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instants philosophie

le corps du moi

13 Août 2006, 19:17pm

Publié par zward

 Le moi est extérieure à toute la logique du sujet (philosophique) : ce qui relève du sujet , du Sujet et du moi , comme topologie externe , ne considère pas le moi dans son originalité .
Le moi ne reçoit de la philosophie (cad de ce que la philosophie manifeste explicitement : l'universel ) que les effets réels . De sciences et de droit et de morale et de culture .
Mais en lui-même , le moi doit se débrouiller seul.


Ainsi , il est en confrontation à ce qu'il doit être .

Ce qui veut dire : aux questions qu'on lui pose , il doit répondre .
Cela requiert son attention , toute son attention : il doit penser sa réponse en fonction de ce qui lui est demandé et apprendre à répondre absolument . Pas à moitié ... si c'est à moitié , on le lui dit explicitement : enfant , on lui manifeste qu'il ment ... qu'il dissimule ... qu'il mène son petit jeu à soi ... qui n'est pas compris ni acceptable dans ce règne des parents . Cela pour marquer que la réponse aux questions , cad aux situations , aux diversités qu'il s'agit d'apprendre à gérer , ne souffre que relativement peu de latitude. Au fur et à mesure , si chemin parallèle il y a , cela se voit ... carnet de correspondance (:-) ...
Il ne s'agit pas seulement de réponses , bien que fondamentalement le processus s'élabore réellement en termes de connaissance ..., cad en « ces termes-là » : est-ce que l'on comprend ou pas ...
(est-ce que l'on comprend le monde dans lequel on va vivre ... ? )
ce qui se démontre , cad se montre dans le réel par : comprends-tu là où est ton intérêt dans la vie comme elle va ? et vas-tu intégrer les dits-paramètres ?
Parce que tout l'enjeu de l'enfance consiste à ne pas habiter un autre monde ... que celui commun ; (dont il n'a de reflet que dans le milieu , familial, de son origine... )
cad se retrouve dans la nécessité de calquer son monde à soi , né du vécu original, autonome , sur , dans , par et vers le monde de la transmission adulte .


Or il est évident que ce ne sont pas seulement des connaissances qu'il s'agit de transbahuter ...
mais tout le corps .

Il est donc expressément question de glisser le corps que l'on est dans le corps tel qu'échangeable... (cad susceptible d'être utiliser comme signe d'échange entre deux sujets : ce qui peut aboutir , dans le néfaste : à inter changeable ...)
Cela peut paraître une expression extérieure du phénomène ... mais justement ...
la présentation extérieure du corps , bien qu'elle soit absolument intérieure pour chacun , se doit de devenir un signe (cad un ensemble de signes , dont la complexité organisationnelle est extrême ) .
Tout le corps : pas uniquement la chose-corps , mais la répercussion intérieure de ce qui s'y déroule.
Ou il n'y a peut-être rien que du très acceptable (si l'on passe outre les signes corporels qui ne sont que ce qu'ils sont en eux-mêmes ) ... rien que du très acceptable mais dévorateur. Cad juste assermenté à sa propre loi, ou si l'on veut à son absence de loi , bien qu' il semble difficile d'imaginer une réalité complexe n'ayant aucune loi interne ... le corps donné est bien entendu continuellement en cours d'apprentissage , mais quelle est la logique vécue spontanée qui préside au développement premier ?

Que cette loi seconde ait à devenir celle du commun dénominateur ... est incompréhensible .
Ca n'a littéralement pas de sens : sauf à être un autre ....cad à n'être plus la conscience immédiate (progressivement médiate ) et devenir, être , celle qui répond aux questions , auxquelles elle n'est pas du tout naturellement préparée bien sûr.
Le corps d'origine est malmené , sauf à y retrouver dans son corps hérité , rempli de signes autres , une unité valide , viable , cad échangeable ...
AD : être un autre qui utilise ce corps , (ses émotions, ses pulsions , ses désirs , ses imaginations , ses déplacements , ses gestes ... ) , qui les recouvre , en fonction d'une traduction .

Cela ne s'effectue qu'en fonction de l'oubli.
On oublie celui que l'on était , puisqu'il est remplacé par une identité héritée .
L'oubli est-il entier ? À demi ? Au trois-quart ?
Colporté ... le sujet est plus ou moins bien colporté : cad plus ou moins déraciné ... de son sol d'origine ... de son monde originel .
Le probléme est , entre autres , dans la traduction d'une part
(quel est son sens hors du contexte d'origine , cad son sens dans le monde humanisé , global et quel est le sen de ce monde global ? )
et dans la validité de cette traduction vis à vis du monde originel ...
(dans la traduction : qu'est-ce qui est accepté , rejeté , existant , nié du monde originel ? )
de même qu'en est-il de l'appréciation du questionneur dans son jugement , son attitude face à la réponse du « personnage hérité » que tente le sujet ?
Et de plus : le sujet naturel traduit-il bel et bien ce qui croit entendre ... ?
comment ne se peut-il que ne s'imposât pas des erreurs de traduction ?

Et comment s'effectue le passage absolu du sujet donné, relativement immédiat , au sujet médiatisé , voir intégralement quasi médiatisé (via les autres , un autre , l'humanisation et la personnalisation ) ?

Et cette quasi totale médiatisation offre-t-elle suffismment d'espace ?

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