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instants philosophie

prospective

le 20ème comme essence de l'homme

15 Février 2009, 12:08pm

Publié par zward

La révolution démocratique fût rendue nécessaire, ou se pressentait telle, de ce que l'unité humaine de base, l'individu, se devait de devenir autrement complexe et qu'il fallait en fourbir des individualités autonomes ou idéalement autonomes.

En cela la création de l'Homme, de l'être humain doué d'un statut reconnu et apte à choisir ou inventer ou décider, a abouti à l'invention totale et décisive d'un Moi, personnel, centre de son monde et auteur de son vécu. Toutes les autres lectures, sociologiques, qui voudrait que l'individualité subisse les contraintes de son milieu, ou psychologiques, pour lesquelles chacun est pris dans des filets tendus de bric et de broc, sont parfaitement vraies et justifiées ; nous sommes constamment, en tant que nous-mêmes, au carrefour de ce qui nous fût être. Tout vient à temps pour qui existe tel que là où il est ; on n'en a pas immédiatement la conscience voila tout et les lectures du réel se fragmentent très précisément et ont continuellement besoin d'être recomprises ; le réel est multiplement. Les lectures des sciences humaines s'adoptent d'un point de vue qui est celui du sujet (le sujet qui instrumente les sciences).

Qu'il nous ait inventé un Moi, l'homme en fût fort diverti. Il n'a même ensuite passé son temps qu'à cela ; parfaire l'immédiateté si nouvelle (dans l'histoire, d'avoir un Moi) de sorte qu'il s'y habituât. Qu'il puisse donc se former une représentation de soi (qui vient en ajout du statut, très abstrait lui-même). Du cinéma au rock, tout existe afin de prendre saisissement de soi, dans ce corps ci, avec ce visage là, exprimant tel désir ou remarquable de telle intention. Aucun de nos vécus n'aurait pu se développer sans les myriades de représentations, et qui sont autant d'accès au monde humain d'individualités complexes et argumentées. Et la myriade est réclamée de ce que, étant multiples et différents, il nous est nécessaire que l'on (se) multiplie les différenciations possibles. Et différent parce que si chacun est autonome, ça ne peut pas l'être abstraitement ; comme on aurait pu le croire en se situant uniquement abstraitement dans les droits et devoirs de tout chacun ; en fait ce statut doit se traduire comme personnalité ; cad mise en scène, mise en forme de son comportement, de ses fantaisies (fantaisies parce que le vécu ne peut pas seulement exister comme extérieur, il doit se dédoubler dans l'imaginaire, comme dans le fantasme), mise en forme de cette masse vécue qui ne peut seulement s'imposer de l'abstraction du droit ou de l'Etat.

Pour qu'il existe un statut actif de chacun, autonome, il faut que nous ayons une identité vécue complète : le droit n'existe que comme monde-pour quelqu'un, et ce quelqu'un, comme ce monde personnel, se devait de s'imaginer lui-même.

Ce faisant l'essence de l'homme fût créée. L'essence de l'homme se révèle non pas comme droits abstraits, mais comme vécu concret, certes, mais voulu, activement individualisé, non dépourvu de subjectivité mais au contraire fondé dans et par une subjectivité. Ainsi la personnalisation est la vérité et ce vers quoi tendent tous les êtres humains. Et ceci non pas malgré ou en dehors de l'universalité (que l'on caricature souvent comme rouleau compresseur), mais par et avec l'universalité.

En général ceux qui détestent la modernité et ses différenciations individuelles, réclament surtout que tous soient semblables à leur différence personnelle, à eux, et en jugent selon une universalité élitiste ; mais de fait nous avons inventé un moyen terme entre le génie culturel (supposé être doté d'une « infinie » personnalité, mais qui ne s'exerce que dans l'empire des signes), et l'individualité de base ; nous avons créé l'individu non pas « moyen », ce qui serait encore péjoratif, mais l'individualité concrète. Et c'est ce caractère concret de ce qui se présentait comme universel et abstrait, qui fonde entièrement une humanisation véritable.

Sans un statut reconnu de l'individualité humaine effective (et non plus seulement à fondement abstrait), aucune humanité n'est réalisable (elle est seulement pensable). Mais aussi ce qui peut être soit vécu, soit analysé comme tel concret, n'est pas livré au monde et à l'arbitraire et à l'immédiateté ; notre cinéma est Le cinéma, cad développe une véridicité radicale, et notre psychanalyse (inventée pour l'occasion) n'est pas une descente dans la fantaisie ou le subjectif sans conséquence ni effet, mais est une vérité fondatrice en soi. Rien n'est livré au n'importe quoi, en fait , tout est le développement de ce que l'essence de l'homme signifie (d'une conception abstraite passée à une réalisation déjà concrète).


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Du pouvoir

3 Février 2009, 20:18pm

Publié par zward

En réalité il n'existe que deux formes de système politique ; la démocratie et la mafia.
Et la démocratie n'existe pas.
Plus raisonnablement : la démocratie va rendre le jeu plus compliqué et peut-être moins violent, mais la violence guette toujours dans les allées des pouvoirs et de toute façon les pressions et le chantage et la corruption se chargent bien des affaires en cours.
La complication due à la démocratie permet l'installation d'une plus grande surface ; aussi tout un chacun peut en profiter dans la mesure où cette ambition en démultipliant les pouvoirs, forcera à user de la raison.
Fort heureusement l'invention de la raison permit une telle multiplicité et en surface rendit considérablement de grands services à tout le monde. Mais ceci, qui concerne pourtant tout le monde, n'atteint pas vraiment l'essence du pouvoir qui est toujours de passation et de rivalité intense.
En ce jeu si confus et inexprimable, placé dans le secret le plus total, et inexprimable parce que fondu d'allégeances et de compromis effroyables, ourdi de manipulations de quelques uns par quelques autres, ou de tous, et du plus grand nombre, par des regroupements d'intérêts très ciblés, très mouvants, en ce jeu caché donc aux yeux de tous, parce qu'il ne concerne que ces rivalités, se dissolvent les idéaux et les principes ; y compris ceux de la démocratie et de la morale universelle.
Seul le pouvoir compte pour lui-même, et dès que vous en possédez une si petite part soit-elle, vous n'aurez de cesse que de le préserver. Nous qui ne connaissons que des possibilités faibles et de peu d'effets, nous ne comprenons pas comme lorsque ces possibilités, ses pouvoirs englobent des quantités énormes de réalités, empires et royaumes de tous ordres, nous ne comprenons pas jusqu'à quel degré de perversion cela peut aboutir. On se demande en quoi consiste le mal, c'est en cela. L'influence.
On ne peut qu'essayer de le diversifier : de sorte que d'amener un jeu complexe et compliqué et difficile, cela rende les stratégies plus ardues et réclamant un plus grand nombre d'êtres pervertis ; et, dans la masse étendue, que l'autoritarisme ou la violence viennent se dissoudre juste un peu plus. Dans cette surface en apparence neutre, il se peut qu'il y ait, un temps, de la vacation globale et que l'on étende le possible pour tous et pour chacun, et que cela soit durable, historiquement. Mais dans les démocraties il est toujours de spectaculaires ou de menus assassinats ...

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De la philosophie politique (du 20 ème au 21 ème)

23 Novembre 2008, 00:08am

Publié par zward

Il est bien certain que le sujet joue de deux tableaux, au moins ; qu'il est un rapport entre d'une part l'étrangeté du jeté-là qu'est l'être, comme surface immanente transcendante (qui donc réclame une explicitation, qui revient constamment sur cette explicitation, puisque rien du monde, ne lui correspond), et le donné mondain déterminée diversement, que ce soit comme multiplicité à l'horizon du moi, (et qu'il n'approche jamais, multiplicité que seulement le sujet en ce moi peut lui octroyer) ou comme identité qui subsume cette diversité (par sa personnalisation , à défaut de l'identité collective de prononciation apprise, et laquelle personnalisation est une tenaille intentionnelle qui est , du coup, dessertie par la rupture du sujet).
Que par conséquent, le sujet aura fort affaire à l'identité même du moi (qu'il croit être, et qu'il a réussit à vivre historiquement, à faire exister et ce fût toute l'entreprise du 20 éme siècle).


Qu'il peut littéralement broyer ; en s'insinuant dans les intentionnalités ou en remplaçant instantanément la construction et essentiellement le constructivisme du moi ; qui existe en action, et dont la cessation d'activité intentionnelle cohérente (avec son milieu, son passé, son image, son corps, etc) peut bifurquer en une fois vers la trajectoire du sujet ; or le sujet n'est que cela , une trajectoire, une tendance, et non pas le cercle, mais la tangente ; il ne peut suppléer au moi, à son énormissime organisation. Ni bien sur , aux méta organisations du moi, aux réalités organisationnelles des sociétés humaines ; le sujet s'y emploie comme régulateur, si critiqué d'universalités ; droit ou morale qui peinent à rendre compte du vécu ... puisqu'il fallut inventer la psy et la sociologie , etc, afin de commencer d'y avancer ; dans l'épaisseur invraisemblable du vécu, d'une part et de l'organisationnel (le « méta « , les instances objectives, la technologique et ses mises en fonctions d'un donné découpé ).


A l'approche de toute ces densités et ces complexités, le sujet et son universalité, paraissent abstraits, extérieurs et ne pas remplir leur rôle. Mais cependant, il n'est aucune porte de sortie de la densité étouffante du vécu et de l'organisationnel tellement élaboré, sinon dans leur fondement dit « ontologique » ; cad que les organisations humanisantes (culturelles et technologiques) n'ont de signification réelle que par l'ajout de la perspective unique et décisive (cad qui décide... du possible) du sujet.


Ce qui est de fait une reprise de fondation du politique lui-même au sens om précisément de cette démocratie que l'on ne sait pas encore... Le sujet n'a de continuité (outre et hormis et au-delà du devenir individué qu'il ouvre absolument) que politique.

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Le Moi original, originel (l'ont-os)

24 Octobre 2008, 23:16pm

Publié par zward

Il lui est venu et pas venu, au moi, de commencer de définir son essence. Il a vu l'ampleur de la tâche et s'est effondré dans la facilité, dans l'immédiateté (post années soixante); or la multiplicité ne lui est pas un effondrement, mais le développement du monde humain possible ; sauf que ce développement n'a fait l'objet d'aucune délibération. Ce qui veut dire que le moi lui-même n'est pas le sujet de quel que discussion que ce soit (ni le moi, ni le monde des mois, ce qui implique toute espèce de productivités et de consommations comme de comportementalités), parce que si il se discutait, il passerait du statut de moi à celui de sujet. C'est en cela que la philosophie désafffirme sans cesse la psychologie ou la sociologie ; qui consistent à constater le moi comme un état en soi, naturel, donné, objectif ; or la philo sait bien que le moi est un effet ; l'effet du sujet.
Or cependant la philo bute quant à comprendre le moi autrement que par la négation ; il serait un sous sujet. Tel n'est pas le cas ; le moi a inventé un être en soi et pour soi ; hors du domaine de la psychologie, et hors du personnalisme (issu de la pensée sur et par les « Valeurs Humaines », cad humanistes du 18éme et dont on peut s'apercevoir qu'ils les débordent en transversalité). Le moi existe en soi ; il a créé son vécu et enfoncé son orientation dans l'épaisseur du monde. Et s'il n'est pas possible de comprendre le moi sans le sujet, il est certain que le sujet sera modifié de ce qu'il est un moi dorénavant et qu'il ne sera plus, lui, le sujet, seulement une entité culturelle ...
Ce changement est fondamental.
Que le sujet ait un moi et qu'il ait un vécu, doit s'instituer dans l'épaisseur de toute société humaine envers et contre cette monstruosité que toute société humaine impose comme principe ; à savoir ; qu'elle, la société humaine, se préserve soi, justifie de sa seule unité au détriment de toute autre.
Que les principes des droits soient un a priori fondamental ne signifie pas qu'on en perçoive la réalité ; et quelle réalité comportent ils sinon celle-ci ; que tout être humain soit un Moi. Qu'il puisse exister dans un monde de mois, et que cette attitude soit une position...
Cad ait une valeur non seulement humaine, mais ontologique. Consistant en l'être même.

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La philosophie et (est) l'ontologie démocratique

23 Juillet 2008, 13:34pm

Publié par zward

Ayant découvert la régulation par la raison, la philosophie a cru pouvoir lier tout ce qui est en un seul discours. Il est apparu que le discours ouvrait cependant une porte autre et toute autre ; celle du sujet. Pour qui existe le discours, le savoir. Descartes fût une telle rupture qu’aucun ne s’est risqué à passer la mesure installée. Mais elle fût instaurée par d’autres que lui ; lui-même a laissé ouvert la totalité du pouvoir penser. Du possible. La marque du cogito est la seule base fiable qui fût jamais, parce qu’elle dépasse le discours qui en lui-même est limité par le nombre d’éléments qu’il peut sortir de son essence ; on ne peut pas penser a priori le monde réel , même si on peut penser le monde en soi, le monde –pour-la pensée. Le monde a priori. Ce que fît la pensée.

Mais voici que le sujet, cartésien, donc, a ouvert la voie du monde là, tel quel, et apte aux mesures et aux inventions. Les éléments du monde ne peuvent pas être pensés a priori. Et donc toute métaphysique (déroulement intact de la pensée en une fois complètement) n’est valable que dans cet a priori même. Cela institue tout le pensable en soi ; cad hégélien.

L’autre face tient dans ce seul sujet ; lequel est ouvert , comme le monde là, mais au moins il s’expérimente lui-même effectivement et sa technologie, ses mesures, restent et sont le langage. Il entame donc une exploration complète de son devenir. De Descartes à Nietzsche. De Hegel à Sartre.

Pareillement il commence de penser son monde-là ; de Marx à Freud, des sciences humaines à toute espèce de littérature (Rimbaud, Kafka, Artaud, etc ). Descartes inaugure, mais évidemment ne crée pas le sujet ; il en exprime la réalité, l’unité, et installent les signes nécessaires. Pénétrant le monde humain, la culture, de l’homme, être de signes , qui naviguent via les signes, et donc exprime et lance le mouvement. On peut imaginer et esthétiquement imposer une vision du sujet in-fini, mais si ce sujet in-fini parvient à s’exprimer rationnellement et marquer que rationnellement il est, alors on ne peut plus rien projeter sans en passer par le sujet ; il est ce qui contient la vérité, cad n’importe quel discours vrai (à tous les sens du mot « vrai » ; scientifique, psychologique, perceptif, créateur, etc).

Une vérité qui ne respecterait pas le statut du sujet est nécessairement fausse ; parce que toute vérité s’énonce par et pour un (ou des) sujet (s). Ce qui signifie le type d’organisation humaine valide, telle qu’elle se doit à elle-même et à la découverte de ce qui est. Rien ne peut s’organiser sans que les sujets aient une part active et pertinente. Il est bien évident que telle mise en place d’activité des sujets est déjà uen restriction qui va en s’amplifiant mécaniquement et nécessairement et que donc il est impératif de toujours renouveler la possibilité des sujets en leur action potentielle. Ce qui ne fut que très peu accentué ; cela supposerait une intelligence que visiblement nous ne supporterions pas… cad de renouveler la démocratie même ; la démocratie en soi. Son essence.

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La super position philosophique

11 Juillet 2008, 14:03pm

Publié par zward

Vous vous fondez sur un savoir potentiel qui n’existe pas (encore) ; il existera peut-être un jour un tel savoir, total, mais même alors ce savoir ne nous dira pas ce qu’il faut en faire. Vous considérez que si il n’y a pas savoir (objectif et scientifique) , il n’y a pas lieu de dire, de parler ; on peut parler poésie ou littérature, mais aucun autre savoir ne peut entrer en concurrence avec le savoir scientifique ; ce qui est de fait faux ; puisqu’il va s’agir d’organiser la vie humaine, individuelle et collective, à partir d’un savoir supposé. C’est déjà ainsi, ça s’est déjà réalisé ; à partir d’un ensemble culturel (la représentation humaine par l’humain lui-même) il s’est imposé le cogito de chacun et la raison commune.

 Ce que vous voulez à tout prix, c’est qu’il n’y ait droit à la parole, non pas ici sur le forum, mais en général , reconnu comme « savoir »,  que pour le déterminisme et le scientisme (parce que la science peut bien décrypter ceci ou cela, jamais elle ne s’embarque à nier ou affirmer ce qu’elle n’a pas sous la main… dieu ou la liberté, l’esprit ou l’amour ; elle peut tourner autour, indéfiniment sans en « parler » , et il faut bien qu’il y ait un discours qui en parle ; que ce soit sur la place publique, sinon autant s’abandonner à aux savoirs objectifs de toutes sortes ) ?

De cette manière il n’existe plus de philosophie du tout ; à moins que sous vos défenses de la science ne se pointe une philosophie … Puisque tout savoir autre n’a pas d’existence possible.

Mais votre position est une parmi d’autres ; il n’y a pas de raison objective de nier ce dont la science ne parle pas … C’est un surplus , un ajout à toute science que vous proposez ; ce qui est votre droit, mais non pas de vous cacher derrière les sciences pour affirmer , purement affirmer comme « vérité » ce qui est une position parmi d’autres.

Considérant donc que dès lors qu’il existe une possibilité de discours de Savoir outre celui des sciences, et donc la philosophie , il s’agit de comprendre que nous sommes dès lors dans le relatif ; on peut donc  commencer de penser ce qui dans la relativité générale, il est au mieux comme position possible. Cad que l’on aboutit à penser une stratégie , globale et spécifique  d’agencement humain.  (cad collective et individuelle puisque le collectif pour nous est devenu un agrégat d’individualités ; et si les publicitaires peuvent bien nous manipuler, il me parait aussi certain que quantité de personnes ont pris leur vécu en main et l’ont orienté dans milles significations propres ; sinon ce grand bordel hyper individuel qui est le nôtre ressemblerait aux années cinquante … ennuyant ; cad que beaucoup pensent encore comme dans les années cinquante, et avant la révolution hyper individuelle).

Cette stratégie est beaucoup plus lucide que Nietzsche ou Marx … qui croient soit être dépositaires d’une révélation, soit d’un savoir (psycho ou sociologique), qui penserait … tout.

La philosophie n’a pas voulu tout penser selon un Savoir absolu ; parce que son savoir, même lorsqu’il se dit absolu, se donne à voir ; cad s’expose et ne se fonde que sur son argumentaire (lequel est forcément contradictoire, et non pas « objectif » cad incontestable de par la science, mais la science est par essence limité à ce qu’elle a sous la main , je le rappelle). Contradictoire, cela signifie soumis à l’approbation ou désapprobation des sujets …

Donc sous le couvert d’un Discours parlé devant tous, il se manifeste ceci ; que la plus grande stratégie consiste à proposer un ensemble de sujets libres. De sorte que la vérité en ressort et non pas soit imposé d’en haut (révélation religieuse ou nietzschéenne, savoir omni sociologique ou clinicien). La philosophie est donc l’ensemble des argumentaires qui décrivent la position du sujet en tant que toutes les vérités sont accessibles , mais dans les limites de l’advenue même de toute , n’importe quelle vérité.

Ce qui signifie que même si il existe telle ou telle thèse , philosophique (ce donnant même comme savoir absolu, Hegel par ex) ce n’est jamais sans dialectique des sujets , sans la compréhension de ce que la position telle d’un tel sujet présuppose ; que cet argumentaire du sujet soit Descartes ou Kant, Hegel ou Sartre.

Donc des thèses s’opposent , mais la philo prévoit le coup (et le mouvement même) puisque outre ces thèses ce qui compte c’est avant tout l’argumentaire spécifique de la philo ; que la pensée pense (avant Descartes , pense « en soi » , après Descartes , pense pour quelqu’un ).

Cela la description de ce qui se passe lorsque l’on pense, lorsque l’on décide et invente le vrai, (qui est relatif, mais décidé néanmoins et performe de par son expérimentation humaine, vécue par quiconque) est le corps même de l’argumentaire tout à fait spécifique de la philo (qui pose l’être, le sujet, le sujet comme néant ou négativité ou comme absolument positif (ce à quoi revient la position nietzschéenne , puisque il faut lui rendre tout ce qu’il a apporté). Toutes choses qui n’ont peut-être pas de réalité à vos yeux, mais qui de toute façon doivent être dites, exprimées, parce que personne, aucune autre discipline n’en parle …

Donc à moins de mutisme…

La position super , philosophique , a donc promût une super-unité, surplombant tout énoncé qui penserait à la place des sujets. Cette unité se doit de s’expliciter ; elle n’existe pas sans avoir conscience ou connaissance de soi ; elle se développe donc comme position relative de ce qui est possible. Cad ontologie.

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Le principe du décentrement

3 Juillet 2008, 12:44pm

Publié par zward

Il ne faut pas penser par blocs, monolithiquement.

L’homme est ceci, cela, contraintes et pré programmations, génétique et autres corps, et alors ?

Ne croyez-vous pas que la réalité, toute réalité, est complexe ?

Et que donc l'être humain est d'autant une réalité multiple ?

Vous admettez des composantes, des tas, comme autant de niveaux divers, qui pourtant forment une unité, en chacun, mais il ne vous vient pas que l'une de ces unifications est décentrée ; cad constitue son propre centre.

Par ex, le langage est pour l'espèce humaine un décentrement par rapport à tout donné immédiat.

De même l'accès à sa propre conscience est un tel décentrement.

A partir de là, il faut admettre que l'homme est un être de signes ; que par conséquent, notre vécu dépend de ce qu'il se prononce ; on n'a pas attendu Descartes pour exister le discours comme libre (indépendant à ses conditions), mais que Descartes ait relativisé le discours par un Sujet a tout changé.

Donc, ontologiquement libre, mais dépendant de vivre ce libre de par l'expression possible.

Qui a jamais prétendu une liberté absolue ?

Les existentiels ont (dans les conditions historiques d'un État démocratique, qui reconnait à chacun sa liberté) investigué en tous sens et fortement cartographié cette liberté (en acte, puisque eux, ils étaient libres reconnus de fait, tandis que Descartes ne fait que prévoir le libre en soi, ontologique). De même que le libre se propose en psychanalyse, puisque si individualisés, nous sommes forcément immédiatement confrontés à des limites qui sont les plus proches et intimes de notre vécu en tant qu'il veut s'exprimer, exister selon SA liberté.

Mais toutes les théories même prônant les déterminités, sont utilisées, de fait, par un ou des sujets afin de progresser vers, par et sans doute pour le libre ; cad que le libre est la finalité même. Ce qui n’a rien de simple du tout ; puisque ontologiquement il faut préciser ce que c’est d'une part (philosophie) et d'autre part réellement promouvoir le libre dans les vécus eux-mêmes (un couple homo peut-il adopter ? peut-on faire souffrir les animaux par négligence ? quelle identité entre un homme et une femme ? mine de rien notre époque pose toutes les questions possibles ; dont l’essentielle ; quel statut, chômeur ou salarié, un être humain requiert-il ?)

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L'esprit vivant , de vérité formelle

1 Juillet 2008, 21:16pm

Publié par zward

Il faut peut-être s'habituer à ce que la raison ne soit pas à qui que ce soit, mais entre les gens, au milieu, avec plus ou moins le concours de tous ;
que chacun défende son point de vue jusqu'au bout , même avec mauvaise foi, (parce qu'un point de vue est toujours fondé quelque part, pourvu qu'il soit un peu argumenté, de fût-ce que d'une raison spécifique) est la finalité pour tout un chacun,
  mais on sait bien que c'est le mouvement dans lequel on est pris (cad dans l'expression généralisée) qui nous influe et nous reflue ...
  Ainsi il est reconnu spontanément qu'il faut argumenter, cad expliciter quelque peu, ou encore que chacun peut s'exprimer tel qu'il l'entend, ou que l'on ne peut pas penser à la place de quiconque ; la vérité est devenue pour nous une Forme (par ex démocratique, ou individuellement en tant que l'on est libre ; libre est une Forme). que les contenus ne peuvent plus contraindre, sinon en régressant.
  Pour cela, on peut dire que si Hegel pense l'État, l'esprit objectif, nous sommes, individuellement l'esprit, mais vivant. en tant que sujets qui parlons la vérité qui se dégage de tous, sans qu'elle appartienne à quiconque et qui ne peut se contredire (contredire ses contenus, mais pas sa forme).

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De la démocratie , qui eût été.

29 Mai 2008, 16:52pm

Publié par zward

Il ne sert à rien de critiquer la démocratie, tant que l'on n'essaie pas d'en saisir l'essence (et il n’est pas certain que nous soyons bien avancés dans la compréhension de cette essence , la « démocratie » , qui de par son évidence pourrait bien ne pas être si évidente … les évidences sont toujours des manques à comprendre, et sortir ainsi de ce « régime le moins mauvais » , saisit uniquement selon un trait négatif et non pas dans sa positivité dont on ne sait pas jusqu’où elle s’étend).

 Si on en saisit l'essence, on pourra valider les revendications (et on en a tous des quantités, encore faudrait-il que nous disposions des outils intellectuels, cad  les concepts, pour en effectuer le tri). Valider les réformes de par l'essence même de ce qui doit être respecté, validé, refusé, proposé surtout, projeter ; de par l’essence même et non pas en accumulant des modifications périphériques qui ne changent que peu le statut même du démocratique.

 A défaut de cela, soit on se tient volontairement hors de tout processus démocratique (ce qui peut être glorifiant mais totalement inutile, sinon sous l'aspect de critiques plus ou moins pertinentes ; et d'évidence il y en a de pertinentes aux deux extrêmes ; les gens ne sont pas forcément idiots ou veules de se situer aux extrêmes ; sauf les vrais violents qui sont à bannir, mais en général ils ne s'imposent que dans des sociétés affaiblies , peu développées, ou ayant de lourds passés insupportables, sinon les classes moyennes font raisonnablement barrage à ces extrêmes).

Soit les critiques puisqu'elles ne développent pas ce qui pourrait l’être, restent toute extérieures et partielles.  Or comme nous sommes dans des sociétés organisées, le partiel et l'extérieur n'a pas prise ... (sinon médiatiquement, cad purement en surface qui se gargarise de son blabla et autres effets d'annonce).

 En quoi il existe une logique de ce qui est institué ; un logos de l'Etat, d'une part, et  une logique d'organisation de la complexité ; on ne peut pas faire n'importe quoi, sinon ça ne devient pas réel, ça ne se réalise pas.

 Cette incapacité à réaliser .... qui n'est pas seulement française (contrairement à ce que toute une série de relais nous laisse entendre, histoire de faire avaler tout et n'importe quoi, dans une espèce d'urgence qui dure depuis 40 ans ; comble du ridicule)

 (Ou les usa qui ne tiennent qu'en augmentant la dette jusqu'à des niveaux catastrophiques ; sans aucun sens de la prévision)

 Cette incapacité donc tient sans doute aucun, au concept même du démocratique ; ça n'est pas seulement économique : par ex ; l'écologie n'est pas seulement une fixité, une immobilité de l'économie ; on pourrait aisément imaginer une économie se développant via l'écologie.

Le propre de la démocratie, ce serait, c’eût été, la capacité de se réformer intelligemment ; et cela on en peut déduire de son essence. Qu’il faille les années soixante pour une refonte globale des mœurs et de l’humanisation de la vieille société triste qui précédait, prouve que les « gens » en sont capables ; autrement dit ; qu’il existe un potentiel humain … que ce potentiel, c’est justement ce sur quoi on n’a pas suffisamment investi.

Et ce disant il ne faut pas se méprendre sur les « Gens » eux mêmes, ou pas seulement, mais aussi sur les élites ; au sens non péjoratif, mais qui le devient, péjoratif, très rapidement. En cela, l’absence de lucidité du genre humain, tous confondus,  est effectivement hallucinante.

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Du vrai sens de la "démocratie"

11 Mai 2008, 22:56pm

Publié par zward

La démocratie pourrait être lue ainsi.

Notre développement requérait des techniques, des technologies, des sciences, des organisations administratives ou économiques ou autres,

Et donc des individualités  pour fabriquer et entrainer tout ce monde-là.

Les organisations traditionnelles n'y suffisaient pas ; le pouvoir d'un seul, pas de redistribution réelle et incapacité de la grande majorité à décider, ordonner, inventer, projeter, etc  (il y a un siècle nous ne savions ni lire ni écrire, paysans ou ouvriers)

On a bien vu du fait de l'énorme productivité acquise après la guerre, que alors non seulement il fallait des individus à peu près responsables (au moins pour leur efficacité concernée),

il devenait nécessaire que chacun ait une ... personnalité (des goûts et couleurs, des envies et des vies compliquées, cad multiples).

Ce sont les années 60 ... (on en parle suffisamment).

Révolution dans la complexité psy et relationnelle, mais aussi technologique (qui n'attendait qu'internet pour se déployer dans nos vies, mais qui existait déjà dans l'économie par l'ordinateur même).

Dans tout cela, de quoi s’agit-il ?

 De la multiplication active de l'information ; et donc du déploiement de chacun comme vecteur (producteur ou consommateur ou relationnel ou existentiel) voir créateur d'informations.

Il est probable que l'économie qui a joué un rôle essentiel comme potentiel projeté (et calculé, cad organisé ; sinon c'eût été la pagaille.. ou rien du tout ; après tout, avec votre argent vous multipliez votre possible de façon autonome.

 Que l'économie se soit enflée démesurément (folie de sa réussite même). Ce qui est bien sauf qu'elle n'a aucune régulation d'aucune sorte ... et qu'un système ne survit que si il se régularise ; d’autant plus quant à sa complexité.

Apparemment nous sommes dans l'incapacité de comprendre (intellectuellement) le monde humain créé sur tout cela.

 Et tout cela (démocratie politique, déploiement économique, multiplicité technologique, augmentation des psychologies individuelles, croissance de l'information, généralisée), tout cela est la démocratie...

 Qui n'est pas seulement que sa formulation politique.

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