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instants philosophie

encastration

9 Février 2007, 21:49pm

Publié par zward

La question de l’être est donc plus significative que la façon objective ne veut le laisser entendre. Elle veut le laisser entendre parce que son objet (absolu : l’Etre) si il doit être compréhensible, doit être nécessaire : comme un objet déduit d’un raisonnement.
La nature du sujet est la connaissance ; ceci étant, le sujet peut se demander « empiriquement » ce qu’il en est de la nature du moi : cet empirique moi entre difficilement dans la structure compréhensible (supposée intégrale) : et qu’il ait oublié son moi en cours de route est évident :  puisque le sujet devait imposer un langage : un langage qui élève le moi à sa dimension politique (culturelle et relationnelle ) universelle.
L’être peut être un bien, pour un sujet dont l’être est la connaissance. Mais il peut ne pas l’être pour un moi qui n’y retrouve pas nécessairement son compte. Qui ne toute manière ne comprend rien à l’être du sujet-égal (à son Objet). Qui ne comprend rien parce que la nature du moi n’a rien à voir avec la nature du sujet.
Une fois que le sujet se réalise : cad s’impose comme langage universel, via l’Etat et le droit, la culture et l’individualité « autonome » (élevée)  : le moi reste sans voix. Il lui reste son vécu, mais au-dedans il est encore et toujours un sujet : qui est exprimé certes par l’objet absolu (la connaissance comme savoir philosophique et comme savoirs scientifiques : deux machineries, deux interfaces entre le sujet et l’être) ; mais qui continue en tant que moi à fourbir un sujet, son sujet à lui : dont la nature n’est plus seulement la connaissance.
Dont l’être se révèle peut-être audessus ou endeça de la connaissance.
De ce fait, qu’il n’ait plus de vois, le sujet des mois est ouvert à n’importe quoi. Littéralement.
Il ne dispose d’aucun discours, il est hors champ de la connaissance, il ne se délivre en aucune logique relative à sa nature propre.
On lui soumet par contre des idiosyncrasies : il est humain, et relatif à une humanisation et une personnalisation. Il a droit à la reconnaissance (de « Qui il est », politiquement, économiquement, socialement, psychologiquement) par ses semblables, mais pas de fait à la connaissance, qui n’est juste qu’un choix parmi d’autres. (en quoi la connaissance est spécifiée comme n’étant pas « son être », mais une fonction de plus)
A ce moi il n’est accolé aucun devenir : il devrait se sustenter de ces fugacités vécues ou plus durablement de ses statuts : de ces identités. Mais son sujet ne se reconnaît pas du tout en aucune de ces identités. Le moi aimerait aimer ces identités : mais il décolle sans cesse son identité de son regard. Son regard s’efface infiniment de toutes ces identités : à moins de se croire regardé…
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