ; le moi voudrait installer dans l’éternité son être, il croit encore à l’éternité de l’être, de même qu’il pense l’étendue comme un horizon dont il toucherait le fin mot (une totalité, impossible), ou qu’il imagine ressentir ce qui est vraiment comme et en ce corps porteur d’une ressemblance (qu’il transmet, ne peut que désirer transmettre, se brisant sur les falaises acérés des réalités).

Il faut donc parcourir indéfiniment le détachement qui vide le corps, et désintentionnalise intégralement la substance identitaire pour ne garder que la forme. La description du caractère totalement formel de l’être est le propre de la philosophie.

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