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instants philosophie

mâchoire cassée

25 Mai 2006, 12:39pm

Publié par zward

un texte se situe à la limite : aussi considérables ou barbant que soient ses développements , ce sont des maniéres d'approches de ce qui ne se dit pas ,
ce qui ne se dit pas est ce qui dit : l'acte lui-même de dire :
ce qui ne se résume pas à la parole : c'est plutôt le fait de le formuler : formuler ce qui ne se dit pas.

Et , un être humain , ça ne parvient pas à le dire. Ca ne parvient pas à le formuler ; parvient-il à le vivre ?
Ca ne peut pas le vivre , parce que l'attente est plus grande que les résultats : aucun résultat n'est suffisamment satisfaisant ... pas satisfaisant comme il se doit ...
La solution , la seule , est de modeler l'attente sur un résultat ...
on part en vue de tel ceci , et on s'habitue à tel cela . C'est absoluement essentiel ; hors de là , il n'est pas de salut . Mais encore faut-il connaitre à peu prés ce que l'on va accepter ... ou dénicher des critéres d'acceptation ; au-delà , ça ne passe pas .Ou situer cette limite ? On voit bien qu'il s'agit là de personnalisation : personnalité évoluée ou pas ?
Active ou passive ? Qui se détermine ? Ou qui reçoit ce qui vient ?
pourquoi admettre en soi les devenirs extérieurs ?
Sinon parce que le moi en lui-même n'est pas complet , est radicalement inachevé ; est pris dans un jeu bien plus complexe que ce qu'il imagine être , que ce qu'il imagine lui-même être ...
C'est incommensurablement difficile : ça ne peut presque pas être spontanéement admis. Et quant à basculer entiérement dans le pragmatisme , on y perd le peu qui soit pour une identité : précisément cette spontanéité.
Question de proportion encore une fois .... mais la conscience de soi ne se divise pas ... elle est , par efficacité , Une ... c'est sa propriété de viser uniquement là où elle se tend. Elle synthétise la diversité en une fois : tout passage d'une diversité à l'autre s'opére par une unité à peu prés ou vraiment identifiée. Cette cohérence minimum est en somme une machine , une calculation , une réflexion par essence précise
Ce faisant , un être humain , ça peut peut-être le vivre , mais , en ce cas , on est complétement débordé ; on prend l'eau , on n'est plus étanche. C'est trés bien , trés amusant , ou plein de panique et parfois (souvent ) cruel , mais au moins ça fait vibrer .

La question n'est pas de le vivre ou pas ; de toute maniére on le vivra , comme çi ou comme ça , bien ou mal , et quoi que l'on en pense . Mais la question est ; est-ce une raison pour se laisser faire ?
Ou bien : est-ce une raison pour ignorer " celui qui vit " ? pour simplement le vivre comme tel ?
Ou encore : sommes-nous intégralement ce que nous vivons ?
De même que nous projetons sans cesse nos objets , cad nos buts , nos finalités , nos désirs ,
est-ce mécanique ? ou est-ce l'accés de notre liberté ? ou l'excés de notre trop-plein ?
Où loge-t-on ?
Au travers de toutes nos tentatives , dont nous fixons ou non les résultats , qui satisfont ou pas , qui nous cassent ou renouent , que reste-t-il ?
Qui est celui qui reste ? le substrat de toutes les molécules ...
La forme est-elle vide ? (et toutes nos tentatives s'y résument )
Ou est-elle en elle-même une ligne ? (au point que nos tentatives en sont les effets , lors même que nous croyons exister en ces effets cruellement déçu de nous revenir huit fois sur dix dans les dents ? )
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